- 4700 avant J. C. Les environs de Carnac sont occupés par deux groupes d'humains. Les Nomades des forêts vivent de chasse et de cueillette comme leurs ancêtres les plus lointains. Les Pêcheurs de la côte se sont fixés là où l'ampleur de la marée permet d'abondantes récoltes de poissons à l'aide de barrages de pierres. Un équilibre s'est instauré entre les deux groupes, fait d'échanges (de nourritures, de biens et de femmes) et aussi de conflits qui cessent au premier sang versé.Mais voilà que de nouveaux venus incendient les forêts, bâtissent des maisons et interdisent le passage sur de vastes territoires. Ils retiennent prisonniers des animaux inconnus. Ils domestiquent la terre qui leur offre de grosses quantités de céréales. Ce sont les Cultivateurs des vallées.Le conflit semble inévitable quand, Longues-jambes, le commerçant voyageur (qui connaît déjà les trois groupes) propose sa médiation. Il est assassiné. Cette fois, la guerre est déclarée et des humains visent à mort d'autres humains ' une nouveauté effrayante.Le soir de cette première bataille, au milieu des cadavres et des blessés, trois femmes s'interposent : Sourire-de-lynx chez les Nomades, Paruline chez les Pêcheurs, Ardente chez les Cultivateurs. Elles proposent de découvrir ensemble qui a tué le commerçant : le meurtrier porte la responsabilité de la guerre. Chacune garantira pour son groupe l'impartialité de l'enquête. Le coupable et son peuple devront quitter la région, laissant les deux autres se la partager. Persuadé que l'assassin se trouve chez ses ennemis, chacun accepte cette issue radicale.Tout en décrivant la rencontre des derniers chasseurs-cueilleurs et des premiers agriculteurs de Bretagne, Sophie Marvaud poursuit sa réflexion sur les rapports sociaux dans la Préhistoire, et en particulier sur le pouvoir et la violence. Elle s'appuie sur les analyses les plus récentes des spécialistes.Romancière, elle a publié Le Secret des cartographes chez (Plon 2008), Suzie la rebelle (Nouveau Monde éditions, 2014) et dans la collection « Crimes et Monuments » Meurtre chez les Magdaléniens.
« Tout est politique », « La politique est partout »... Mais comment s'y retrouver quand les repères nous semblent brouillés ? Politikon nous propose de revenir à la base avec cette petite histoire des idéologies politiques modernes occidentales - synthétique et accessible à tous les lecteurs désireux d'affermir leurs connaissances. L'auteur retrace les grands moments théoriques du libéralisme, du socialisme jusqu'aux pensées récentes du féminisme ou de l'écologie politique, en passant par le nationalisme et les doctrines autoritaires. En évoquant les grandes figures de ces courants et les contextes historiques et sociaux de leur émergence, il montre d'où viennent les représentations et les imaginaires politiques qui nous poussent à adopter tel ou tel point de vue sur la société, sur ce qu'il faudrait faire ou ne pas faire. Karim Piriou prend le maximum de recul pour placer des points de repères théoriques et déjouer les pièges de la communication politique qui entretiennent la confusion - comme les différents usages du clivage gauche/droite ou de la notion de populisme. Il rappelle ainsi qu'en politique les mots sont souvent utilisés comme des armes, et qu'il est nécessaire de les désamorcer pour mieux en restituer le sens et les enjeux. Diplômé de philosophie à l'université de Rennes-I, Karim Piriou est professeur-documentaliste. Dans Politikon, son premier livre, il prolonge le travail entamé sur sa chaîne YouTube, en se concentrant sur l'histoire des idéologies politiques modernes occidentales.
Par Toutatis, ceci n'est pas le énième ouvrage sur le héros gaulois mais une entreprise sans comparaison, un livre de référence qui deviendra vite indispensable aux fans d'Astérix.
Riche d'un millier d'illustrations, d'archives rares tirées de collections privées et de ressources inattendues, ce dictionnaire insolite ne laisse rien de côté : albums, dessins animés, films, personnages, tout y est ! L'ouvrage s'appuie sur des dizaines d'interviews inédites, avec Albert et Sylvie Uderzo, Anne Goscinny, mais aussi avec des auteurs, voix et acteurs qui ont marqué la série sur petit et grand écran : Pierre Tchernia, Alain Chabat, Édouard Baer, Roger Carel... sans oublier Alain Delon et Gérard Depardieu !
