A l'évocation des villes du Sud, ce sont davantage des visions de chaos urbain qui surgissent que des images de paysages naturels. Or ce numéro explore précisément cette dimension méconnue des grandes villes des pays en développement, lesquelles recèlent souvent des espaces naturels riches et aussi variés que forêts urbaines, parcs et jardins, zones humides ou bosquets sacrés. Non seulement les articles révèlent cette réalité méconnue qui participe pleinement à l'urbanité locale, mais ils permettent de montrer que la ville n'est pas seulement prédatrice et destructrice des espaces naturels : bien souvent, des politiques de préservation sont mises en oeuvre et, si une conception internationalisée de la nature en ville peut conduire à des formes de banalisation, elle peut également contribuer, de par cette intégration à la mondialisation, à une protection voire à un essor des espaces naturels urbains.