Surpoids, dépression, diabète, maladies de peau... Et si tout se jouait dans l'intestin ? Au fil des pages de son brillant ouvrage, Giulia Enders, jeune médecin allemande, plaide avec humour pour cet organe qu'on a tendance à négliger, voire à maltraiter. Après une visite guidée de notre système digestif, elle présente, toujours de façon claire et captivante, les résultats des toutes dernières recherches sur le rôle du "deuxième cerveau" pour notre bien-être. C'est avec des arguments scientifiques qu'elle nous invite à changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments, et appliquer quelques règles très concrètes en faveur d'une digestion réussie.
Martha se voit demander par son père, Kurt, en phase terminale d'un cancer, de l'amener de Hanovre jusqu'en Suisse, dans une clinique de suicide assisté. Mais ne conduisant plus, traumatisée par un accident, Martha sollicite Betty, son amie depuis vingt ans, qui consent à les accompagner. Or, le but du voyage se révèle bientôt un prétexte à d'autres desseins. L'odyssée burlesque alors engagée se prolonge en Italie, et ce n'est plus seulement Martha qui explore les voies de libération d'une histoire douloureuse, mais Betty.
Entravée par le legs symbolique d'un beau-père tromboniste et menteur, elle aspire à se recueillir sur sa tombe. Le roman de la route devient alors polar. De Berlin aux Cyclades, Betty et Martha, à l'aube de la quarantaine, cherchent un père, des pères, et se déprennent du regret des occasions manquées. Dans une langue innervée d'un humour acide et d'une gouaille mélancolique, Lucy Fricke mène ses héroïnes, soudées par les confidences et l'alcool, au fil des rebondissements et des rencontres, vers une vie délestée.
En s'arrangeant avec la vérité, un couple de Russes et leur petit-fils, Max, âgé de 5 ans, parviennent à émigrer en Allemagne dans un foyer pour réfugiés juifs au début des années 1990. Entre adaptation délicate à une culture étrangère tant fascinante que terrifiante, amour étouffant d'une grand-mère haute en couleurs qui fait scandale, construction de l'identité d'un petit garçon qui grandit entre deux mondes et chemine tant bien que mal vers l'indépendance, Alina Bronsky tisse les fils d'un roman endiablé où l'humour décapant côtoie les souffrances que l'on devine derrière la façade bariolée des situations cocasses. Divertissant, burlesque, *La Tresse de Grand-mère* joue avec la tradition du roman satirique russe pour le plus grand plaisir des lecteurs, suspendus entre rires et larmes.
Rosalinda est une femme de tête, fière d'être tatare. Elle gouverne les existences de sa fille et de sa petite-fille avec une autorité qui ne souffre aucune contestation. Lorsque la vie dans l'URSS des années 1980 devient intenable, elle trouve des ruses de plus en plus insolites pour s'en sortir. C'est avec humour et persuasion qu'elle raconte les épreuves qu'elle fait subir aux membres de sa petite famille - car elle ne veut que leur bien !
À la mort de ses parents, il ne reste au jeune Hans que sa passion pour la boxe. Des années plus tard, sa vie solitaire change brusquement lorsque sa tante lui propose de lui offrir une bourse pour la prestigieuse université de Cambridge. Mais à une seule condition : résoudre un crime mystérieux commis au sein du Pitt Club, un club de jeunes gens de la haute société réservé aux hommes, dans lequel il devra se faire accepter s'il ne veut pas se faire démasquer. À Cambridge, Hans rencontre la mystérieuse Charlotte, qui doit l'aider à s'introduire dans le Club. Il y découvre un club dans le club, le très select « Club des papillons ».
Le docteur Michael Nehls présente ici les dernières recherches cliniques qui prouvent la réversibilité des symptômes d'Alzheimer pendant les premiers stades de la maladie, lorsqu'elle n'affecte "que" l'hippocampe. Pour lui, l'origine de la maladie n'est pas l'âge avancé des patients mais un ensemble de carences liées à nos modes de vie dont souffre le cerveau. Si on les comble à temps, son fonctionnement peut se rétablir. Accompagné de dessins originaux (de Jill Enders, l'illustratrice du «Charme discret de l'intestin»), ce livre aussi rigoureux que stimulant constitue un guide particulièrement précieux pour les malades et pour leurs proches.
