"Je n'ai jamais oublié ni n'oublierai aucune seconde de cette nuit." Une seule fois Mrs C. a cédé, surprise, à l'envie subite d'aimer un inconnu. L'homme était jeune et se noyait dans les jeux d'argent. Elle voulut le sauver. Son histoire, magnifique, incandescente, est celle des pulsions et des passions qui nous forcent, nous portent ou nous dévastent, celle aussi des blessures intimes, des culpabilités, des hontes qu'une parole, parfois, peut soigner dans la pénombre d'une chambre d'hôtel. A sa lecture, Freud n'aura qu'un mot : "Un chef-d'oeuvre."
Bessel van der Kolk, psychiatre américain d'origine néerlandaise, spécialiste du syndrome de stress post-traumatique, professeur de psychiatrie à la Boston University, a fondé le Trauma Center de Boston.
Ce livre de référence présente pour la première fois, de façon scientifique, les conséquences des traumatismes.
Vous comprendrez enfin ce qui se passe dans le cerveau de quiconque subit des violences et pourquoi il est si difficile de les surmonter. Vous saurez ce qu'est ce fameux Stress Post Traumatique et quelles techniques simples, efficaces et scientifiquement prouvées, peuvent aider les victimes à guérir.
Ce livre a aidé des millions de personnes.
Sommes-nous faits pour le bonheur ? À lire cet essai de 1929 que Freud intitula d'abord Le Bonheur et la civilisation, puis Le Malheur dans la civilisation, avant de s'en tenir à Malaise dans la civilisation, on peut en douter, notre existence étant plutôt caractérisée, selon lui, par la violence, la souffrance et l'insatisfaction. Utilisant la théorie des pulsions élaborée dix ans plus tôt dans Au-delà du principe de plaisir (PBP n° 761), Freud explique pourquoi l'agressivité, l'hostilité et la cruauté sont inhérentes au genre humain, il dégage ce qui les relie au plaisir et à l'amour, et il montre à quelles conditions la culture permet de contrôler les pulsions de mort. Un livre terriblement actuel sur la violence dans notre société, mais aussi sur l'égoïsme et l'altruisme, le sentiment de culpabilité et la conscience morale, la possibilité même de liberté individuelle.
Au moment où la Première Guerre mondiale et ses millions de morts ne permet plus de pratiquer des rituels collectifs de deuil, Freud, dont les fils ont participé au conflit armé, choisit de s'intéresser au deuil personnel. Que se passe-t-il quand nous sommes confrontés à la perte d'un être aimé ou à celle d'un idéal ? Pourquoi certaines personnes réagissent-elles par le deuil, qui sera dépassé au bout de quelque temps, alors que d'autres sombrent dans la dépression ? Ce court essai de 1917 est sans doute le texte de Freud le plus cité : il n'est pas possible aujourd'hui de parler du deuil ou de la dépression sans s'y référer. Son public potentiel est très large. Il concerne bien entendu les psychanalystes et les psychiatres, mais aussi les enseignants et les étudiants comme ce fut le cas, par exemple, de La mère suffisamment bonne de Winnicott (PBP nº 595), et plus globalement les non-spécialistes au même titre que Deuil et dépression de Melanie Klein (PBP nº 486). En annexe de la présente traduction, qui est inédite, on trouvera l'article de Karl Abraham auquel Freud renvoie à plusieurs reprises. Avec Deuil et mélancolie de Freud, qui vient s'ajouter à Deuil et dépression de Melanie Klein et Manie et mélancolie de Karl Abraham (PBP nº 772), la PBP propose désormais sur cette question les trois textes fondamentaux de la psychanalyse.
Le docteur Valentine McGillycuddy se souvient de sa première et étrange rencontre avec le chef sioux Crazy Horse.
Il se remémore, heure par heure, la dernière journée du grand Lakota, en 1877 au Fort Robinson, ces instants passés au chevet d'un homme blessé mortellement et dont il a fait son patient. Il évoque les campagnes indiennes, l'amitié qui s'est tissée entre lui et le chef oglala, l'impact de la défaite de Custer à Little Big Horn, la campagne du général Crook sur les Black Hills à laquelle il participait.
Aux côtés du mourant, McGillycuddy réfléchit sur la politique indienne, les intérêts des uns et des autres à la survie ou à la mort de Crazy Horse, intérêts de l'armée, des Indiens des réserves et des rebelles.
