Tout enseignant connaît ce moment où les élèves sont si attentifs que leurs yeux s'illuminent. Un moment où le contact entre esprits devient palpable. À l'inverse, il connaît aussi le sentiment de parler dans le vide. Ses efforts restent sans écho, rien ne répond. Enseignement et apprentissage ne sont en effet possibles que lorsque l'école devient un espace de résonance. Inversement, ils échouent là où les interactions restent muettes. Mais comment l'école peut-elle devenir cet espace ? Hartmut Rosa, le penseur de la résonance - concept qu'il a introduit pour répondre à l'accélération contemporaine -, s'interroge ici sur ce qui se passe quand, selon son expression, « la classe crépite ». En répondant aux questions de Wolfgang Endres, un pédagogue de profession, il expose concrètement en quoi pourrait consister une pédagogie de la résonance. Compétence, performance et résonance, relation de confiance, humour, retours d'expérience réciproque, « emmétamorphose »... Autant de pistes qui nourriront la réflexion des enseignants désireux de repenser les processus d'apprentissage, mais aussi de toute personne dans la situation d'apprendre quelque chose à quelqu'un - donc tous les parents !
Édité pour la première en français en 1968, épuisé depuis la fin des années 1970, ce classique oublié rappelle la relégation toujours d'actualité des enfants pauvres. Mais ici la critique de l'école reproductrice d'un ordre social injuste est formulée par ceux qui le subissent.
« Chère Madame,
Vous ne vous rappellerez même pas mon nom. Il est vrai que vous en avez tellement recalés. Moi, par contre, j'ai souvent repensé à vous, à vos collègues, à cette institution que vous appelez l'"école", à tous les jeunes que vous "rejetez". Vous nous rejetez dans les champs et à l'usine, et puis vous nous oubliez.
Il y a deux ans, en première année à la Normale, vous m'intimidiez. J'ai d'abord pensé que c'était une maladie que j'avais, ou que peut-être ça tenait de ma famille. Plus tard j'ai cru que la timidité était un mal des pauvres, que les ouvriers laissent aux fils à papa tous les postes de commande dans les partis et tous les sièges au parlement. La timidité des pauvres est un mystère qui remonte à loin... »
Extrait de l'avant-propos de Pier Paolo Pasolini
C'est un livre qui m'a immensément plu parce qu'il m'a tenu constamment en haleine, entre éclats de rire, véritables, physiques, et noeuds à répétition dans la gorge. C'est ce qu'on ressent devant des livres qui redécouvrent quelque chose de manière inédite et neuve, et qui offrent comme un sens de vertige, de liberté, par leur jugement du monde qui nous entoure. Avec ce livre, je me suis retrouvé plongé dans l'un des plus beaux que j'ai lu ces dernières années : un texte extraordinaire, pour des raisons littéraires aussi. On y trouve d'ailleurs l'une des plus belles définitions de la littérature que j'ai jamais lues : la poésie serait une haine qui, une fois examinée en profondeur et clarifiée, devient de l'amour.
Extrait de la préface de Laurence De Cock
Les élèves de Barbiana rappellent l'école publique à l'ordre parce qu'elle n'accomplit pas sa mission, réclamant une institution qui se préoccupe davantage de ceux dont les parents n'ont ni l'argent ni la culture qui leur permettent de compenser l'absence d'éducation scolaire. La France reste l'un des pays européens au système éducatif le plus inégalitaire, c'est-à-dire celui dans lequel le poids des origines sociales pèse le plus lourd. Dit autrement, l'école française est aussi performante pour faire réussir les élèves les plus socialement favorisés qu'orienter les enfants des milieux populaires dans des voies de relégation. C'est précisément ce sur point que cette réédition est salutaire : en redonnant à voir l'urgence de transformer l'école publique au prisme des besoins des enfants des catégories populaires.
31 août 2018. J-3 avant la rentrée des classes. Au lycée Joliot-Curie de Nanterre, en banlieue parisienne, la colère gronde en salle des professeurs. À peine nommée à la tête d'un établissement qui a la réputation d'esso[1]rer ses proviseurs, Barbara Martin affronte une fronde des enseignants et une flambée de violence des élèves. Pourtant, la plus jeune lauréate du concours de chef d'établissement s'impose avec son style iconoclaste.
