Ni les reliefs difficiles de moyenne montagne, ni des régimes municipaux en gestation sur la longue durée, ne font obstacle à la dynamique de la ville médiévale. La communauté urbaine, forte de la cohésion de ses citoyens retrouvés, pivots d'une identité enracinée dans le vouloir et la tradition, est en position d'affronter tous les défis qui la cantonnaient à l'ombre de ses murs. Celui de l'innovation d'abord, qu'elle soit administrative, financière, fiscale, ou technique. Celui ensuite de la relation à l'autre, puissant vecteur de cohésion de petits « pays » aux horizons tourmentés, mais en marche, sous l'irrésistible impulsion des bonnes villes, vers la construction d'entités plus vastes, support fragile d'un insaisissable État à venir.