C'est cette amitié qui fondera la décision qu'il prendra à l'encontre des désirs de l'armée et qui changera le cours de l'Histoire.
Une réflexion morale sur la condition humaine où les paysages des Grandes Plaines, avec ce qu'ils ont d'extrême, influent sur ceux qui doivent y vivre, réveillent en eux ce qu'il y a de sauvage.
Solitude, regret et désir sous toutes ses formes - désir de changer, de se racheter, d'échapper à son quotidien - sont au coeur de ces onze nouvelles magistrales, les premières jamais écrites par la renommée Jennifer Egan. Ses personnages - des mannequins, des femmes au foyer, des banquiers, des écolières - se voient réunis par une quête commune, celle de vivre des expériences qui les transportent loin de leurs propres corps et esprit, au-delà des frontières du désir. Depuis des lieux exotiques tels que la Chine et Bora-Bora, cosmopolites comme Manhattan ou plus routiniers, comme la banlieue de l'Illinois, ils partent à la recherche de nouvelles vies.
Élégantes et poignantes, les nouvelles rassemblées dans Ville émeraude sont de brutes évocations de la découverte de soi.
Alors qu'elle a presque douze ans, Anna Kerrigan accompagne son père chez Dexter Styles, un homme qui, comprend-elle, est crucial pour la survie de sa famille. Derrière sa maison, elle aperçoit l'océan, qui l'émerveille autant que le mystère pesant qui lie les deux hommes. Des années plus tard, son père a disparu, et le pays est en guerre. Anna travaille au chantier naval de Brooklyn, où les femmes effectuent des tâches autrefois réservées aux hommes, désormais au front. Elle devient la première femme scaphandrier. Un soir, dans un club, elle croise de nouveau le chemin de Dexter Styles, et commence à comprendre la complexité de la vie de son père, ainsi que les possibles raisons de sa disparition.
Pays sioux, hiver 1740.
En revenant d'une expédition de chasse, whirlwind est surpris par la détonation d'un fusil, d'un fer sacré. le calme revenu, il cherche une explication au coup de feu et découvre le corps inanimé d'un blanc. n'écoutant que sa conscience, whirlwind ramène le blessé. il s'agit d'un français qui connaît bien la langue et les coutumes des sioux de l'est pour avoir séjourné parmi eux. il se conduit de manière amicale et courtoise ; pourtant sa présence trouble l'ordre du camp, suscitant interrogations, dissensions et drames qui préfigurent les rapports entre indiens et blancs.
Au coeur de l'ouvrage : le fusil et son étrange emprise sur l'esprit des hommes. sur fond romanesque, joseph marshall iii illustre les valeurs traditionnelles indiennes - l'harmonie entre l'homme et son milieu, une nature connue dans laquelle il peut assurer sa survie en toutes circonstances. par contraste, le blanc exhibe sa faiblesse : il tient son pouvoir d'un objet et non d'une connaissance.
Alai est né et a grandi dans cette région du Tibet frontalière avec la Chine, dont les paysages éblouissants servent de cadre à l'épopée d'un puissant clan tibétain dans la première moitié du XXe siècle. Elle est racontée par le fils cadet de son chef, considéré comme un « idiot », dont le regard décalé révèle les secrets, intrigues, amours et haines cachés derrière les luttes de pouvoir. Quand le chef de clan accepte de faire pousser des graines de pavots fournies par les nationalistes chinois, il sème aussi les graines de la fin d'un monde.
Le traumatisme fait partie de la vie. Et le corps en garde les traces et une mémoire qui imprègne nos émotions. Le psychiatre Bessel van der Kolk a passé quarante ans à soigner des survivants. En racontant les histoires vécues par ses patients (vétérans, femmes et enfants maltraités, victimes d'accidents ou d'agressions), il entraîne le lecteur dans un parcours passionnant à travers les méandres du syndrome du stress post-traumatique. Unique en son genre, ce livre conjugue neurosciences, pratique clinique et réflexion sur la maladie. Il montre notre extraordinaire capacité à souffrir, mais aussi à guérir, en offrant de nouveaux espoirs pour retrouver goût à la vie.