Une trentaine d'années après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les alentours de la centrale désaffectée se repeuplent clandestinement : Baba Dounia, veuve solitaire et décapante, entend bien y vieillir en paix. En dépit des radiations, son temps s'écoule en compagnie d'une chaleureuse hypocondriaque, d'un moribond fantasque et d'un centenaire rêvant de convoler en justes noces. Jusqu'à l'irruption de deux nouveaux résidents, qui va ébranler cette communauté marginale. D'une plume à la fois malicieuse et implacable, Alina Bronsky jette un éclairage captivant sur les tracas de la vie collective, l'expérience du grand âge et les enjeux de l'énergie nucléaire.
De 17920 avant JC jusqu'à aujourd'hui, mes ancêtres sont nés, ont vécu, ont créé, inventé, essayé d'améliorer leur vie. Et c'est moi qui raconte cela aujourd'hui. Cet album documentaire très original nous raconte notre histoire, celle de l'humanité, à travers la voix de notre arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière... arrière grand-père !
Basil, fils d'une Allemande et d'un Saoudien, apprend que sa soeur Layla quitte l'Allemagne : elle souhaite renouer avec la culture de leur père, décédé lorsqu'ils étaient enfants, accepte un mariage arrangé et s'apprête à le fêter en grande pompe au sein de leur famille saoudienne. Contrairement à sa mère qui refuse la «nouvelle lubie» de sa fille, Basil décide de faire le voyage. Il va partager les bouleversements intimes de sa soeur et redécouvrir la famille turbulente et aimante avec laquelle il a passé sa petite enfance. Un pays plein de contradictions et d'hypocrisies se révèle alors à lui.
Après de nombreuses années passées à sillonner le monde, Galsan Tschinag revient vers son peuple, les Touvas, des nomades du Haut-Altaï au nord de la Mongolie, pour y passer le soir de sa vie. Mais la situation est délicate, ses deux disciples chamans, ainsi que son peuple, ne sont pas d'accord sur le chemin à prendre pour affronter l'avenir. La vie nomade traditionnelle et le XXIe siècle se dressent face à face comme deux géants inconciliables.
Pour apaiser les esprits, une caravane est envoyée au Lac Jaune où une colline sacrée doit être consacrée.
La narration tisse des rêves et des souvenirs du narrateur qui passe sa vie en revue pour en retenir les moments les plus importants : scolarité pendant les années 50 staliniennes, études supérieures à Leipzig dans les années 60, la première rencontre avec le Dalaï Lama en 1981, et la réalisation de son souhait le plus cher : la grande caravane avec laquelle son peuple retourne en 1985 dans le Haut-Altaï pour reprendre le mode de vie traditionnel nomade.
Pris dans la tourmente des épreuves de la vie, face à l'amour, la maladie, la mort, l'exclusion, ils cherchent leur réponse, leur chemin pour vivre et survivre.
Ici, affirmer ses choix, assumer ce qu'on est et ce qu'on vit va souvent de pair avec la nécessité de se décharger du superflu, de laisser derrière soi ce qui pèse inutilement. Ce fil rouge du dépouillement s'exprime aussi dans une écriture épurée et elliptique où l'auteur parvient à concilier la précision avec des nuances poétiques.
On sort de ces nouvelles comme d'un grand voyage au large - un peu sonné par le décalage horaire, mais fort de nouvelles expériences, riches de rencontres passionnantes et prêt à affronter les vraies questions.
"avant cette nuit de mars, je n'avais pas remarqué karen plus que ça, même si elle fait partie de ces gens que tout le monde remarque.
c'est le genre de fille qu'on a envie de regarder sans cesse. je veux dire, quand on discute avec elle et qu'on la regarde, on voudrait que ça ne s'arrête jamais. mais avant cette nuit oú les skinheads nous ont agressés je ne le savais pas. "après un séjour aux états-unis oú il a vécu son premier grand chagrin d'amour, vincent revient à munich désemparé. à partir du jour oú karen entre dans sa vie, il ne la quitte plus.
cet été-là, ils flânent dans les parcs, ils discutent des heures entières et apprennent à aimer.
Il agrandit l'image jusqu'à ce qu'elle occupe tout le mur.
On dirait une église. Des veines comme des arcs porteurs, des cellules comme de hautes voussures. C'est très beau. Très beau et très étrange.
« Une cathédrale de pensées », dis-je dans un souffle.
Le Dr Scott pose sur moi son regard vairon. Comme si je devenais réel en cet instant même.
Son oeil froid se réchauffe.
Ensuite, il hoche lentement la tête. « Exactement, Samuel, dit-il, et il répète lentement : le cerveau est une cathédrale de pensées ».
Ils sont trois. Sam, l'enfant précoce doué de synesthésie, son père, Henri, qu'il n'a jamais vu, et Edwinna, le grand amour perdu d'Henri. Un accident les fait se retrouver à l'unité de réanimation d'un grand hôpital londonien. Chacun raconte cette rencontre impossible, aux confins de l'inconscient.
