Si la question des rapports entre le droit et le sport en général fait aujourd'hui l'objet d'études nourries, il est plus rare qu'une discipline sportive parvienne, à elle seule, à suciter l'attention du juriste. Tel est le cas du rugby. Entré de plein-pied dans le monde dans le monde du professionnalisme il y a quelques années, mais toujours profondément attaché à ses valeurs, le rugby est à l'évidence un sport à part. il n'en fallait pas plus pour que le centre Michel de l'Hospitaldécide d'organiser à Clermont, terre de rugby, un colloque sur le thème "Droit et rugby".
Comment détermine-t-on la nationalité d'un joueur ? Comment les principes de la responsabilité civile s'accomodent-ils de la violence inhérente au jeu ? Comment les clubs gèrent-ils les questions des salaires et du temps de travail ? Le rugby est-il gouverné, au niveau national et international, de façon particulière ? Est-il financé comme les autres sports ? Universitaires et avocats, accompagnés de membres de la "famille rugby", ont porté leur expertide pour répondre à l'ensemble de ces questions.
Nul ne saurait contester qu'Anne Marie Sohm ait été et restera encore longtemps un pilier de la Faculté de Droit de Clermont Ferrand.
Civiliste de formation, elle a su, tout au long de sa riche carrière, rester fidèle à travers ses enseignements aux valeurs et idéaux qui furent les siens. Son cours de droit rural ne fut-il pas pour elle le moyen idéal de marquer son attachement à sa terre d'Auvergne et à la campagne Riomoise ? Mais c'est surtout à travers l'enseignement de la procédure civile qu'elle jeta un pont entre son passé d'avoué au Palais et l'Université.
De fait, Anne Marie Sohm a toujours tenu à incarner ce lien entre ces deux mondes que d'aucuns voudraient opposer mais qui sont en fait si proches. Cette volonté devait naturellement la conduire à prendre en charge les destinées de l'Institut d'Etudes Judiciaires de notre Faculté, où elle devint une directrice ô combien appréciée tant par ses pairs que par les magistrats, avocats et autres étudiants qu'elle contribua à former tout au long de ces années.
Tous ceux ci s'associeront sans aucun doute à l'hommage que ses collègues et amis universitaires ont tenu en toute amitié, à lui rendre à travers ces lignes. (Professeur Jean Pierre Massias, Doyen de la Faculté de Droit et de Science Politique)