Récemment viré de son boulot de garde-chasse dans le Wyoming, Joe Pickett travaille dans le ranch de son beau-père lorsque le gouverneur de l'État vient lui rendre visite. L'homme n'est pas au-dessus de tout soupçon, mais habile politicien. Et sait bien que le meurtre de quatre campeurs dans le parc de Yellowstone ne peut pas rester impuni, même si leur auteur, l'avocat Clay McCann, s'est aussitôt livré à la police... et a été tout aussitôt libéré, les autorités locales et la justice fédérale n'ayant juridiction dans cet endroit. Le gouverneur demande à Joe Pickett d'enquêter "sans mandat" et lui promet de lui rendre son badge de policier s'il accepte la mission. Joe Pickett ne se fait pas prier. Et découvre que le dénommé McCann est impliqué dans des affaires tout aussi lucratives qu'illégales.
Alors qu'il mène une enquête de routine, le garde-chasse Joe Pickett est attaqué par deux frères jumeaux très inquiétants, fanatiques de la Constitution américaine et de la Bible. Il parvient à s'enfuir et raconte son aventure à la police. Mais personne ne le croit. Décidé à réparer l'humiliation qu'il a subie, Pickett décide de retourner dans la Sierra Madre.
« Matt ouvrit l'enveloppe avec curiosité. Elle était vide, mis à part une photographie. Il la prit et se trouva face à face avec son propre visage. » Matt, jeune écrivain londonien, est en pleine crise existentielle. Depuis le succès inattendu de son premier roman, il est devenu incapable d'écrire la moindre ligne. La jolie Annabel lui reproche de ne pas s'investir davantage dans leur relation. La découverte d'étranges photos dans un coffret ayant appartenu à sa mère libère les fantômes du passé. Qui est l'auteur de ces clichés ? Pourquoi sa soeur n'apparaît-elle jamais à ses côtés ? Désorienté, Matt retourne à Exmoor, sur les lieux de son enfance.
Chassés-croisés amoureux, secrets de famille et scones à volonté : un roman délicieusement british !
* Après l'assassinat en 1877 de Crazy Horse, dernier chef de guerre des Sioux rebelles, Washington décide de nommer dans le Dakota du Sud le jeune docteur Valentine McGillycuddy comme agent indien de l'agence des Sioux oglalas, bientôt rebaptisée réserve de Pine Ridge. Le chef de cette tribu est Red Cloud, un homme autoritaire au fort charisme et à la personnalité insaisissable. Red Cloud et McGillycuddy ont des idées diamétralement opposées mais aussi plus en commun qu'ils ne veulent l'admettre...
La solitude, les regrets mais surtout le désir, sous toutes ses formes - désir de changer, de se racheter, d'échapper à son quotidien -, sont au coeur de ces onze nouvelles magistrales. Depuis des lieux exotiques, comme la Chine ou Bora-Bora, cosmopolites, comme Manhattan, ou plus banals, comme une banlieue de l'Illinois, les personnages de Jennifer Egan - des mannequins, des femmes au foyer, des banquiers, des écolières... - sont en quête d'une nouvelle vie, cherchent à dépasser les frontières.
Près de trente ans après leur publication, voici enfin traduites les élégantes et poignantes nouvelles qui composent Ville émeraude. Un événement.
« Réaliste et abstraite, postmoderniste avec un savoir-faire à l'ancienne, Jennifer Egan surprend à chaque livre par un mode de construction différent. Des architectures à la Escher, et une narration entre William T. Vollmann et George Eliot. » Michel Schneider, Le Point.
Depuis les années 1990, le football est devenu une institution majeure dans la culture populaire des citoyens arabo-palestiniens d'Israël. De plus en plus de joueurs arabes intègrent les meilleurs clubs israéliens ou, comble de la réussite, l'équipe nationale. Étant donné le statut marginal de la minorité arabo-palestinienne en Israël, ce processus est révélateur des tensions et des contradictions fondamentales à l'oeuvre dans l'identité collective de ce pays.
Mêlant une approche sociologique, anthropologique et historique, Tamir Sorek analyse, à travers le pouvoir symbolique de ce sport, les ressources politiques qu'il recèle.
Utilisé par des minorités ethniques et nationales comme un champ de protestation sociale, le football peut également servir de voie d'intégration sociale et politique. Mais jusqu'où ? L'égalité dans la sphère du football ne fait-elle pas oublier les discriminations entre Juifs et Arabes dans de nombreux autres domaines ? Alors, modèle égalitaire, enclave d'intégration ou enjeu d'un nationalisme de substitution ?
