* Pourquoi les Anglais ne font-ils pas confiance aux autres alors que les Japonais le font plus facilement ? Pourquoi le taux de grossesse des adolescentes est-il plus élevé aux États-Unis qu'en France ? Pourquoi les Suédois ont-ils la taille plus fine que les Grecs ? La réponse est chaque fois : l'inégalité. D'après les auteurs, les résultats exprimés sont clairs : état de santé, espérance de vie, obésité, santé mentale, taux d'incarcération ou d'homicides, toxicomanie, grossesses précoces, succès ou échecs scolaires, bilan carbone et recyclage des déchets, tous les chiffres vont dans le même sens.
Plus qu'à n'importe quel autre indicateur (de richesse, de culture ou de dépense publique), c'est à l'écart variable des revenus que l'on doit attribuer le score de chacun des pays sur l'échelle des performances. Sur presque tous les points étudiés, le Japon, la Norvège et souvent la France et le Canada font mieux que les États-Unis, l'Angleterre ou le Portugal, où les écarts de revenus sont plus importants.
De plus, les sociétés montrant un grand fossé entre riches et pauvres nuisent à chacun de leurs membres, y compris les nantis se croyant à l'abri ! Les riches ont donc tout intérêt à vouloir eux aussi plus d'égalité pour tous. Provocateur et salutaire, ce livre, en s'appuyant sur de nombreuses recherches en psychologie, biologie et sciences sociales, fournit une nouvelle manière de penser et de réfléchir sur nous-mêmes et notre société, et pourrait changer la façon dont nous voyons le monde.
« On ne peut croître indéfiniment dans un monde fini. » Ce constat d'évidence constitue le coeur de l'économie écologique. Cette école de pensée, apparue voici une quarantaine d'années aux États-Unis, n'a cessé depuis lors de réfléchir à ce que devrait être une économie respectant les limites de la biosphère et se mettant au service du bien-être social. Indicateurs de richesse, fiscalité, politique monétaire et budgétaire, gestion des biens communs, commerce international : tous les grands sujets ont été repensés à travers ce prisme.
Herman Edward Daly, pionnier de cette approche, développe dans ce livre, qui constitue son oeuvre phare, l'ensemble des thèmes qui fondent l'économie écologique. Un classique qui demeure d'une brûlante actualité.
Non, l'écologie n'est pas qu'un mouvement social propre aux sociétés riches post-matérialistes. C'est aussi - et peut-être surtout - l'affaire des plus pauvres, pour qui la surexploitation de la nature est souvent synonyme de perte de revenus, d'habitat, voire de vies humaines. Ainsi, nombreux sont les mouvements sociaux qui naissent de conflits écologiques.
Joan Martínez Alier présente ici plusieurs de ces « conflits écologico-distributifs » passés et actuels, au Japon, au Nigeria, en Espagne, en Thaïlande, au Pérou, en Inde, aux États-Unis ou encore au Brésil. Il y est question de la lutte pour la préservation de la mangrove et de ses peuples (face à l'élevage intensif de crevettes) ; des batailles contre la construction de grands barrages, des mouvements pour la protection des sols, de l'eau, de la biodiversité, des pêcheries ; des combats contre l'importation de déchets toxiques, etc. L'auteur aborde aussi la dette écologique (et les échanges écologiquement inégaux entre le Nord et le Sud), la responsabilité écologique des entreprises et l'incapacité de la valorisation monétaire à résoudre ou à anticiper certains problèmes.
En effet, comment déterminer un prix « écologiquement correct » intégrant les dégâts environnementaux et sociaux ? Comment même imposer un langage économique quand on parle d'écologie ? Ainsi, là où une multinationale parlera d'argent, une tribu amérindienne invoquera le sacré...
Quarante ans après Les Limites à la croissance, ce nouveau rapport choc du Club de Rome tente cette fois-ci de nous alerter sur notre consommation de ressources minérales.
Que ce soit l'or, le charbon ou le pétrole, les minéraux ont toujours joué un rôle central dans l'histoire de l'humanité, faisant et défaisant des civilisations entières. Aujourd'hui, les enjeux à venir concernent aussi bien l'uranium que les terres rares ou le lithium. Des ressources qui se tarissent - ou dont les coûts d'exploitation explosent - à mesure que notre dépendance envers elles s'accroît.
Moins médiatisée que le changement climatique, la question des minerais et des métaux constitue probablement l'un des défis majeurs du XXIe siècle. Leur raréfaction remet profondément en cause les perspectives d'une croissance verte fondée sur les nouvelles technologies. Celles-ci ne pourront en effet nous épargner un changement radical de nos modes de production et de consommation.
Auteur Ugo Bardi est chercheur et professeur de chimie, contributeur à The Oil Drum, membre du comité scientifique de l'Association pour l'étude des pics de pétrole et de gaz naturel (ASPO) et auteur de plusieurs ouvrages, notamment sur l'énergie et les ressources minières, comme The Limits to Growth Revisited.
Le Club de Rome est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques et des économistes de cinquante-trois pays. Il est à l'origine des notions de développement durable et d'empreinte écologique, et d'un rapport choc publié en 1972, Les Limites à la croissance.
C'est dans les phases de prospérité et d'insouciance que les crises se préparent, explique Minsky, car les investisseurs s'autorisent alors à prendre plus de risques et les régulateurs à moins réguler. L'auteur appelle ce phénomène le " paradoxe de tranquillité ". C'est en outre pour cette raison que notre système financier est fondamentalement et intrinsèquement instable. Il est donc essentiel de mettre en place des indicateurs à même de détecter les premiers symptômes d'instabilité pour mieux stabiliser le système.
C'est cette hypothèse dite de l'instabilité financière, souvent oubliée, rarement enseignée, notamment de ce côté-ci de l'Atlantique, que l'on retrouve dans ce livre. Depuis la crise des subprimes, il n'est quasiment plus un seul discours sur les crises qui n'y fasse réfeérence. Il s'agit du premier ouvrage de Minsky disponible en français.