« Tu ne mentiras pas - même pas en politique. »
C'est ce que disait, après la 2e guerre mondiale,
le ministre des affaires étrangères, Robert
Schuman, et, oh miracle !, il le pratiquait.
Dans son cas, on peut vraiment parler de
« miracles ». Il en a fait au moins deux :
1. Il a
réalisé la réconciliation franco-allemande et
2. il
a jeté les fondements d'une nouvelle Europe unie.
Peu de temps avant sa mort tragique, le président
J. F. Kennedy écrivit à Robert Schuman : « En
moins de vingt ans, vous avez fait pour l'Europe
plus qu'on en a fait pendant les vingt siècles
précédents. »
Schuman était un homme pragmatique. Il partait
de la réalité. C'est pourquoi sa méthode pourrait
s'appliquer aussi dans d'autres cultures et dans
d'autres continents.
Au temps où vivait Frédéric Ozanam (1813-1853),
l'idée dominante était celle du progrès. La science
et la technique devaient amener la paix et le bonheur
pour l'humanité. Mais, le progrès technique
est une épée à deux tranchants : tout dépend de
l'usage qu'on en fait.
Ozanam pense que le véritable progrès c'est l'amélioration
du coeur de l'homme. Il n'y a pas de
limites à ce progrès-là puisque le Christ nous a
dit : soyez parfait comme votre Père du Ciel est
parfait (Mat. 5.48).
C'est pourquoi il n'y a pas deux Ozanam : le fondateur
de la Société de Saint-Vincent-de-Paul est
aussi le professeur en Sorbonne qui montre - par
l'Histoire - que le christianisme civilise.