A partir d'un grand nombre d'articles parus dans d'importantes revues scientifiques, Jörg Blech a mené sa propre enquête. Exemples et révélations à l'appui, il développe une synthèse passionnante des dangers menaçant les patients - malades ou prétendus tels. Un livre à lire absolument avant de se rendre chez le médecin.
Dès l'instant où une jeune femme russe lui demande de l'accompagner à l'aéroport, la vie du chauffeur de taxi Harry se transforme en une course sans fin.
Avec son aide, Sonia cherche à quitter le milieu mafieux ; mais les choses tournent mal. Devenus complices, ils traversent l'Europe et les Etats-Unis pour tenter de déjouer l'impitoyable traque de leurs poursuivants.
Enchaînés par le destin, Harry et Sonia se découvrent. Chacun a derrière lui un passé qui le talonne en même temps que la mafia. L'humour et la finesse de Günter Ohnemus rendent leur histoire d'amour fragile, belle et profondément originale.
Tous deux sont à la recherche de ce noyau indestructible chez l'homme que des circonstances tragiques mettent à l'épreuve.
Harold, vendeur au rayon charcuterie, n'est pas très doué pour la vie, sauf pour se faire utiliser. Sa voisine lui confie pendant une semaine son surdoué de fils, Melvin, onze ans, né de père "inconnu". Sauf que le petit malin connaît le nom de son géniteur et les adresses des cinq Anglais qui s'appellent comme lui... et compte sur Harold pour retrouver le bon. Un roman décalé, délicieux et intelligent.
La sonnerie du téléphone retentit peu après deux heures. Une voix annonce : Nous avons un foie pour vous. C'est l'appel que l'homme à l'autre bout du fil attendait et redoutait. A t-il désormais un autre choix que d'aller de l'avant, ne serait-ce que pour sa fille ? Il se rend à l'hôpital.
En vie est l'histoire de la transplantation d'un homme. Le récit des jours et des nuits passés à l'hôpital et du défilé ininterrompu des patients avec qui il partage sa chambre, de leurs histoires et de leurs confessions. Allongé sur son lit, ce vaisseau spatial blanc grâce auquel il voyage à travers ses souvenirs et ses rêves, ses pensées le ramènent constamment à des questions cruciales : Sa vie vaut-elle la peine ? Quelle est son sens ? Qui est mort pour qu'il puisse vivre ?
Début des années 1920. La jeune Martha, issue d'une famille de musiciens excentriques, quitte sa petite ville de Pologne de l'est et son enfance paysanne. Elle veut s'inscrire au Bauhaus, l'école d'art récemment créée à Weimar, centre foisonnant de la création et de la modernité. Désir osé car les hommes dominent l'Institution. Malgré cela, l'énigmatique fondateur de l'école, Walter Gropius lui propose d'intégrer sa troupe de danseurs. Mais, quand les nazis arrivent au pouvoir, l'école ferme ses portes. Martha rentre chez elle avec dans les bras son journal et sa fille. Lors des derniers jours de la guerre, mère et fille sont séparées. Personne ne sait ce que Martha est devenue...2001, New York. Un jeune homme arrive aux États-Unis pour suivre les enchères du journal de sa grand-mère chez Sotheby's. Le journal contient des esquisses d'artistes du célèbre mouvement Bauhaus, tels que Lyonel Feininger, Paul Klee ou encore Wassily Kandinsky. Une saga renversante au coeur du Bauhaus. Une femme courageuse et fascinante confrontée à un siècle d'hommes, de guerre et de crimes. « Un roman magnifique qui nous approche de l'esprit libertaire du Bauhaus - en forte opposition avec le nazisme montant. » Westdeutsche Allgemeine Zeitung
Hanna est glaciologue, en expédition au pôle sud, sur la base antarctique d'Amundsen-Scott. Elle étudie par carottage les mouvements passés du climat.
L'équipe de chercheurs est tendue, on annonce une tempête, un Whiteout, un Blanc dehors, ce moment redoutable où ciel et sol se confondent dans une unique blancheur et où toute activité humaine se paralyse.
Hanna reçoit alors un mail de son frère, une seule ligne qui lui apprend la mort de sa meilleure amie d'enfance, Fido, qui a disparu vingt ans plus tôt, sans aucune explication.
