L'histoire d'un jeune résistant amoureux que sa mère envoie travailler dans une ferme pour le protéger des Allemands. L'histoire de Marie, quinze ans, qui n'admet pas la guerre, qui n'aime pas non plus cette église où on la traîne, où l'on vante l'amour du prochain. Deux nouvelles d'Annie Saumont dans lesquelles, à l'ombre des blés ou des lieux saints, les sentiments d'amour, l'espoir et la tendresse ne suffisent pas à taire le crime, l'indifférence et la lâcheté.

Les Blés et Pour Marie sont deux textes éminemment sensibles, bouleversants, qui prouvent une fois encore le talent de leur auteur. Les Blés est paru dans Quelquefois dans les cérémonies et Pour Marie dans Enseigne pour une école de monstres.

Longtemps traductrice (V.S. Naipaul, John Fowles, Nadine Gordimer, Salinger...), Annie Saumont se consacre désormais à l'écriture de nouvelles. Elle a reçu le prix Goncourt de la Nouvelle en 1981 (Quelquefois dans les cérémonies, Gallimard, 1981), le grand prix SGDL de la Nouvelle (Je suis pas un camion, Seghers, 1989, Julliard, 1996, Pocket, 2000), le prix Renaissance de la Nouvelle (Les voilà quel bonheur, Julliard, 1993, Pocket, 2000) et le prix des Editeurs 2002 (C'est rien ça va passer, Julliard, 2001). Les Derniers Jours heureux est paru dans la collection Arcanes en 2002.