
Plus jamais ça
Editeur(s) : Table Ronde
Collection(s) : Quai Voltaire
Pepe, un historien de la guerre civile en Espagne, revient vivre à Léon après 20 ans d'absence. Un matin, alors qu'il vient de croiser son père par hasard, il est témoin d'une scène qui les met tous deux dans l'embarras. Son père, jeune phalangiste durant la guerre, est reconnu par un homme - presque aussi vieux que lui - qui a vu son propre père assassiné sous ses yeux en 36. Le père de Pepe a-t-il lui-même tué ? n'a-t-il fait qu'assister à la scène ? Qu'ont-ils fait du corps ?
Ces questions se propagent au-delà des personnages concernés, touchant leurs familles, les autres collègues historiens, la ville, et éveillent en chaque protagoniste une attitude personnelle et impartageable que traduit le caractère « choral » du roman - chacun prenant tour à tour la parole, tissant les bribes d'une histoire impossible à concilier.
Le roman est palpitant car le lecteur attend tout au long que se révèle une vérité. L'histoire des deux hommes restera finalement un mystère, l'historien est discrédité, victime dune cabale interne, il part, laissant la femme qu'il aime en se sentant trop vieux pour l'aimer.
On reconnaît dans la voix de l'historien celle d'Andrés Trapiello lui-même, telle qu'elle s'immisçait dans Les Armes et les lettres - le thème de la troisième Espagne notamment, cette troisième Espagne qui demeure introuvable, comme si la guerre civile devait se poursuivre sous d'autres formes.
Un roman qui rappelle l'obligation bien réelle de faire avec, avec les secrets individuels, avec les intérêts collectifs, avec l'ambiguïté propre à tout individu, avec l'oubli, avec le temps qui passe et les gens qui meurent, avec l'impossibilité, finalement, d'écrire l'histoire tant qu'on n'a pas fini de la vivre.
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23/09/2014
23/09/2014
Format et Reliure :
Grand format
Pages :
272