C'est en lisant Rien à craindre de l'écrivain anglais Julian Barnes, que Jean-Loup Chiflet s'est mis en tête d'adresser une lettre ouverte à... Dieu. « Je ne crois pas en Dieu, mais il me manque. » écrit Barnes. Pour Chiflet, c'est un choc, car lui aussi « accepte mal de douter depuis plus de soixante ans ».

Il décide alors d'interpeller Dieu sans passer par son clergé qui, dit-il, « l'a tuer » pour essayer de comprendre le mystère de son existence. En mêlant autobiographie où l'on voit que les rituels d'une éducation sévère l'ont beaucoup marqué, et quelques recherches théologiques, Chiflet l'humoriste se lâche enfin. Serait-il devenu sérieux, voire ennuyeux ? Heureusement non, car comme le souligne Pascal Bruckner dans sa préface, cette lettre est en fait « mi-goguenarde, mi-inquiète » et il se demande même si à travers elle « Dieu ne s'interroge pas sur lui-même par le biais d'un prête- nom... » Bonne question dont la réponse se trouve dans ce livre léger mais certainement pas blasphématoire.