Le Sénégal, une création dont la France peut être fière. Son territoire était une région périphérique des empires africains continentaux du Ghana, puis du Mali, puis de Gao (Songhaï). Juste après que Champlain a fondé Québec sur le Saint-Laurent, les Français arrivant par la mer créent Saint-Louis sur le fleuve Sénégal, auquel ils donnent son nom, inaugurant un partenariat de trois cents ans. Ils ouvrent bientôt un deuxième comptoir dans l'île de Gorée. La vie au temps de la traite négrière et des signares évoquée par Bernard Girodeau dans ses Caprices d'un fleuve. Le drame du radeau de la Méduse. L'affrontement Faidherbe-Omar Tall. Les débuts de Dakar sur la presqu'île du Cap-Vert en face de Gorée. La France se met à conquérir le pays. La résistance de Lat Dior. Les démélés avec le « Serviteur du Prophète » Ahmadou Bamba. L'introduction des institutions métropolitaines : les quatre communes. L'épopée de l'arachide. Le député Blaise Diagne envoie les tirailleurs sénégalais défendre la lointaine patrie. Léopold Sédar Senghor, normalien condisciple de Georges Pompidou, poète de la négritude, préside à l'indépendance du Sénégal en 1960, renonce à l'éphémère Fédération du Mali, déjoue le coup d'Etat de son premier ministre activiste Mamadou Dia. Après vingt ans de règne, il cède le pouvoir à son fidèle collaborateur Abdou Diouf, qui donne la priorité au développement économique et à la mise en place d'institutions démocratiques. Fin de siècle difficile : sécheresse, troubles en Casamance, récession, catastrophes en chaîne Abdou Diouf fait face. Plusieurs fois réélu, il est battu par Abdoulaye Wade au scrutin de l'an 2000.