Les sciences de gestion et la pratique managériale sont aujourd'hui profondément remises en question. Leur réévaluation s'appuie sur le constat de la « stupidité fonctionnelle » des organisations ou de la « gouvernance par les nombres », mais elle bute sur deux obstacles : d'une part l'incapacité à reposer la question du sens de l'action collective au sein des organisations post-tayloriennes, et d'autre part la difficulté de repenser le management à l'heure des transitions technologiques et écologiques. Des lectures critiques et philosophiques éclairent d'une manière singulière les limites du negotium (commerce). Ni les discours convenus sur le leadership, encore moins le « dataïsme » ambiant, ne pourront répondre aux enjeux. Réintroduire un humanisme pourrait à l'inverse constituer une autre manière d'affronter les défis socio-économiques et écologiques du futur.
Loin d'être une simple étiquette neutre, la notion de consommateur est le résultat d'une histoire dont les dimensions sont intellectuelles et politiques. Au consommateur « aliéné » mis en avant par les critiques radicales de la « société de consommation », les libéraux ont opposé la vision optimiste d'un agent économique libre et informé, trouvant dans une offre abondante, diversifiée et renouvelée les moyens de son épanouissement. Le débat a confronté, au cours des années 1970-1980, journalistes, hommes politiques, hauts fonctionnaires, juristes, etc. Pour l'essentiel, les choses en sont là aujourd'hui encore. Les libéraux l'ont emporté : qui oserait s'opposer au libre choix d'un consommateur souverain, pierre de voûte d'un ordre social fondé sur les valeurs marchandes ? Le livre éclaire cette consécration du consommateur à travers plusieurs angles : l'action gouvernementale, celle des militants consommateurs et de la presse consumériste, le droit de la consommation, la formation des vendeurs.
Le travail salarié ne connaît pas la démocratie. Une fois franchi le seuil de l'entreprise, le citoyen devient un « facteur travail » soumis aux décisions des seuls apporteurs en capital. Pourtant, l'histoire occidentale nous a appris les bases institutionnelles du processus de démocratisation : le système bicaméral. Innovation majeure, il a rendu le gouvernement légitime, raisonnable et intelligent sous la responsabilité conjointe des deux Chambres. Gouverner le capitalisme commencerait donc par mettre en place un « bicamérisme économique » : une Chambre des représentants des apporteurs en capital, une Chambre des représentants des investisseurs en travail, un gouvernement responsable devant les deux Chambres. À l'heure où le capitalisme mondialisé inflige de lourdes pertes de souveraineté aux États et où les salariés font la dure expérience de la contradiction capitalisme / démocratie, il est temps de penser les conditions d'une souveraineté légitime dans l'entreprise capitaliste.
Les hedge funds activistes et le private equity ont pris une place significative dans l'actionnariat des entreprises. Ils améliorent la gouvernance des entreprises en poussant leurs dirigeants à mieux les développer. Les autres hedge funds apportent une liquidité importante aux marchés financiers. Par ailleurs, le marché financier est un débouché naturel des sorties d'entreprises du giron du private equity. Les deux sont donc complémentaires plutôt que concurrents. La crise financière actuelle a mis en lumière certains excès et appelle à une plus grande transparence des hedge funds et du private equity.
À l'époque de la fragilisation des anciennes solidarités et de l'affirmation d'une « nouvelle modernité » qui installe l'individu comme acteur central de la recomposition sociale, l'autoformation, dans ses différentes dimensions, apparaît à la fois comme produit et révélateur des profondes transformations en cours. Treize ans après leur livre : Autoformation. Psychopédagogie, sociologie, ingénierie, P. Carré, A. Moisan et D. Poisson font l'état des recherches en plein développement sur cette notion, à partir des mêmes champs disciplinaires et en s'aidant de contributions spécifiques pour les dimensions autodidactiques et existentielles. Le livre prend acte d'une institutionnalisation de l'autoformation, qui s'exerce tant par les normes sociales (l'injonction à apprendre et se développer par soi-même), que par le développement de nouvelles solidarités pour apprendre, par l'individualisation de la formation avec la montée en puissance de l'apprentissage autodirigé, et enfin par la « biographisation » des parcours de vie. L'autoformation apparaît comme le vecteur de nouvelles relations sociales et d'appartenance au monde. À distance critique des discours et des politiques arrimés au libéralisme économique ou à son contre-discours nostalgique de l'ancienne modernité, les pratiques et les recherches sur l'autoformation rejoignent les notions de maîtrise d'usage, d'« empowerment », de « capabilities ». Ces orientations explorent les voies d'une nouvelle agentivité de sujets sociaux conçus comme à la fois producteurs et produits de leurs environnements.
La simplexité est une idée neuve, un concept en devenir. Ce volume a l'ambition de donner des pistes pour ancrer la simplexité dans l'action au quotidien, dans le faire.
Face à la prolifération actuelle de méthodes pour simplifier et face au constat que la frénésie de simplification aboutit à accroître la complication, y compris virtuelle, il est nécessaire de trouver de nouveaux principes qui permettent de vivre avec la complexité plutôt que de s'acharner à vouloir la maîtriser. Ces nouveaux principes donnent à la tactique une place prioritaire, aux opérateurs et aux opérationnels un rôle clé, quel que soit le métier.
