Un an dans la vie d'une forêt
David George Haskell (Auteur)
Editeur(s) : Flammarion
Je marchai des heures dans la forêt.
Ma progression était ralentie par la neige. Je cherchais un endroit qui me dirait : « Stop, c'est là. » Un endroit où m'asseoir et observer, qui m'accueillerait au long de l'année, un carré de feuilles, de cailloux et d'eau, un espace d'un mètre de diamètre, équivalant en taille aux mandalas circulaires des moines tibétains. Il m'apparut juste après que j'eus suivi le vol d'un faucon au-dessus des arbres dénudés. Je n'eus pas une seconde d'hésitation : elle était là ma représentation symbolique du monde, au pied de ce rocher massif, enfouie sous l'austère robe de l'hiver.
Je m'assis sur le bloc de grès plat, et me répétai les règles que je m'étais fixées : venir le plus souvent possible, y observer le jeu des saisons, garder le silence, ne rien prélever, ne rien déplacer, effleurer peut-être, et patiemment me fondre dans le microcosme.
« Haskell a l'imagination insatiable d'un naturaliste du XIXe siècle.
En écrivain sensible, il décrit le monde qu'il observe avec l'art d'un enchanteur. »
The Wall Street Journal
« Qu'il relate un strip-tease en plein mois de janvier pour expérimenter les effets physiologiques d'un froid glacial, décrive la symphonie des arbres par grand vent ou s'émerveille des propriétés bactériologiques du tube digestif d'un vautour, Haskell est chaque fois fascinant. »
Nature
« Haskell accorde à la nature une attention que l'on s'attend à trouver chez un moine zen plutôt que chez un scientifique prisonnier de ses hypothèses. Inspiré par l'esthétique autant que par la science, il a l'éloquence d'un poète. »
New York Times
« Haskell, c'est Bouddha biologiste. Ce métaphysicien du minuscule nous pose une question : pourquoi courir le monde alors qu'on peut faire jaillir l'univers en s'asseyant devant un carré d'herbe ? »
Sylvain Tesson
« Un chef-d'oeuvre de l'écologie. À lire absolument. »
Jean-Marie Pelt
* Sous réserve éditeur