Les « Mardis » de Stéphane Mallarmé

Aujourd'hui, plus d'un siècle après la disparition de Stéphane Mallarmé, on considère ses « Mardis » comme une expérience marquante non seulement pour le poète lui-même, mais surtout pour tous ceux qui, jeunes et moins jeunes, grimpaient régulièrement quatre étages mal éclairés pour être reçus très modestement dans une salle à manger minuscule où avaient dîné à peine une heure plus tôt le « maître » et ses deux « dames ». Mais que savons-nous exactement de ces réunions hebdomadaires qui prolongent en quelque sorte et à leur façon la tradition des salons littéraires des XVII^e et XVIII^e siècles ? Comment les séances se déroulaient-elles ? Qui précisément y assistait ? De quoi parlait-on ? Enfin et surtout que représentait pour Mallarmé ces réunions qui pendant presque vingt ans du dix-neuvième siècle finissant ont su attirer l'élite littéraire et artistique non seulement de la capitale mais de l'Europe entière ?

Répondant à ces questions importantes, dans un premier temps cet ouvrage situe les « Mardis » dans leur contexte véritable, dissipant enfin les mythes nombreux qui se sont accumulés autour d'eux avant de procéder dans une seconde partie à une reconstitution, d'après les éléments aujourd'hui disponibles, des réunions elles-mêmes, faisant ainsi revivre pour la postérité tout un monde qui n'existe plus.