L'édition originale des Mémoires du prince de Talleyrand, publiée en 1891-1892 avec les notes du duc de Broglie, n'avait jamais à ce jour été rééditée. Cet ouvrage rare et coûteux était, de fait, introuvable ; " Bouquins " le rend enfin accessible au grand public.
Le prince de Talleyrand (1754-1838) est sans doute l'un des personnages les plus complexes et les plus ambigus de notre histoire : né et formé sous le règne de Louis XV, figure d'une intelligence et d'une énergie exceptionnelles, ce grand seigneur de l'ancien temps fidèle à ses origines a littéralement créé le rôle de l'homme de pouvoir moderne. Formidable metteur en scène de sa vie, il s'est forgé son propre destin en pesant sur les événements, tout en gardant la maîtrise de lui-même jusque sur son lit de mort.
Figure dans cette nouvelle édition une correspondance (150 lettres) totalement inédite, échangée avec l'une des plus chères amies de la fin de la vie de Talleyrand, la duchesse de Beauffremont.
On y découvre un Talleyrand méconnu, tendre et sensible, en un mot : humain, ce qui tranche avec le Talleyrand des Mémoires, calculateur, rusé, veillant bien à n'être jamais pris en défaut.
" a quinze ans, lorsque tous les mouvements sont encore vrais, on a bien de la peine à comprendre que la circonspection, c'est-à-dire l'art de ne montrer qu'une partie de sa vie, de sa pensée, de ses sentiments, de ses impressions, soit la première de toutes les qualités.
je trouvais que tout l'éclat du cardinal de la roche-aymon ne valait pas le sacrifice complet de ma sincérité que l'on me demandait. la jeunesse est l'époque de la vie oú l'on a le plus de probité. je ne comprenais pas encore ce que c'était que d'entrer dans un état avec l'intention d'en suivre un autre, de prendre un rôle d'abnégation continuelle pour suivre plus sûrement une carrière d'ambition ; d'aller au séminaire pour être ministre des finances.
il fallait trop connaître le monde oú j'entrais et le temps oú je vivais pour trouver tout cela simple. ".
" napoléon disait un jour, dans un moment de gaieté : "je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard.
" il aimait à tromper, il aurait voulu tromper pour le seul plaisir de le faire, et, au défaut de sa politique, son instinct lui en aurait fait une sorte de besoin. pour l'exécution des projets qu'il allait sans cesse roulant dans sa tête, l'artifice ne lui était guère moins nécessaire que la force. c'était surtout à l'accomplissement de ses vues sur l'espagne, qu'il sentait bien que la force ne pouvait pas suffire.
".
"alliées.
dis-je, et contre qui ? ce n'est plus contre napoléon: il est à l'île d'elbe. ; ce n'est plus contre la france : la paix est faite. ; ce n'est sûrement pas contre le roi de france : il est garant de la durée de cette paix. messieurs, parlons franchement, s'il y a encore des puissances alliées, je suis de trop ici. et cependant, si je n'étais pas ici, je vous manquerais essentiellement. messieurs, je suis peut-être le seul qui ne demande rien.
de grands égards, c'est là tout ce que je veux pour la france. elle est assez puissante par ses ressources, par son étendue, par le nombre et l'esprit de ses habitants, par la contiguïté de ses provinces, par l'unité de son administration, par les défenses dont la nature et l'art ont garanti ses frontières. je ne veux rien, je vous le répète ; et je vous apporte immensément. " discours d'ouverture du prince de talleyrand au congrès de vienne.
" j'apprends qu'une porte de mon royaume est ouverte, et j'accours.
j'accours pour ramener mes sujets égarés, pour adoucir les maux que j'avais voulu prévenir, pour me placer une seconde fois entre les armées alliées et les français, dans l'espoir que les égards dont je peux être l'objet tourneront à leur salut ; c'est la seule manière dont j'ai voulu prendre part à la guerre. revenu sur le sol de la patrie, j'ai trouvé les esprits agités, et emportés par des passions contraires.
on a parlé dans les derniers temps du rétablissement de la dîme et des droits féodaux. cette fable, inventée par l'ennemi commun, n'a pas besoin d'être réfutée. si les acquéreurs des domaines nationaux ont conçu des inquiétudes, la charte aurait dû suffire pour les rassurer. " déclaration du roi louis xviii donnée à cambrai le 28 juin 1815.
Choix de mots d'esprits extraits de la conversation et de la correspondance de Talleyrand.
Pendant les premiers mois qui suivirent la révolution de Février, les dangers dont l'ordre social était menacé firent un devoir à tout homme d'honneur de se dévouer au salut de la chose publique. Une constituante allait être convoquée ; il était important que les hommes d'ordre unissent tous leurs efforts afin de rendre moins mauvais, s'il était possible, les choix qu'allaient faire des populations travaillées par les plus méprisables agitateurs.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Institut royal de France. Éloge de M. le Cte Reinhard, prononcé à l'Académie des sciences morales et politiques, par M. le P. de Talleyrand, dans la séance du 3 mars 1838 Date de l'édition originale : 1838 Sujet de l'ouvrage : Reinhard Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
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Rapport de l'agence, contenant les principales affaires du Clergé depuis 1780 jusqu'en 1785 , par M. l'abbé de Périgord et M. l'abbé de Boisgelin,... http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62283r
La confession de Talleyrand : 1754-1838 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62907k
Mémoires du prince de Talleyrand. III. 1815-1830 / publ. avec une préf. et des notes, par le duc de Broglie,... http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2137646
Mémoires du prince de Talleyrand. I. 1754-1808 / publ. avec une préf. et des notes, par le duc de Broglie,... http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213762f