Depuis des mois, La France est agitée par des colères, celle des gilets jaunes, des fonctionnaires, des salariés, des femmes, des cités... Mais ces colères, souvent légitimes, sans vraiment le savoir ou le vouloir, portent les germes d'une remise en cause radicale des fondements de notre société. Rejet de toute représentation, discrédit de la police et de la justice, ce sont tous les corps intermédiaires qui sont mis à mal. Les réseaux sociaux, eux, s'imposent, et se substituent en partie au débat démocratique. Quant à Emmanuel Macron, qui avait défendu un "nouveau monde", dénoncé les vieilles formes de représentation, il se retrouve dans la situation de l'arroseur arrosé. Au risque d'être le liquidateur de la démocratie représentative.