Monsieur Maud

Maud Molyneux pour la rubrique mode, Louella Interim pour le cinéma, Marc Raynal pour l'état civil... Qu'importe le pseudo pourvu que l'on ait le style et, sur ce point, Maud-Louella n'avait pas beaucoup de concurrence dans les rédactions de Libération ou des Cahiers du cinéma.

A la charnière des années 70 et 80, il écrivait comme au début du siècle pour défendre Jean-Paul Gaultier et Karl Lagerfeld, célébrer les grandes dames d'Hollywood comme Bette Davis et Cyd Charisse ou découvrir d'un oeil amusé Conan le barbare.

Érudit, élégant, étranger à toute concession, il était le Proust des années Palace.

« Avec lui, un univers entier est mort. Un peu comme avec la disparition de quelqu'un comme Borges. »
Pascal Thomas, cinéaste.