La mort violente a sanctionné le débat qu'ont eu Marat, Saint-Just et Robespierre avec Camille Desmoulins sur la politique de salut public qu'ensemble ils jugeaient nécessaire pour sauver la République. Portant, au premier abord, sur l'intensité de la répression et de la dictature de salut public, il s'est déplacé sur la question plus large de la politique en république. Machiavel, avec l'aide de Camille Desmoulins, s'invite dans le débat.
Peut-on, dans une république, en tirer une éducation politique ? Le réalisme machiavélien invoqué par Desmoulins provoque une vive hostilité de Robespierre car, loin d'être la meilleure politique possible, elle n'est qu'une indulgence criminelle devant les dangers du moment et une complicité avec la vieille politique des rois. Il s'agit dans cet ouvrage, de présenter sous un jour nouveau cet affrontement qui ne porte pas seulement sur le choix des moyens mais, plus essentiellement, sur la condition politique des hommes que les Français expérimentent pour la première fois à partir de 1789.
Au-delà d'un livre dédié à un illustre historien du droit, cet ouvrage a le mérite de rassembler les textes des plus éminents spécialistes de l'histoire de la justice en France. S'interrogeant sur l'idée même de Justice, de l'Antiquité à nos jours, ils examinent les différents types de justice à l'oeuvre (pénale, administrative, civile, commerciale, constitutionnelle, militaire, etc..), dans une démarche qui ne prétend à pas à l'exhaustivité mais insiste sur les traits marquants des différentes institutions, en s'appuyant le plus souvent sur les jurisprudences auxquelles elles ont donné naissance. Mais cette logique positiviste est aussi transcendée par les regards que l'on peut porter sur les institutions, à travers des affaires ou des débats célèbres, laissant ainsi la place à un regard « critique », le plus pertinent pour comprendre les problèmes actuels de la Justice.
Cet ouvrage s'intéresse à l'histoire de la magistrature ultramarine à l'époque du premier empire colonial. Peu de travaux s'intéressent à cette magistrature de l'époque de l'Ancien Régime, alors que le personnel judiciaire d'Outre-Mer de l'époque contemporaine a fait l'objet de synthèses. Ce volume cherche à montrer les spécificités de la société judiciaire coloniale, à en connaître les modes de recrutement, les parcours professionnels et les influences au sein des sociétés coloniales, tant en Amérique française et portugaise, que dans les Antilles ou bien dans l'Océan indien.
Si la magistrature coloniale ancienne est recrutée selon des exigences normatives en partie différentes de son homologue métropolitaine, les pratiques et leurs conséquences sont proches, surtout que les juges et procureurs royaux ne sont pas que des agents au service de l'autorité politique : ils sont partie prenante de la société coloniale dont ils partagent en partie les intérêts.
La mutation féodale est un débat qui divise l'historiographie depuis des décennies. Les juristes voient dans l'an mille une entrée brutale dans la féodalité alors que les historiens rejettent toute idée de rupture, si bien que le dialogue semble impossible entre les deux disciplines. L'essai que voici livre une réflexion nouvelle sur ce célèbre débat et, au prisme de l'histoire des mentalités, propose une conciliation entre les deux grandes écoles.