Avec humour, l'auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d'attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères... Cette somme explore également l'écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu'un pavé : un menhir !
Le livre est illustré par des images des albums, mais aussi un grand nombre d'images rares (produits dérivés, affiches étrangères, objets insolites) ou inédites, tirées des archives Pilote, Uderzo et Goscinny, de collections privées ou encore de celles de la BnF...
Historien du cinéma, Philippe Durant est l'auteur du Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs et du Petit Audiard illustré par l'exemple (Nouveau Monde éditions). Il a réalisé les bonus DVD du coffret Astérix - La trilogie Gaumont, ainsi que les bonus d'Astérix et les Vikings pour M6.Cet ouvrage accompagne la sortie du 39e album de la série, Astérix et le Griffon (21 octobre).
1932. Dans la salle de bains d'un hôtel bruxellois, un espion français photographie les premiers documents décrivant une nouvelle machine à coder a priori inviolable : Enigma. Une machine que s'apprêtent à adopter les services secrets allemands. Quelques mois plus tard, avec l'aide des Français, un groupe de mathématiciens polonais entreprend de percer à jour le fonctionnement complexe de la machine.
1940. Après la défaite française face aux nazis, les Français et les Polonais transmettent leurs trouvailles aux Britanniques. À Bletchley Park se déploie une gigantesque entreprise de décodage dont va dépendre l'issue de la guerre.
1942. Sous le nez des Allemands, à Vichy même, Français et Polonais continuent leurs efforts de décodage. La Gestapo est à leurs trousses et le MI-6 a pour priorité absolue de les exfiltrer. Pendant ce temps dans l'Atlantique, les U-Boote allemands mènent une traque dévastatrice contre les navires américains qui ravitaillent la Grande-Bretagne en armes, vivres et marchandises. Si on ne réussit pas très vite à décoder les messages de la Marine allemande, le Royaume-Uni ne tiendra pas.
À Bletchley Park, un des cerveaux les plus brillants de l'histoire scientifique, Alan Turing, va apporter une contribution décisive...
Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) est l'une des figures les plus importantes de l'architecture moderne. Il est déjà mondialement connu lorsqu'il prend la direction du Bauhaus en 1930. Mais dès juillet 1933, l'école d'avant-garde est fermée à la demande du parti national-socialiste. Mies fera tout pour maintenir son école ouverte et pour rester travailler dans son pays, malgré l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il n'émigre aux États-Unis qu'en 1938 où il poursuit sa carrière d'architecte avec succès. Dans les années 1960, il obtient la commande de la Neue Nationalgalerie à Berlin.Agustín Ferrer Casas imagine les échanges entre Mies et son petit-fils à l'occasion du vol qui les mène vers ce chantier. L'architecte se remémore les souvenirs d'une vie intense et complexe, marquée par l'ambition de construire, ainsi qu'un événement qu'il ne peut oublier et qu'il a toujours gardé secret.
Après la dissolution de l'Union soviétique en 1991, le tout-puissant KGB a disparu de l'échiquier mondial du renseignement. De ses cendres est né un nouveau service : le FSB.
Dans cette enquête, Andreï Soldatov et Irina Borogan, deux auteurs russes, en pénètrent le monde secret. Ils dévoilent comment ses agents sont devenus « les nouveaux boyards » de la Russie. Soutenus par Vladimir Poutine, qui dirigea le service en 1998-1999, ces hommes ont bâti une puissance plus obscure que celle du KGB. Leurs objectifs : imposer de nouveau l'autorité de l'État après le marasme économique de la transition dans les années 1990, intimider l'opposition politique, et perpétrer des meurtres au-delà des frontières.
Le pouvoir russe utilise les hommes et les femmes du service pour s'assurer du contrôle des richesses du pays, les plaçant à des postes-clés, que ce soit dans les grandes entreprises, les directions politiques, la finance, et bien sûr, les médias.
