Dans cet ouvrage, les façades de la ville moderne, reconstruite après la guerre, sont données à lire et à comprendre comme de véritables lieux de vie. Elles furent, en effet, l'occasion pour les architectes de la reconstruction d'inventions très généreuses d'espaces de transition entre l'intérieur et l'extérieur, ainsi qu'entre le domaine public et les propriétés privées.

Une série de dessins et de commentaires en regard dresse un panorama d'ensembles urbains et d'édifices révélateurs de cette démarche. Le style sobre des croquis au trait se rapproche de la « ligne claire » d'une bande dessinée pour se concentrer sur l'essentiel. Le propos, de nature pédagogique, cherche à montrer comment cette architecture moderne - ode à la nature, à la lumière et au vent - a su renouveler la relation de l'édifice à son environnement.

D'une certaine manière, elle expérimente et anticipe le mouvement récent de l'architecture bioclimatique, avec ses espaces intermédiaires propices à de multiples appropriations, variables selon les saisons. La question de la sauvegarde et de l'évolution de cette architecture est posée. Le « mouvement moderne » est désormais constitutif de l'identité de la ville. L'esprit doit en être conservé tout en intégrant des évolutions raisonnées, liées à celle des modes de vie et à son développement urbain.