C'est un enjeu de société majeur que de réussir à faire simplexe. C'est un enjeu capital pour les entreprises comme pour les organismes de recherche, les États et les individus que de transformer en profondeur leur manière de voir le monde et son évolution, d'envisager leur action et de se lier les uns aux autres. Faire simplexe signifie organiser l'autorégulation de l'action collective, favoriser l'éclosion de propriétés émergentes, reconnaître la force de la subjectivité et de l'émotion.
Dans bon nombre de contextes professionnels, ce qu'il est convenu d'appeler traditionnellement la «?formation?», organisée dans des espaces-temps distincts du travail, tend aujourd'hui à céder le pas à une variété de pratiques visant à favoriser les apprentissages au coeur même des situations de travail, à rendre le travail plus «?formateur?». Face à un tel engouement, il est temps de s'interroger en profondeur sur les processus spécifiques à l'oeuvre dans ce type d'apprentissage, sur les facteurs individuels et contextuels qui y participent et, in fine, sur les pratiques censées favoriser l'apprentissage du et au travail. S'appuyant sur les théories et les recherches les plus récentes, des pistes de réflexion et d'action sont ici fournies en réponse aux préoccupations et questions des professionnels de la formation, de l'accompagnement et du management.
On trouvera ici une histoire croisée de la FNAC et de ses employés. Fondé en 1954 par deux anciens militants d´extrême-gauche, ce distributeur façonne les pratiques de consommation culturelle des Français : les temps forts du développement de l´enseigne illustrent un modèle commercial basé sur l´alliance avec le consommateur, la médiation culturelle et les prix bas. L´ouvrage étudie également la trajectoire professionnelle des générations d´employés, entrés à la FNAC pendant ou après des études supérieures. Ce livre contribue à la fois aux réflexions menées sur la consommation culturelle et sur l´insertion professionnelle des jeunes générations.
La crise confirme la nécessité de faire évoluer nos modes de régulation des relations professionnelles, déjà secoué par les mutations du travail. Elle souligne également les limites et les opportunités de deux formes de travail qui coexistent sans se confondre : le salariat et l'entrepreneuriat. À rebours de propositions qui dominent l'actualité, l'ouvrage s'attache aux spécificités de chacune de ces formes et propose des évolutions de leur régulation propres à chacune. Notre conviction est que l'avenir de la régulation des relations salariales passe par un approfondissement de la décentralisation du dialogue social. L'accord d'entreprise, lorsqu'il existe et dès lors qu'il respecte des principes fondamentaux, doit se substituer à la loi - non plus simplement y déroger - et s'imposer au contrat de travail. Les relations entrepreneuriales sont régies par le droit commercial et doivent le rester. Le contrat de prestation de service, individuel par nature, peut s'inscrire dans un ensemble contractuel. Notre conviction est que c'est au coeur de cet ensemble, et dans les logiques propres à l'entrepreneuriat, que doivent être imaginées des protections pour les travailleurs - non dans l'extension du droit du travail. En revanche, la protection contre les risques graves ne doit pas dépendre du statut professionnel, ce qui justifie qu'elle soit en partie universalisée. Cet ouvrage montre que ces propositions s'inscrivent naturellement à la fois dans l'histoire des relations sociales et dans l'expérience et les pratiques des acteurs.
Une description des mécanismes et des enjeux des salons professionnels qui rassemblent périodiquement une partie significative de l'offre et de la demande d'un secteur économique.
La notion moderne de réseau a été inventée par Saint-Simon, par la suite les saint-simoniens ont transformé cette notion de réseau en culte des réseaux de communication. Cette dégradation du concept s'est amplifiée actuellement de nos jours, tout est devenu « réseau » chargé d'une symbolique indiquant un futur social meilleur, promettant à tous une société transparente et égalitaire. Inventé pour penser le changement social, ce concept est devenu une prothèse technique d'un changement social à venir.
Quels sont les effets de la communication dans le domaine de la politique culturelle ? C'est à cette problématique que l'auteur tente de répondre, prenant appui sur l'analyse des actions concrètes du ministère de la Culture, telle l'opération Les arts au soleil.
L'ouvrage analyse la manière dont les entreprises multinationales industrielles peuvent participer au développement durable des pays du Sud. Il conduit à démontrer l'ambiguïté de la démarche de ces dernières tant au niveau du discours que des pratiques. Pour l'auteur, l'enjeu est d'insérer leurs activités dans des projets de nature politique permettant de viser à l'équité inter et intra-générationnelle tout en mettant en oeuvre une stratégie prenant en compte les inévitables conflits d'intérêt. Une telle approche conduit à définir la responsabilité des entreprises dans les domaines économiques, sociaux, sociétaux et politiques, en s'attachant à la dimension culturelle du développement. L'auteur propose des solutions pour mettre en oeuvre cette politique de responsabilité à la fois par l'adoption de normes incitatives et contraignantes et par la formation des élites du Nord comme du Sud, en s'appuyant sur une approche pluridisciplinaire inspirée de la pensée du philosophe américain Michaël Walzer et sur des enquêtes réalisées dans certaines filiales de multinationales.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Présente, tant d'un point de vue théorique que de celui de l'application concrète, l'ensemble des questions liées à l'évolution du niveau et de la structure des taux d'intérêt.