Il avait tu son projet et n'avait programmé aucune narration ultérieure. Mais de retour de quatre mois de marche solitaire sur le chemin de Compostelle, l'Académicien avait éprouvé le désir de rapporter des émotions, des transformations, dans son ouvrage Immortelle randonnée (Guérin). Partant de cette expérience, le journaliste Denis Lafay interroge Jean- Christophe Rufin sur des sujets divers à valeur intemporelle et universelle. L'ascèse, la frugalité, le dépouillement, l'esseulement, la lenteur, la vulnérabilité.
Un enseignement qui, s'il était initié par l'ensemble des décideurs, teinterait la société d'une plus grande humanité.
Il a fallu deux ans à Maïssa Bey pour traduire en mots cette part muette de sa vie : son père mort sous la torture en 1957 pendant la guerre d'Indépendance, alors qu'elle avait sept ans. Son récit est splendide dans sa sobriété, la force de son évocation et l'absence inouïe de haine. Une leçon magistrale, qui l'a confirmée dans son rôle d'écrivain tout en mettant en avant son souci constant d'humanité.
La lutte des classes commence-t-elle désormais au berceau ? Yuka aura-t-il la peau du Nutella ?
Vous sentez-vous sorcière ? Que savez-vous de l'économie symbiotique ? Comment Bordeaux est devenue la capitale des fractures françaises ? Les startupeurs sont-ils les Stakhanov de l'ère numérique ?
Qui veut encore des touristes ? L'ère des machines apprenantes a-t-elle commencé ? Faut-il opposer la fin du monde et la fin du patriarcat ? Le podcast est-il l'avenir du 20 Heures ? Demain, le tout hybride ?
En une trentaine de textes précis, cet ouvrage fait le pari de proposer une ouverture sur nos sociétés en mutations à travers les idées, les faits, les lieux, les personnages, les objets, en un mot les tendances qui façonnent, influencent et orientent les grandes aspirations de demain.
Lorsqu'il fait le voyage d'angkor en 1901, pierre loti exauce enfin l'un de ses rêves d'enfant.
En révélant au célèbre voyageur le sens de son existence, ce périple devient à la fois un pèlerinage et une véritable leçon de sagesse. puissamment évocateur, le magnifique récit de pierre loti nous plonge dans les splendeurs de la cité mythique des rois khmers, mais il peut se lire aussi comme la parabole intime du crépuscule d'une vie de marin, de grand voyageur et d'écrivain.
Dédié à ses compagnons du Redoutable, La Troisième Jeunesse de madame Prune est un merveilleux badinage de Pierre Loti sur le Japon, ses mousmés - Inamoto, "fleur énigmatique et jolie, au teint d'ambre roux, qui respire la santé, la jeunesse fraîche", ses bonzaïs - "des nains vieillots qui se vendent très cher", ses geishas - "mademoiselle Pluie d'Avril, indéfinissable et insexuée", un petit chat qui parle, ses femmes - "madame Prune, une nuque charmante, comme sortirait une fleur d'un bouquetier"... Mais c'est surtout un hymne étincelant au Japon indécis et comme chimérique, "moitié gris perle et moitié rose, plus étrange, plus lointain, plus japonais que les peintures des éventails ou des porcelaines. Un Japon d'avant le soleil levé".
En 1860, Idriss al'Amraoui est envoyé par le sultan du Maroc Mohamed IV comme émissaire en France pour lui faire le récit de la modernité.
Ce court récit a une valeur authentique. L'auteur reconnaît les mérites techniques (le train, le télégraphe, l'imprimerie), voire les mérites organisationnels comme le défilé militaire ou le commerce. Pour autant, cet Occident n'est pas de son goût et les valeurs entretenues (goût du luxe, de la frivolité voire de l'inutile) ne sont pas conformes à ses valeurs morales et esthétiques.
En outre, ce récit a également une valeur historique. Il présente la vision d'une époque (Second empire, France en voie d'industrialisation mais encore rurale) telle qu'elle pouvait apparaître à un étranger.
