Après avoir arpenté les pavés dans Ce que m'a soufflé la ville, Milène Tournier s'approche des campagnes, un territoire jusque-là peu exploré dans son oeuvre.

Au fil de ses pérégrinations, elle capte les scènes et les objets croisés : les petites fêtes et les fanions qui battent au-dessus des dimanches après-midi, les nappes plastiques et les cafés froids, les vieux occupants des bourgs qui résistent au temps qui passe. De ce quotidien surgissent les souvenirs du passé. Ceux enregistrés sur les vidéos de famille qu'a faites le père, où l'on voit défiler parents, chemins et cimetières. Autant d'instants captés qui font des titres et des séquences, aujourd'hui, dans l'ordinateur et les journaux ouverts de sa fille.