Sa méthode - bienveillance, écoute et dialogue - s'envisage comme une révolution de l'éducation, de l'apprentissage et de l'enseignement. Face à la mauvaise image du lycée, au défi de la réforme décriée du baccalauréat, à l'onde de choc causée par l'assassinat de Samuel Paty et à l'épidémie de Covid-19, Barbara Martin innove: elle tente l'arrêt des notes, conteste sa hiérarchie quand elle estime ne pas servir les élèves, et s'affranchit des convenances pour venir en aide aux plus fragiles.
En trois ans, la proviseure affine sa recette sur le terrain, jusqu'à sortir Joliot-Curie de l'impasse et faire de la direction scolaire une alliée pour tous les élèves. Celle qui métamorphose le lycée jour après jour raconte de l'intérieur l'école d'aujourd'hui et brosse un portrait résolument optimiste de la jeunesse.
Barbara Martin est aujourd'hui cheffe d'établissement du lycée français de Toronto (Canada).
Spécialiste du développement de l'enfant, Édouard Gentaz dresse le bilan des connaissances sur les mécanismes cognitifs et affectifs de l'apprentissage et propose des pistes concrètes pour favoriser l'acquisition de connaissances et compétences, dès le plus jeune âge. Cet ouvrage donne des repères pour évaluer les recherches en éducation. Définir le geste pédagogique efficace pour chaque contexte, c'est un défi à relever grâce à une collaboration main dans la main entre chercheurs et praticiens. Les neurosciences sont bien souvent brandies comme des preuves pour légitimer une méthode pédagogique. L'auteur met en garde contre les dérives d'une neuro-illusion collective qui fait perdre de vue le véritable apport de ces recherches. Pour tous les acteurs du monde de l'éducation, ce livre fait la synthèse des données de la recherche pour interroger les pratiques pédagogiques et la formation des enseignants. Édouard Gentaz est professeur de psychologie du développement à l'Université de Genève et directeur de recherche à l'Institut des sciences biologiques du CNRS. Il a publié, avec S. Denervaud et L. Vannetzel, La Vie secrète des enfants et avec F. Lejeune, L'Enfant prématuré.
Que n'a-t-on pas entendu sur les écoles, collèges et lycées des quartiers populaires ?
Il est temps de dépasser les fantasmes et de casser les préjugés sur une jeunesse trop souvent stigmatisée ou suspectée d'offenser la République et ses valeurs.
Il est temps de battre en brèche le slogan mortifère des « territoires perdus » et d'écouter les enseignants qui, chaque jour, font leur métier, inventent, innovent, ne comptent pas leurs heures pour accompagner les élèves et leurs familles.
L'heure est venue de dire tout ce que peut l'école, ce qu'elle réussit, et les trajectoires qu'elle infléchit.
Car ce travail existe, il est là. Et ce livre en témoigne. Il nous raconte une école qu'on ne regarde pas assez, il nous montre que le projet républicain de l'éducabilité de tous est bel et bien vivant, incarné par celles et ceux qui, envers et contre tout, continuent de penser et de prouver, jour après jour, que chaque élève compte.
« Il n'y a pas d'enfants stupides, il n'y a que des éducations imbéciles. »
Ennui des élèves, découragement des enseignants... l'avertissement de Raoul Vaneigem détonne, questionnant les valeurs et le rôle majeur de l'école dans la société. Il appelle à réenchanter la salle de classe, refuser la soumission, et remettre l'humanité au coeur de l'éducation. À retrouver un lieu d'autonomie, de savoir heureux et de création épanouissante, c'est-à-dire « ouvrir l'école sur une société ouverte ».