«?Nous ne sommes que des contemplateurs humoristiques et des rêveurs littéraires?; nous passons notre vie à regarder le soleil et à lire les maîtres. Si cela n'emplit pas la poche comme de faire du suif, des bottes et des lois, si les gendarmes le comprennent peu et que les bourgeois en rient de pitié, c'est donc pour nous seuls alors, et tant mieux mille fois, que vous étendez vos horizons, grèves et prairies que labourent nos pieds.?» En 1847, Gustave et Maxime décident de visiter l'ouest de la France. Partis de la Touraine, où ils découvrent les châteaux et longent la Loire, ils dorment dans des auberges, visitent des églises, rendent hommage à Chateaubriand à Saint-Malo et s'attardent à Carnac pour finalement achever leur périple en Normandie.
Un récit sensible et vivant qui entraîne le lecteur sur les petits chemins de campagne et le long des plages battues par les vents.
«Ce charmant petit livre n'a pas besoin d'introduction. Aussi ne dirai-je rien de son contenu. Le lecteur découvrira lui-même à chaque ligne la poésie parfois délicate, parfois rude qui s'en dégage. Avec la licence permise au poète, Rivolier nous apporte aujourd'hui un ensemble de courts récits fondés sur des observations précises, qui rappellent plus d'une fois les Histoires comme ça du grand Kipling.» Paul-Émile Victor.
Illustrée et préfacée par le génial Paul-Émile Victor, voici une expédition à la fois redoutable et poétique au royaume du froid. à lire en famille, au coin du feu !
Une année d'immersion dans une famille berbère du Haut-Atlas : "Le journal d'Isabelle Idali-Demeyère n'est pas seulement émouvant, c'est aussi un document passionnant." Jérôme Garcin, La Provence.
Elle a partagé le vie de la vallée des Aït Ousertak, coupé l'herbe pour les animaux, porté les lourds fardeaux, dansé les Ahouach au soir des moissons, soigné, ri et pleuré les morts.
"Un univers apparaît. Des visages, des portraits, une atmosphère et des parfums, et bien plus que cela encore. L'essence d'une culture." Stéphane Guibourgé, Ulysse.
A travers ses chroniques consacrées à la vie d'un pays en voie de développement (le royaume de
Tonga, situé en Polynésie occidentale et rebaptisé Tiko dans l'ouvrage), Epeli Hau'Ofa nous propose
une vision satyrique, drôle, parfois même loufoque, de son pays natal, caricaturant d'une pointe
acérée et brillamment efficace l'accès difficile à l'état d'indépendance, le post-colonialisme, l'aide
internationale et l'emprise sans faille de la religion d'un pays loin de tout, et souvent complètement
dépassé par lesdits "progrès" de notre modernité !
Mais attention : derrière l'humour et l'apparente naïveté de ses congénères qui donne à ses
histoires un aspect de contes burlesques, Epeli Hau'Ofa réussit une cruelle et irrésistible métaphore
de la totale incompréhension qui règne parfois au sein d'une même humanité.
« Dans un beau clair de lune, à penser occupé,Et des mondes sans nombre admirant l'harmonie, Je voudrais promener ma douce rêverieSous un feuillage épais, d'ombres enveloppé, Ou le long d'un ruisseau qui fuit dans la prairie. » Les textes en prose et en vers de Nicolas Germain Léonard sont dotés d'une valeur historique et esthétique qui dépasse l'intérêt simplement documentaire. Son écriture se veut à la fois rhétorique et sentimentale, personnelle et patrimoniale. L'oeuvre de Léonard est profondément liée à sa propre existence, fondée sur une double appartenance métropolitaine et insulaire, ainsi que sur une déconvenue sentimentale douloureuse. Il est temps aujourd'hui de redécouvrir cette oeuvre faite de passions et de tourments.
« Un univers apparaît. Des visages, des portraits, une atmosphère et des parfums, et bien plus que cela encore. L'essence d'une culture. (.) Un livre rare, un livre pour apprendre à vivre. » Stéphane Guilbourgé, Ulysse « Pas seulement émouvant, c'est aussi un document passionnant. (.) Bouleversée par la générosité et la noblesse des Berbères, « ces gens qui n'ont rien et qui donnent tout », Isabelle Demeyère a trouvé la meilleure manière de leur exprimer sa reconnaissance¤: elle est devenue l'une des leurs. » Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur
La rue des prophètes, le souk des écoliers, le rabbin argentin, la peugeot de moïse, les martyrs du horam, le désert de mar saba, le mendiant du golgotha...
Autant de " choses vues" à jérusalem, entre deux intifadas, d'un regard sans préjugé, retranscrites dans un récit fragmenté à l'image d'une ville en éclats