Richard Pearson, publiciste au chômage, cherche à démêler les circonstances étranges du meurtre de son père, mortellement blessé lors d'une rixe à Brooklands, une ville de la banlieue de Londres.
Parti enquêter sur place, Pearson se retrouve plongé dans la vie quotidienne de cette morne cité en bordure d'autoroute dont le centre commercial, Métro-Centre, lieu du crime, semble être devenu la seule raison de vivre. Hanté par cette étrange disparition, Pearson tâtonne, à la recherche d'un indice. Mais très vite, les pistes se brouillent ; Richard est témoin de manifestations de haine et de nationalisme inquiétantes, le consumérisme ambiant vire à l'obsession et la déliquescence sociale se fait partout sentir.
Plus encore qu'un assassin, c'est une vérité qu'il découvrira au bout du chemin : celle qui dort, enfouie, au fin fond de nos sociétés postmodernes...
Fascisation des esprits, consumérisme morbide : après Millenium People, Ballard poursuit avec Que notre règne arrive son exploration du cauchemar climatisé.
Paru quelques mois avant sa mort en Grande-Bretagne, La Vie et rien d'autre témoigne de l'incroyable parcours de l'homme et de l'écrivain J.G. Ballard.
Introduits dans les coulisses de sa vie et de son oeuvre, nous suivons l'enfance mouvementée à Shanghai et la douloureuse expérience de l'internement dans un camp de prisonniers japonais en Chine - clefs de son roman le plus connu, Empire du soleil. Mêlant sens aigu de l'analyse et traits d'humour très british, Ballard poursuit l'évocation de ses souvenirs : le triste retour en Grande-Bretagne après la guerre, le sentiment d'être étranger chez soi, la quête d'une identité et d'une voie à suivre. Le livre s'achève sur son retour à Shanghai, en 1995, et un bouleversant épilogue où il parle sans détour de sa maladie et de la mort qui guette.
« Au fond, j'étais un conteur à l'ancienne, doté d'une vive imagination », déclare-t-il, nous laissant pantois devant tant de modestie et immensément triste à l'idée que ce livre est son dernier.
Prisonnier (par la volonté de Dieu) du corps d'un écrivain fraîchement suicidé et chichement membré, Moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l'Enfer et de ce Monde, Seigneur des Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l'Univers Visible et Invisible (demandez donc à Eve, cette petite garce), j'ai décidé - ta-daaah ! - de tout dire.
Tout ? Presque : le funk, le swing, le boogie, le rock. C'est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j'ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l'astrologie, l'argent... Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C'est-à-dire à peu près tout ce qui existe. Hilarant portrait du diable (sous forme de confession pour le moins intime), Moi, Lucifer est le premier roman de Glen Duncan à être traduit en français.
«Adam Johnson est le plus excitant des jeunes écrivains qu'il m'ait été donné de lire. Ses textes font non seulement preuve d'une maîtrise éblouissante de la narration, mais aussi d'une authenticité permanente - paysages, descriptions météorologiques, vocabulaire technique, procédures policières -, tout y est, tous les petits détails qui permettent au lecteur de pénétrer dans les arcanes de l'activité humaine. Sans oublier l'authenticité du sentiment ; car Adam Johnson sait comment nous vivons, comment nous nous languissons. Et avec Emporium, il nous offre un recueil de fictions tout aussi extraordinaires qu'originales.» Robert Olen Butler, auteur de La nuit close de Saigon, M. Spaceman.
Un tireur d'élite surdoué, âgé de quinze ans, employé par la police de Palo Alto ; une virée de survivantes du cancer dans un bar de rencontres ringard ; un couple, propriétaire d'un petit magasin de locations de gilets pare-balles, menacé par la ruine depuis qu'une grande surface de l'autodéfense - l'Emporium - s'est installée non loin...
Bienvenue dans l'Amérique de demain, à la dérive et pourtant si touchante.
Ella Moreno séjourne à Venise, dans l'appartement de sa tante artiste, Valentina, qui habite un antique palazzo de la cité des Doges. Tandis qu'elle se promène à travers le dédale des ruelles et explore les multiples cafés et églises de la ville, elle trouve dans une boutique un mystérieux portrait représentant Augusta Franzi, fille d'un marchand de café du XVIIe siècle, et Luca Verzilini, un souffleur de verre. Frappée par la ressemblance entre Augusta et Valentina, Ella va découvrir des liens troublants entre le tableau et le passé de sa tante. Et le destin de la jeune femme pourrait bien en être bouleversé.