Pourquoi les chais secouent-ils leur nourriture avant de l'avaler (conte du Rouergue)

Autrefois, il arriva que, par ruse, un rat fit avaler à un chat un grelot caché dans un morceau de viande. Depuis lors, dès que les chats se mettaient en campagne contre les rongeurs, ceux-ci, avertis par le son du grelot couraient se blottir dans leurs trous à rats. Les félins, furieux, tinrent synode et décidèrent que le chat tintinnabulant serait banni pour toujours en une contrée lointaine.

C'est pourquoi, depuis, les chats ne manquent jamais de secouer leur nourriture avant de l'avaler, de peur d'absorber quelque autre griot caché dans un morceau de viande par l'un ou l'autre rat rusé.

S'il est bien un mot décrivant parfaitement les contes populaires français, c'est « diversité ». L'humour, la tendresse, le merveilleux, le religieux y font fort bon ménage. Certains, dont il existe de nombreuses variantes non seulement en France mais en Europe ou ailleurs, tels ceux du Bonhomme Misère (ici, variante picarde), des Trois Fileuses (variante du Mentonnais) ou du Petit Millet (variante du Roussillon) nous sont familiers. D'autres sont peut-être oubliés, comme le conte lorrain de la Vache troquée, qui en beaucoup d'aspects, rappelle ce que le vieux fait est toujours bien fait, du grand Andersen.
Des terroirs sont à l'évidente, extrêmement riches. Ainsi va la Bretagne avec ses contes liés à la mer. Mais il est d'autres terres dont on se souvient avec bonheur, qu'elles se nomment Vivarais, Maine ou Agenais. Elles ont tant à offrir !

Voici donc, réunis en ce recueil quelques-uns des trésors de notre patrimoine dont une histoire provençale qui, bien que résonnant en nos mémoires comme une célèbre boutade, n'en reste pas moins un conte. À savoir, Le poisson qui boucha le port de Marseille !