Amour propre

Giulia n'a hérité de sa mère que son prénom, italien comme elle, et un livre, La Peau de Curzio Malaparte. Elle a grandi avec son père et avec les textes de cet écrivain mal-aimé, puis elle est devenue mère par défi, par hasard ou par devoir. Elle a divorcé.

Ses enfants ont grandi, et elle a besoin de vivre sans eux maintenant. Elle décide de partir seule, à Capri, dans la Casa Malaparte, pour écrire et revenir sur sa vie. L'oeuvre de Malaparte, ce qu'elle lit, découvre dans cette maison mythique, sa solitude, le silence des pièces où sont passés tant d'hommes et de femmes qu'elle admire, tout cela sert sa quête : quelle mère a-t-elle été, quelle éducation a-t-elle reçue, donnée ? Elle s'interroge : a-t-elle aimé ses enfants ? est-elle égoïste lorsqu'elle pense à l'existence qu'elle aurait pu mener si elle ne les avait pas eus ? Sylvie Le Bihan signe un roman magnifique sur la filiation, le désir de liberté, la place des femmes et des mères dans notre société.