"Voici un livre qui donne le frisson. Il dévoile la face la plus inquiétante de la Russie : la prise de pouvoir par les services de sécurité depuis douze ans. L'ouvrage d'Andreï Soldatov et Irina Borogan [...] est exceptionnel. Il s'agit d'une démonstration froide, implacable, factuelle, documentée, de la façon dont s'est organisée la revanche de ces services après les années 1990... En Russie, l'État ne rend pas de comptes devant les citoyens ; c'est un Léviathan qui sert le président et les élites qui le composent." (Piotr Smolar, Le Monde, 26 octobre 2011).
Los Angeles, 1970. À 10 ans, Melody est une enfant prodige. Elle a grandi avec un violon et un archet entre les mains - ils font désormais partie de son corps. À 17 ans, elle est une star internationale, ne vit que pour la musique. Au point qu'un généreux mécène lui confie un Guarnerius unique, le dernier violon confectionné par le célèbre luthier.Mais la gloire de Melody se fait aux dépens de son bonheur. Et lorsqu'elle tombe enfin amoureuse et décide de se marier, son bienfaiteur lui inflige la plus cruelle des punitions en lui reprenant le précieux instrument... La jeune femme, qui le vit comme une amputation, se retrouve alors aspirée dans une spirale destructrice, où la dépression le dispute au désir de vengeance.Que reste-il quand ce pour quoi l'on a tout sacrifié disparaît ? Comment être une artiste lorsqu'on vous empêche de vivre votre vie de femme ?Un roman d'une intensité troublante. Réanimateur, Pierre Squara est déjà l'auteur de plusieurs romans, dont Le Mystère Nicole Oresme (Plon).
Équitation et courses hippiques, réceptions et bals, réunions dans les cercles et les salons, bientôt promenades en automobile sont au coeur de la vie mondaine. Mais dans ce livre, Alice Bravard nous raconte aussi les stratégies matrimoniales, les engagements dans l'armée ou la diplomatie, l'exploitation des terres familiales et l'actionnariat d'entreprise ou encore la politique à l'heure d'une République aux idéaux égalitaires.
On croise des représentants plus ou moins fortunés de familles nobles, comme les Noailles, les Polignac et les Bibesco, ainsi que des bourgeois, tels le banquier Édouard André et son épouse Nélie Jacquemart. Apparaissent aussi des personnages hauts en couleurs, comme la sulfureuse princesse de Sagan et le dandy Robert de Montesquiou qui inspira aussi bien Huysmans que Proust.
Si Paris et ses hôtels particuliers constitue le centre de la vie mondaine, Alice Bravard nous emmène d'un lieu à l'autre, au rythme des saisons : la Bretagne et la Normandie en été, les domaines familiaux partout en France à l'automne, Arcachon et Biarritz, et plus encore la Côte d'Azur afin de s'épargner les rigueurs de l'hiver. Sans oublier les voyages d'agrément en Europe et dans le monde de cette élite internationale et cosmopolite.
Pour retracer ces années, Alice Bravard s'est plongée dans les chroniques du Figaro et du Gaulois et, surtout, dans les archives privées des familles. Elle donne ainsi à lire lettres de dénonciation anonymes, anecdotes tirées d'un carnet d'invitations ou d'une simple facture, extraits de correspondances piquants ou exquis, véritables morceaux d'anthologie. En définitive, elle nous offre un tableau vivant, inédit et complet de la vie mondaine à la Belle Époque.
Professeur au lycée Louise-Michel à Champigny-sur-Marne, Alice Bravard signe ici son premier livre destiné à un large lectorat. Parallèlement, elle poursuit ses recherches sur l'histoire des élites dans la société française, recherches qui donnent lieu à des publications universitaires, en particulier Le Grand Monde parisien (1900-1939) : la persistance du modèle aristocratique.
Guerre de l'information, espionnage économique, cyberattaques, guerres hybrides, démantèlement industriel, déstabilisations financières... Les entreprises françaises sont devenues des cibles.
Guerre économique est le premier ouvrage annuel qui décrypte en temps réel les guerres de l'ombre qui mettent en danger notre économie...
Qui menace les intérêts français ? Pas toujours ceux que l'on croit :
- des adversaires mais aussi des alliés : États-Unis, Chine, Russie, Allemagne...
