En Europe, la mort d'une personne s'explique par un seul commentaire : « Elle était malade ! » En effet, pour un esprit occidental, la mort a une cause organique. Jamais il n'ira l'attribuer à un sorcier.

En Afrique, l'origine c'est toujours un sorcier. L'Africain comme l'Antillais qui évoque la sorcellerie ou le vodou n'a pas l'impression d'être anachronique. Il n'a pas peur d'être jugé d'« arriéré » comme le redoute un esprit cartésien qui refuse ipso-facto ce type de causalité. Il a fallu tout de même du courage à l'auteur de ce livre pour affirmer que la sorcellerie existe, et que Descartes n'est pas africain.

Dans cet ouvrage, le Père Menas répond aux questions houleuses des sociologues, des psychologues, des psychiatres, des médecins et des théologiens qu'il a rencontrés à Paris. Tout en s'adaptant à son public occidental, il reconnaît qu'il y a un véritable problème qui touche la question axiologique ou même la crédibilité du discours affirmant que la sorcellerie existe. Il nous invite à éduquer la population africaine et antillaise à l'esprit critique car la croyance à la sorcellerie est à la base des escroqueries de tous genres.

L'auteur proclame haut et fort que la peur de la sorcellerie est incompatible avec la foi chrétienne. N'ayez pas peur ! Le Christ est plus fort que tout. Même si notre monde est rempli d'esprits dangereux, le chrétien ne doit pas avoir peur dans la mesure où il est uni au Christ par la prière, la pratique des sacrements, l'ascèse et la charité fraternelle.