« L'éducation a pris aujourd'hui une importance insoupçonnée : elle ne vise pas seulement à évoluer à l'intérieur de l'école, mais elle s'étend au-delà, pour s'allier à la science, à la sociologie... Les termes de nouvelle éducation , de pédagogie scientifique s'appliquent au mouvement ardent d'une réforme qui est le résultat d'une aspiration profonde, éprouvée par toute l'humanité... Oui, l'enfant nous a ouvert un monde nouveau et nous a révélé un homme meilleur. Cet homme, nous ne devons pas seulement l'instruire ; il nous faut le défendre tout comme le trésor le plus précieux de l'humanité ; et il nous faut le servir afin qu'il nous fasse ses révélations parce que nous avons besoin de lui. »Publié pour la première fois en 1936 chez Desclée de Brouwer, ce livre reprend la grande conférence prononcée à la Sorbonne en juin de la même année par Maria Montessori (1870-1952). Avec des accents de profondeur et de sensibilité, la grande pédagogue italienne présente de manière ramassée les grandes intuitions de sa démarche.
Maria Montessori (1870-1952) fut l'une des premières femmes médecins d'Italie. Elle est mondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom. Son oeuvre en français est éditée chez Desclée de Brouwer.
Cet ouvrage explore les formes de luttes initiées au sein de l'école au cours des 150 dernières années. Les auteurs s'interrogent d'abord sur l'ambivalence du statut de fonctionnaire d'Etat: les enseignants sont-ils voués à l'institution qui les paie ou aux enfants dont ils ont la charge? L'école est-elle une structure de contrôle ou d'émancipation? Ils abordent deux formes de résistance: pédagogique (l'éducateur refuse de transmettre un contenu ou une méthode, à l'instar du mouvement des «désobéisseurs»); puis politique (les personnels protègent les enfants, juifs hier, sans papiers aujourd'hui; s'engagent aux côtés des maquisards, des indépendantistes, etc.). Ils questionnent finalement l'«effroyable échec de l'école publique à corriger l'injustice sociale».
Professeur de français en collège depuis 1995, Grégory Chambat est l'auteur de plusieurs ouvrages chez Libertalia (L'École des barricades; L'École des réac-publicains; Pédagogie et Révolution). Il anime le site Questions de classe(s) et la revue trimestrielle pédagogique N'Autre École. Il est un spécialiste reconnu des questions d'éducation.
«?À Bilal, petit-fils qui porte mes espoirs d'un monde de diversité et de tolérance. À quoi bon se battre pour tenter de laisser à ceux qui arrivent une planète "vivable" si leurs esprits, privés de mémoire, incapables de questionnement et sans désir d'élévation, étaient condamnés à errer dans un désert culturel et spirituel, à la merci du premier mot d'ordre, trompés par le moindre mirage, impressionnés par l'image la plus dérisoire???» A. B. Alain Bentolila est professeur de linguistique à l'Université de Paris. Ses recherches l'ont conduit de la description des langues de tradition orale à l'analyse de l'apprentissage du langage et de la lecture. Il est l'auteur de nombreux ouvrages qui ont été de grands succès, parmi lesquels Le Verbe contre la barbarie, Parle à ceux que tu n'aimes pas ou encore Tout sur l'école et Nous ne sommes pas des bonobos.
Le tissu social et éducatif est marqué par une pluralité dans les formes de socialisation, de culture, d'éducation, de langage, de modes d'être au monde et aux autres... L'autre, l'étranger, l'étrangéité sont omniprésents et font partie de l'environnement proche et du quotidien. L'école est devenue un lieu de confrontation symbolique entre les différentes normes. Elle était déjà au coeur des enjeux politiques et sociaux, elle est désormais aussi au centre des enjeux culturels. Si la diversité culturelle s'impose dans les faits, l'éducation interculturelle se propose d'en comprendre et d'en maîtriser les effets en s'inscrivant non pas dans un paradigme différentialiste mais dans la perspective d'un humanisme du divers.
Réviser efficacement et intelligemment, d'accord, mais de quelle façon ? Apprendre à réviser vous révèle comment dépasser cette période tant redoutée.
Bien connaître la nature des épreuves et se fixer des objectifs en amont sont les deux préalables indispensables pour bien planifier les révisions. Vous apprendrez à entraîner votre mémoire et à vous exercer de manière optimale, en n'oubliant pas de profiter des avantages du numérique. Et puis, il faut savoir développer sa confiance en soi, se remonter le moral en cas de coup dur, mais aussi entraîner son corps pour qu'il devienne un allié durant les phases intenses.