Le garde-chasse Joe Pickett n'a jamais réellement aimé Missy, sa belle-mère, qui ne cesse de le rabaisser aux yeux de sa fille. Marybeth aurait fait selon elle, un «très mauvais mariage» en l'épousant. Et, question mariages, Missy sait de quoi elle parle. Mais quand son cinquième époux est retrouvé pendu à l'une de ses éoliennes et qu'elle se voit accusée de meurtre, même Joe ne peut y croire. Les preuves semblent irréfutables, mais il ne l'imagine pas tuer son mari et le hisser au sommet d'une éolienne. L'aurait-on piégée? À contrecoeur mais avec le sérieux qu'on lui connaît, Joe se lance dans l'enquête. Et les ennuis commencent.
Auteur d'une dizaine de romans policiers couronnés par de nombreux prix, C.J. Box tisse ses intrigues dans le cadre grandiose et sauvage du Wyoming, où il vit. Il est notamment l'auteur de Détonations rapprochées, Sanglants Trophées, Ciels de foudre, et Fin de course, disponibles en Points.
La vie d'Ash Levine est en miettes. Ancien flic à Los Angeles, il a quitté la police le jour où le témoin principal d'une de ses enquêtes a été assassinée. En plein divorce, toujours rongé par la culpabilité, il ne sait plus où il en est quand son chef lui demande de revenir et d'enquêter sur la mort d'un de ses anciens collègues. Un retour qui n'est pas bien vu de tout le monde, d'autant plus qu'Ash va bientôt mettre le doigt sur une énorme affaire de corruption.
Il y a six ans, April, une fillette recueillie par les Pickett, succombait des suites d'une fusillade. Des années plus tard, Sheridan, la fille aînée des Pickett, reçoit de mystérieux messages signés April et se persuade qu'elle est vivante. Joe, qui a assisté à la tuerie, ne peut se résoudre à y croire. Lorsque ses messages se font plus pressants et convaincants, il découvre qu'ils proviennent d'une région où des crimes de plus en plus violents sont en train de se produire.
L'image que nous avons de nous-mêmes et celle que nous nous faisons des autres peuples de la terre est étroitement associée à l'histoire que l'on nous a racontée lorsque nous étions enfants. Elle nous marque ainsi pour la vie.
Ce sont les traces de cette histoire que Marc Ferro nous fait connaître, à partir de récits, de fêtes, de manuels scolaires et de films. Parce que les enfants - donc nous-mêmes - ont droit à l'histoire, à la vérité en histoire.
A travers leur échange épistolaire, l'écrivain et la psychanalyste s'interrogent sur le lien entre vérité et fiction à travers de nombreux sujets : le souvenir, l'importance du rapport avec l'autre dans la constitution de soi, la fabrication de l'histoire nationale, le transfert et le contre-transfert dans la cure psychanalytique, etc.
Le mouvement #MeToo a brisé l'omerta sur les agressions sexuelles et révélé les abus d'hommes en position d'autorité. Quand l'homme en question est le plus puissant du monde, rompre le silence est d'autant plus difficile. Ce livre est l'enquête la plus détaillée à ce jour sur Donald Trump et son rapport aux femmes. Les auteurs, journalistes d'investigation, analysent son parcours du point de vue des femmes qu'il a fréquentées : épouses, maîtresses, mannequins et escort girls, mais aussi toutes les autres, celles qui ont été embrassées contre leur gré, attouchées ou intimidées.
S'appuyant sur des entretiens de première main, il expose une quarantaine d'allégations de femmes sur le comportement de prédateur du Président, portant le total connu à 67 accusations. Il ne s'agit pas d'incartades ni de dérapages occasionnels. Répété et généralisé à l'échelle de plusieurs décennies, le comportement de Donald Trump vis-à-vis des femmes révèle un système : celui de la prédation. De son enfance et son rapport à ses parents à son ascension en politique, en passant par ses études et sa carrière dans l'immobilier et la téléréalité, cette enquête révèle ce qui va bien au-delà de simples "propos de vestiaires" , et analyse la construction d'un prédateur.
Trois semaines, et pas un jour de plus : Jack et Mélissa devront alors rendre leur fillette de 9 mois à son père biologique. La séparation s'annonce d'autant plus déchirante que les motivations de ce bon à rien notoire de 19 ans, fils d'un juge influent, ne semblent guère paternelles. Commence alors le combat des parents adoptifs, aidés d'un ami policier, contre un système judiciaire corrompu.
L'inspecteur Wexford enquête sur l'assassinat de deux jeunes filles. Il imagine combien ce serait terrible s'il apprenait que l'une de ses filles a été assassinée, Sylvia, en particulier, qui élève seule deux enfants et qui en attend un troisième...