Grognards de Haute-Marne : conscrits et volontaires dans les armées de Napoléon (1804-1815)

Grognards de Haute-Marne : conscrits et volontaires dans les armées de Napoléon (1804-1815)

Editeur(s) : Guéniot


Grognards de Haute-Marne

Conscrits et volontaires dans les armées de Napoléon (1804-1815)

Lionel Fontaine

Charles de Gaulle, le plus illustre des Haut-Marnais, vient de naître lorsque décède à Langres en 1891, à l'âge de 97 ans, celui que nous pensons être le dernier Grognard vivant dans ce département. Ultime témoin d'un furieux quart de siècle qui, de 1792 à 1815, a vu les soldats français, d'abord dans les armées révolutionnaires, puis dans les troupes impériales, parcourir un continent européen déchiré et s'y battre.

Durant l'Empire, plus de 13 000 enfants de Haute-Marne - théâtre de la dernière victoire de Napoléon Ier avant Waterloo -, conscrits ou volontaires, ont porté l'uniforme. Résignés, mais disciplinés, ils ont rejoint leurs régiments pour combattre de l'Espagne à la Russie, des îles du Danemark à l'actuelle Croatie. Nombre d'entre eux ont servi au sein du glorieux 14e de ligne, décimé à Eylau. D'autres ont alimenté les unités des gardes nationales mises sur pied par le département pour défendre les côtes de Belgique, les places de Neuf-Brisach ou de Langres.

Sous l'uniforme, ils ont vécu l'inimaginable : les affres de la détention sur le sinistre îlot de Cabrera, aux Baléares ; la retraite de la Grande-Armée, dans des conditions épouvantables, depuis Moscou ; la vision de leur camarade capturé par les guérilleros espagnols et supplicié. Mais ils ont aussi accompli des actions d'éclat, gagné au feu la croix de la Légion d'honneur, voire un galon d'officier ou un titre de noblesse d'Empire.

Beaucoup, parmi ceux qui sont devenus officiers, ont fait montre d'un grand mérite. C'est le colonel Deponthon, d'Éclaron, qui, faisant preuve d'une rare prémonition, n'a caché à l'empereur des Français aucun des risques d'une campagne en Russie... Les colonels Habert, de Nijon, et Isidore Martin, de Saint-Dizier, qui ont lancé leurs cuirassiers contre les carrés britanniques à la fin de la bataille de Waterloo... Chaudron-Rousseau, de Bourbonne-les-Bains, colonel à 19 ans - un record dans l'histoire de l'armée française ! -, tombé comme général en Espagne... L'un des trois frères Jobert, de Pressigny, qui a franchi le Danube à la nage lors d'un coup de main audacieux... Ou encore le commandant Laloy, de Chaumont, qui a fait un rempart de son corps entre son général et des insurgés espagnols.

Plus de 3 000 Grognards haut-marnais ne sont pas revenus de ces campagnes incessantes, davantage victimes des épidémies qui ravageaient alors les hôpitaux que du feu ennemi. Les autres ont retrouvé leurs terres, se sont mariés, ont passé le reste de leur existence à travailler, vivant, pour 3 163 d'entre eux, assez longtemps pour recevoir, sous le règne de Napoléon III, la médaille de Sainte-Hélène. Mais tous ont été marqués à jamais par leur expérience de soldat.

C'est leur histoire que nous nous proposons ici de vous présenter.

À commander
Envoi sous 10 à 15j
* Sous réserve éditeur
24,00 €
Ean : 9782878254525
Date de parution : 29 juin 2009
Format et Reliure : Livre
Pages : 197