Grâce à de précieux conseils pratiques et à des exemples concrets, cette méthode vous aidera à optimiser votre temps de révision et, ainsi, à mieux appréhender vos examens et vos concours !
Au-delà des débats et des controverses que les modalités de l'enseignement - trop souvent réduites à l'opposition entre traditionnelles et non traditionnelles - ne manquent pas de susciter, comment discerner les lignes directrices qui structurent l'ensemble foisonnant des méthodes en pédagogie ? Dans cet ouvrage, les acquis de l'expérience des pédagogues, les apports des autres disciplines des sciences humaines et sociales, la diversité des systèmes de classification des méthodes et les réalisations inventives des acteurs de l'éducation sont examinés à la fois comme des contributions à la conception méthodologique pour l'action éducative et comme des contributions à la pensée critique en pédagogie. On y trouve également une synthèse des travaux consacrés à l'évaluation des méthodes pédagogiques et - question sensible - à l'appréciation de leur efficacité.
« Si l'école recule, ce n'est pas la responsabilité des maths modernes, des méthodes globales, du collège unique, c'est parce que socialement notre pays recule, car nous ne nous battons plus suffisamment pour maintenir ce qui paraissait être des acquis sociaux inébranlables. L'école ne fait que suivre l'abandon de la médecine scolaire, de la formation des enseignants, l'explosion de la précarité des familles et le désintérêt pour la "politique".
On ne saurait faire l'école sans se soucier de la société qui nous entoure, sans trouver des chaussures au petit Syrien qui arrive, sans chercher des solutions de relogement pour les enfants du bidonville rom, sans s'interroger sur ce qui nous pousse à avoir besoin d'aller dans des magasins le dimanche alors que tout le monde se doute que les enfants des caissières sont à l'abandon pendant ce temps. »
Véronique Decker vit et travaille à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Institutrice puis directrice d'école depuis plus de trente ans, elle revendique la puissance éducative, créatrice et émancipatrice de l'école publique. Un message fort, combatif, plein d'humanité et d'empathie. Elle est l'autrice de Trop classe ! (Libertalia, 2016) et L'École du peuple (Libertalia, 2017).
Véronique Decker est directrice d'école à Bobigny (93) et militante Freinet.
À quoi pense un enseignant avant d'entrer dans sa salle de cours ? Répondre à cette question, c'est s'efforcer de rendre l'esprit qui préside à l'éducation et qui transcende tous les contenus particuliers que l'enseignement a pour vocation de transmettre. Il se pourrait que cet esprit soit plus important que tous les objets précis de l'enseignement parce que toute éducation digne de ce nom doit procurer une orientation fondamentale, que l'on peut dire métaphysique, qui est d'aider à vivre et à affronter l'existence avec confiance. C'est cet l'esprit de l'éducation que présente cet essai salutaire en rappelant qu'il a donné naissance à nos institutions d'enseignement et à notre civilisation elle-même. Fort d'une expérience d'enseignement de plus de quarante ans, dans plusieurs langues et de nombreux pays, un enseignant passionné réfléchit ici aux présupposés de sa pratique éducative et en tire des leçons pour notre temps.
« Maman est tout le temps triste, est-ce que c'est de ma faute ? »
« Papa ne joue plus avec moi, est-ce qu'il ne m'aime plus ? »
Quand un enfant est face à une personne qui souffre de dépression, il se pose mille questions...
Judith Rieffel et Mademoiselle Caroline nous aident à trouver les bons mots pour parler avec lui et le rassurer.
Comprendre les émotions en contexte scolaire et les prendre en compte concrètement dans le quotidien de la classe... Comment définir et comprendre les émotions en contexte scolaire ? Comment les émotions des élèves peuvent-elles être concrètement prises en compte en situation de classe ? Quels sont les ressorts du travail émotionnel de l'enseignant ?Ce livre tente de répondre à ces questions en proposant une synthèse des connaissances sur les émotions en contexte scolaire, illustrée par des expérimentations pédagogiques, des témoignages d'enseignants et des recherches récentes. Il est composé de trois parties. La première vise à circonscrire la question des émotions pour aboutir à une meilleure compréhension des facteurs de ces émotions et de leurs conséquences en contexte scolaire. Les deuxième et troisième parties, quant à elles, consistent à développer des réflexions et des propositions pratiques concrètes à destination des enseignants et des formateurs, pour accentuer la prise en compte des émotions des élèves et des enseignants en contexte scolaire.
