Ayrton Senna : la légende

Ayrton Senna : la légende

Editeur(s) : les Ed. Premium


Sa plus phénoménale séance de qualification est certainement celle de Monaco en 1988. Il réussit à décrocher la pôle position avec un tour de piste de 1,4 seconde de moins que Prost, dans une voiture identique. Cependant, le plus étonnant fut sa réaction. Il expliqua qu'il allait de plus en plus vite après chaque tour, conduisant sans effort. Une expérience irréelle, presque surnaturelle, que les sportifs nomment « the zone ». Senna avait laissé sa conscience conduire pour lui, et, dans un sens, il n'était plus derrière le volant. Quand soudainement il s'est réveillé, il est physiquement revenu à la réalité, rentrant immédiatement aux stands, après avoir compris qu'il avait, pendant quelques instants, mis les pieds dans un autre monde, un monde inaccessible au commun des mortels. Une expérience mystique, hors du corps.

Un très vague souvenir. Quand notre famille a commencé à vivre à Évian, mon père, Bernard Cahier, célèbre journaliste et surtout photographe de courses automobiles, m'emmenait de temps en temps voir les Grands Prix pendant les vacances scolaires ou les grandes vacances. Je me souviens en particulier de Monza, où nous allions en voiture, car ce n'était pas très loin de chez nous. C'était devenu une sorte de tradition : nous allions à Monza chaque année. Parfois, il m'emmenait à d'autres courses : le Grand Prix d'Angleterre à Brands Hatch, le Grand Prix de France à Rouen-les-Essarts ou le Grand Prix d'Allemagne au Nürburgring. C'était plus souvent des courses de Formule 1 que de voitures de sport. Les seuls souvenirs que j'ai de courses de voitures de sport sont ceux sur le circuit du Mans. Nous y allions parfois, si l'école me le permettait. La course se tenait habituellement à la mi-juin, quand l'école prenait fin. Il m'était alors possible d'y aller.

Au début, je n'avais pas d'appareil photo, mais je crois que c'est en 1966 que mon père a décidé qu'il était temps que j'apprenne à m'en servir. Il m'a dit : « Pourquoi ne commencerais-tu pas à prendre quelques photos ? » Je lui ai répondu : « Oui, bien sûr, super. Comment dois-je m'y prendre ? » Il m'a dit : « Tu es un garçon intelligent. Tu devrais être capable de comprendre par toi-même », ou quelque chose comme ça. C'est ce qui a marqué le début et la fin de ses conseils.

En 1984, un jeune pilote brésilien du nom d'Ayrton Senna arrive sur le devant de la scène. Au Grand-Prix de Monaco de la même année, au volant d'une voiture peu compétitive, il stupéfie le monde de la Formule 1 en finissant second. Et si la course n'avait pas été interrompue à cause de la pluie, il l'aurait certainement remporté. L'année suivante, le pilote au casque jaune place sa voiture en pôle position pas moins de sept fois et remporte ses premières courses de Formule 1, finissant ainsi de convaincre les septiques. Senna n'était pas simplement en train de devenir l'homme le plus rapide du monde au volant d'une voiture, il était également en train d'aquérir la réputation d'un homme intense, très intelligent et quasiment mystique.

Paul-Henri Cahier a suivi ce magicien de la course automobile pendant ses 10 ans dans le monde de la Formule 1, jusqu'à son tragique décès à Imola en 1994. Dans ce livre de photos inédites en France, Paul-Henri Cahier nous explique comment il est devenu l'un des photographes professionnels les plus respectés des circuits, mais nous propose également son analyse de ce qui faisait d'Ayrton Senna l'homme le plus rapide du monde. Revivez avec 105 photos, toute l'intensité de la vie d'Ayrton Senna, la légende de la F1.

Épuisé chez l'éditeur
35,00 €
Ean : 9782356361554
Date de parution : 28 avril 2014
Rayon(s) Auto/Moto
Format et Reliure : Livre
Pages : 149