Tic, toc, tic, tic. Le temps s'écoule, tandis que le français croule sous les tics. Les tics de langage, ce sont ces redondances, ces incohérences, ces inventions, lexicales ou grammaticales, ces fautes de construction ou d'inattention qui, peu importe leur rôle ou chic apparent, compliquent, diluent, voire discréditent un propos. Voilà le hic. Le pléonas-tic insiste dans le vent. « Euh... » Le pneuma-tic comble un silence... « Du coup », l'automa-tic donne de l'assurance. L'apologé-tic masque une gêne. « C'est clair... » Le fantas-tic souligne un enthousiasme débordant. « Grave ! » Le synthé-tic conclut sans ponctuer. « Point barre », « en vrai », « des fois », « et tout et tout », « du coup »... Ces expressions-types s'incrustent, telles des tiques, dans notre vocabulaire. Luttons contre leur prolifération. Allez oust ! Du balai !