Philippe Meirieu partage, dans ce Dictionnaire inattendu de pédagogie, son amour de l'éducation en nous faisant prendre des chemins de traverse. D'abyme à village, en passant par catéchisme et photocopieuse ou encore placebo et universalisme... ces entrées inattendues, parmi bien d'autres, explorent toutes les facettes de l'éducation scolaire et familiale, formelle et informelle. Elles articulent approches personnelles et théoriques, expériences et recherches pour interroger différemment ces enjeux pédagogiques qui nous concernent toutes et tous.
Plus qu'un dictionnaire traditionnel, plus qu'un essai, cet ouvrage est une balade réflexive pour tous ceux et toutes celles qui sont confrontés au quotidien à cette entreprise difficile qu'est l'éducation, où rien n'est jamais définitivement joué.
Que ce soit par choix ou par défaut, les enseignants qui arrivent en Segpa peuvent se sentir démunis et se posent beaucoup de questions :
-Comment travaille-t-on avec des collégiens ?
-Comment enseigner à des élèves en grande difficulté ?
-Quels sont les objectifs scolaires et d'orientation ?
-Comment communiquer avec les parents et les autres intervenants ?
Toutes ces questions et bien d'autres, Maximilien Lambart se les est posées lors de sa nomination en Segpa trois jours avant la rentrée. Fort de son expérience, il souhaite aiguiller et rassurer les enseignants en proposant des pistes, des outils et un panorama complet de l'organisation de la Segpa. Il expose les spécificités de cette section, le rapport avec les adolescents, les difficultés d'apprentissage, l'orientation professionnelle...
Un guide opérationnel, réaliste et bienveillant pour accompagner les élèves à besoins éducatifs particuliers vers leur réussite.
Marie Soulié, enseignante expérimentée, vous ouvre grand les portes de sa classe inversée !
Dans ce livre, entre témoignage et conseils pratiques, vous découvrez son cheminement, ses essais erreurs et les fonctionnements de sa classe inversée. L'ouvrage répond aux principales questions que se posent un enseignant avant de démarrer :
-Pourquoi se lancer ?
-Comment amorcer une classe inversée ?
-Comment concevoir une capsule ?
-Comment mettre les élèves en activité ?
-Comment utiliser les outils numériques ?
-Comment communiquer sur son fonctionnement ?
L'autrice partage les points essentiels pour une bonne organisation, revient sur certaines idées reçues et ouvre des perspectives d'innovation et de créativité pédagogique. Mais surtout, elle donne à voir le cheminement essentiel vers un changement de posture qui doit être au service des apprentissages des élèves.
Ce livre est votre compagnon quotidien pour construire une classe inversée tournée vers la motivation et la réussite des élèves.
En France, chacun passe en moyenne quinze ans à l'école. L'école est devenue un énorme système, une part essentielle de notre société. En retraçant son histoire, on peut observer que, si les contenus de l'enseignement sont issus d'une longue tradition remontant à la Grèce antique, les institutions et la forme de cet enseignement ont subi, à partir du XVIe siècle, des transformations radicales liées aux évolutions politiques, sociales et économiques. Cet ouvrage fait la synthèse de l'histoire de l'éducation en France au travers d'interrogations thématiques qui mettent en perspective les relations des pouvoirs institutionnels, des acteurs (maîtres et élèves) et de la demande sociale (familles, monde du travail) autour de la question scolaire.
«On vole à l'enfant sa terre pour lui apprendre la géographie, sa langue pour lui apprendre la grammaire. Il a soif d'épopées, mais on lui donne des chroniques de faits et de dates.» Ainsi s'exprime Rabindranath Tagore (1861-1941), poète, romancier, dramaturge, peintre et compositeur mais surtout philosophe et éducateur.