« S'imaginer. Ce que c'est pour celui qui pose le dernier instant comme on pose le point, une fois la
phrase achevée. Ce que c'est quand quelqu'un s'en va. »
Noll veut en finir. S'effacer. Il programme sa disparition, qu'il veut la plus discrète possible. Dans
les moindres détails, il règle les derniers préparatifs, quelques jours avant son retrait du monde. Et
ses souvenirs, peu à peu, affluent, envahissant le récit, revenant avec une précision lancinante. Un
à un, les personnages qui ont animé son existence se manifestent, enchâssant leur propre histoire
dans la sienne : le grand-père, ses légendes et ses petits secrets, la soeur de Noll, si différente de
lui, le père et la mère, plutôt fermés au dialogue, Mara, la petite amie qu'il a découragée...
Peuvent-ils encore le retenir ? Ou bien le lien qui retient Noll à la vie s'est-il depuis longtemps
brisé, avant même qu'il ne souffre d'une maladie incurable ? Si Noll a pris sa décision, reste encore
à comprendre toute la portée de son geste, à en dérouler les causes. Ce que va tenter Sonia,
l'autre voix de ce livre, s'efforçant de soulever le voile de cynisme, de silence et d'indifférence qui
recouvre le suicide.
Aujourd'hui oublié, Mensen Ernst fut pourtant le plus grand marathonien du XIXe siècle, époque où la course ne représentait encore ni un sport reconnu, ni une philosophie. Dans cette biographie romancée, émaillée de nombreux rebondissements, Marc Buhl s'attache à découvrir ce qui faisait courir l'infatigable Mensen Ernst. Ce faisant, il associe le lecteur au voyage intérieur, à la quête éperdue de paix et de tranquillité de son héros. Né dans un petit village norvégien en 1795, Mensen Ernst grandit privé de son père - un marin français qu'il n'a pas connu - et bientôt de sa mère. Avant de disparaître, ce père trop épris de liberté avait sillonné l'Égypte, attiré par la légendaire source du Nil, qui abriterait le Paradis. Le petit Mensen retrouve dans un coffre lui ayant appartenu une carte d'Égypte et des instruments d'orientation. Jeune homme, Mensen, qui ne tient pas en place, s'engage lui aussi dans la marine où il s'entraîne et est formé à la dure. Il est ensuite embauché comme messager à Londres. La rapidité est l'atout maître de ce globe-trotter engagé. Elle lui permet d'abord de gagner sa vie en participant à des courses à spectacle - Paris-Moscou, qu'il effectue en 14 jours seulement,
Constantinople-Calcutta... -, puis de distribuer des tracts révolutionnaires en Europe. Toujours fasciné par l'Égypte, il rejoint bientôt ce pays et se lance à son tour à la recherche de la source du Nil. C'est à travers ce voyage que Mensen Ernst trouvera l'amour - auprès d'une danseuse orientale -, et surtout la sérénité.
Né en 1967, Marc Buhl étudie l'allemand, l'anglais, les sciences politiques et l'économie. Pendant et après ses études, il effectue de nombreux voyages en Afrique, en Asie et en Amérique. Il devient journaliste pour divers quotidiens et agences de presse. En 2002, il publie son premier roman, Der rote Domino. Courir le monde est son deuxième roman. Marc Buhl vit avec sa femme et ses deux enfants à Fribourg.
Dix-sept lignes - c'est tout ce que son rédacteur en chef demande à Marc Rappaport au sujet du meurtre d'une prostituée perpétré vingt-sept ans auparavant à Paris et considéré aujourd'hui comme résolu grâce à l'obtention de l'adn du meurtrier présumé. Suivant son intuition, le journaliste cherche à en savoir davantage sur le destin de cette jeune femme. Son enquête fiévreuse le confronte aux manquements graves d'une usine chimique, responsable de la mort d'une quarantaine d'ouvriers. Des Insatiables, tout en haut de l'échelle sociale, oeuvrent dans l'ombre ; les révéler expose à tous les dangers. Une fiction belle et haletante qui explore avec virtuosité les pistes politiques, économiques, historiques et émotionnelles menant au véritable meurtrier.
Si ça ne tenait qu'à lui, M Grinberg garderait toute la journée le nez fourré dans ses journaux. Le monde l'intéresse mais pas forcément celui qui l'entoure. Un soir pourtant, lors de sa promenade quotidienne, il découvre son petit voisin, épuisé et gelé. En le reconduisant chez ses parents, il apprend la raison de sa fugue : sa grand-mère adorée lui a annoncé qu'elle allait mourir. Désireux d'aider le garçon, M Grinberg va donc se mettre à la recherche du Livre des questions, ce mystérieux ouvrage qui depuis des siècles passe de mains d'enfant en mains d'enfant et qui l'a tant aidé quand il était petit.