Libertés d'oiseaux et de pierres vives

Florilège de fraîches senteurs, au son de milliers de témoignages et de voix tintinnabulant, Alima Diawara aux yeux de biche innocents, dont la plastique défie les lois du temps, est une femme de plusieurs cultures, une femme à l'énergie renouvelable, une authentique fille de Poto-Poto, une de ces filles qui aiment que la vie s'occupe d'elles. Alors l'aède lui chante de belles partitions de métissage avec des mots d'une musique frénétique qui se joue à l'oreille comme au bon vieux temps de la rumba authentique et élégante où le temps était l'art et non l'argent. Dans cette relation physique, Alima est prise. L'homme aussi. Il est bien tombé, à genoux, aux pieds de la star stylée des salles obscures. Alors tous les deux, ils donnent à leur poésie commune un sens nouveau : sentimentique et politique. Cependant même si elle n'a pas la prétention de remplacer une authentique révolution politique et sociale, cette poésie, à travers les cantilènes mémorielles d'un 4 mars 2012 et aussi les tribulations d'un peuple exaspéré et désespéré avec lequel le prince n'a que trop triché, va acquérir une nouvelle perception du monde et laisser tout de même à Alima le plaisir de se découvrir comme une Amazone capable de briser des murs invisibles et de mener les hommes, ces satyres aux yeux pleins de glu, vers le vertige d'une insurrection perlière et une réelle révolution.