Première anthologie du genre en langue française, Une école sans murs propose une incursion dans l'oeuvre de Tagore portant sur l'éducation, thème sur lequel le célèbre penseur indien a consacré énormément de temps et d'énergie, jusqu'à fonder une école et une université qui existent encore aujourd'hui. Il faut (re)découvrir sa pensée pour la place centrale qu'il accorde aux arts dans le curriculum, pour le singulier concept de nature qu'il déploie en pédagogie, pour l'originalité de sa perspective sur le cosmopolitisme (tout en défendant les cultures nationales) ou encore pour le rôle social et politique qu'il assigne à l'éducation.
Présentés par Normand Baillargeon et Chantal Santerre, les 12 textes réunis ici s'achèvent sur un entretien inédit avec Amartya Sen, célèbre Prix Nobel d'économie. Cette anthologie est l'occasion de plonger dans une oeuvre résolument originale et actuelle. Par son invitation au dialogue entre les traditions culturelles et philosophiques de l'Orient et de l'Occident, Tagore tisse la toile de notre commune humanité.
«Je suis fier de mon humanité quand je peux reconnaître et apprécier les poètes et les artistes de pays autres que le mien.»
Notre environnement est saturé de nombres et de données chiffrées. De fait, comment ne pas avoir confiance dans ces instruments jugés spontanément efficaces pour appréhender le monde?? Or, c'est occulter un peu vite les usages dont ils dépendent et le sens qu'on leur donne... Toute leur histoire le prouve. Si les nombres sont de nos jours des outils au service de la rhétorique médiatique, politique ou scientifique, dans plusieurs sociétés du passé ils appartenaient surtout au monde des marchands et des administrateurs, voire à la sphère sacrée. Penser, utiliser et écrire un nombre, tout cela ne va pas de soi?! D'où vient le zéro?? Qui a inventé notre système de numération?? En posant ces questions et en s'appuyant sur de nombreux exemples, Grégory Chambon vous invite à partir à la découverte de la fabuleuse histoire des chiffres et des êtres...
Depuis une trentaine d'années, dans le sillage de l'oeuvre du pédagogue des opprimé-e-s Paulo Freire, tout un courant a émergé au niveau international, pour redonner à la pédagogie une dimension critique et politique. Dans leur diversité et leurs multiples champs d'intervention (questions de genre, enjeux décoloniaux, écologie, inégalités sociales, discriminations, etc.), ces démarches questionnent avant tout nos pratiques éducatives et notre capacité à redonner, à travers elles, une puissance d'agir sur le monde.
Cet ouvrage se propose de présenter la pensée de Paulo Freire et les courants de la pédagogie critique qui en sont issus. Largement méconnu dans l'espace francophone, l'héritage du pédagogue brésilien est pourtant une réponse possible à la dépolitisation de la pédagogie en France.
Diplômée en philosophie et habilitée à diriger des recherches en sociologie, Irène Pereira est chercheuse en sociologie et en philosophie. Elle enseigne également la philosophie à l'ESPE de Créteil. Elle est coprésidente de l'IRESMO et auteure de près d'une dizaine d'ouvrages parmi lesquels Les Grammaires de la contestation (La Découverte, 2010). Elle contribue également aux études féministes, thème sur lequel elle intervient régulièrement dans la presse et dans des colloques scientifiques.
L'ouvrage permet de saisir les pratiques, les visées et les enjeux entourant l'expression personnelle à l'école élémentaire. Le premier chapitre définit l'expression de soi en tant que norme sociale visant à favoriser l'extériorisation des individus, traduite ensuite dans l'espace scolaire. Le second chapitre se concentre sur les pratiques de classe. Il montre que trois modèles d'enseignement sont identifiables, chacun poursuivant des visées éducatives différentes, et opérant une balance singulière entre liberté d'expression et contraintes imposées. Le troisième chapitre évoque le fonctionnement des critères d'évaluation expressifs en classe. Ces critères ne sont pas aussi bien compris par tous les élèves, ce qui souligne l'existence de dispositions à s'exprimer de la « bonne manière » en classe. Le quatrième chapitre se penche sur le « travail émotionnel » des élèves induit par la présence d'activités expressives, et met notamment en lumière un défi pour ceux-ci : la gestion de l'enthousiasme.