De la modernité au culte républicain

L'ombre des Lumières

Après s'être déjà interrogé sur le système de valeurs qui a modelé les rapports entre la religion et la culture, Daniel Mandon a voulu poursuivre ici sa réflexion sur une sécularisation qui a donné naissance à une déchristianisation et à une irréligion, où s'est épanouie notre laïcité à la française.

Ce rejet ou ce déni du fait religieux apparaît caractéristique d'une culture républicaine née de la Révolution. Il s'enracine dans l'héritage du siècle des Lumières, lui-même issu d'une modernité qui, depuis la Renaissance, a promu la montée en puissance d'un individu souverain, centré sur lui-même et allergique à toute croyance.

Cette réflexion se nourrit des apports de l'histoire et de la sociologie religieuses, des sciences politiques, de la philosophie, de la théologie et de l'anthropologie. Convoquant, par le truchement de citations, des spécialistes susceptibles de clarifier cette exception culturelle française. La méthode rejoint ainsi la démarche adoptée dans ses précédents essais. Bien au-delà d'un simple travail de compilation, l'auteur, animé par le désir de transmettre les convictions, expose dans ce livre sa conception d'une laïcité ouverte et tolérante, dans l'esprit des Lumières. Il s'y exprime comme citoyen et comme croyant, en associant l'expérience de quatre décennies de vie publique à ses travaux universitaires.