L'étranger n'est pas étranger en raison de son identité mais parce que nous le vivons comme quelqu'un qui revient, avec tout ce qu'un tel retour peut susciter en nous [...] Il revient nous rappeler quelque chose que nous avons vécu, ou pas vraiment vécu, oublié, exclu ou rejeté. Il revient avec tout ce questionnement dont nous aurions pu nous croire dégagés, éloignés, distanciés, justement, il revient pour nous rappeler l'histoire mais aussi les limites et les échecs de toutes nos distanciations d'avec nous-mêmes.