- des mafias
- des fonds d'investissement
- des GAFAM
... et même d'anciens hauts responsables français.
Voici une publication de l'École de guerre économique, pionnière sur le sujet depuis 1997, par son centre de recherche 451 composé :
- d'experts reconnus sur le sujet : Christian Harbulot, Ali Laïdi, Nicolas Moinet
- de professionnels de l'intelligence économique
- d'un philosophe (Dany-Robert Dufour), un ex-espion (Maxime Renahy), des journalistes et des historiens
Une introduction, accessible à tous, à l'histoire de l'Afrique. En coédition avec la revue L'Histoire
Voici une histoire de l'Algérie d'Abdelkader à Bouteflika (sur deux siècles), qui précède, enjambe et fait suite à l'histoire coloniale française de ce pays (1830-1962).
Il ne s'agit pas d'oublier la colonisation française, mais au contraire de la réinsérer dans l'histoire longue de l'Algérie, de montrer en quoi et comment elle s'insère (par exemple dans la culture de la violence politique et de la gouvernance militaire de la société) dans l'histoire ottomane, puis débouche sur la République militaire.
La République militaire instaurée avec le FLN est un mixte entre la culture militaire turque et tribale communautaire de la force; la culture jacobine centralisée inculquée par la France; le socialisme égalitaire mâtiné d'islam politique; et la culture militaire d'une armée moderne, qui est peut-être le principal legs de la France à l'Algérie - le tout communiant dans un nationalisme unanimiste et populiste.
L'auteur insiste particulièrement sur l'histoire et les cultures politiques, doublés par les enjeux économiques et sociaux qui se succèdent et varient selon les conjonctures historiques.
Les travaux sont nombreux sur l'Algérie, mais l'articulation d'un récit unifié sur la longue durée telle qu'elle sera ici traitée n'a pas d'équivalent. Ni en Algérie ni en France, ou la plupart des travaux séquencent une période courte, ou additionnent de nombreuses contributions qui ne permettent pas de saisir un récit unifié et qui fasse sens.
Pierre Vermeren, normalien et agrégé d'histoire, est professeur d'histoire du monde arabe contemporain à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire SIRICE. Il est notamment l'auteur du Choc des décolonisations (O. Jacob, 2015), Histoire du Maroc (La Découverte, 2016) et La France en terre d'islam: Empire colonial et religions, XIXe-XXe siècles (Tallandier, 2020).
Hélas, si... et ce depuis plus de soixante ans. Dès le début de la guerre froide, la CIA a développé des "programmes de recherche" utilisant manipulations mentales, tortures et armes chimiques. Dans les années 1950, des cliniques nord-américaines financées par la CIA ont administré à d'innocents dépressifs ou malades mentaux des doses massives de drogues, d'électrochocs et autres traitements inhumains, à seule fin de trouver la clé du "reconditionnement mental") des ennemis des États-Unis, les communistes. Des substances mortelles telles que l'anthrax ont été testées à grande échelle sur l'ennemi pendant la guerre de Corée, mais aussi sur des populations carcérales et des objecteurs de conscience. L'existence de ces mêmes armes, attribuée à Saddam Hussein, devait pourtant justifier, des années plus tard, en 2003, la seconde guerre du Golfe. Les récentes tortures et humiliations commises dans les prisons de Guantanamo, d'Abou Ghraib et en Europe de l'Est n'ont donc rien d'un dérapage ponctuel lié à des circonstances exceptionnelles. Elles sont d'ailleurs codifiées dans le manuel d'assassinat de la CIA qui fut reproduit dans l'édition grand format pour la première fois. Riche en révélations explosives, l'ouvrage de Gordon Thomas s'appuie sur le témoignage de deux hommes-clés de la CIA, l'officier William Buckley et le scientifique Frank Olson, et sur des centaines de documents officiels, tels que des notes internes de la Maison Blanche des années 1970, signées George Bush (père), Donald Rumsfeld et Dick Cheney.
Journaliste d'investigation mondialement réputé et auteur d'une quarantaine d'ouvrages, Gordon Thomas est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le renseignement publiés chez Nouveau Monde éditions, dont l'Histoire secrète du Mossad, qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde.
Explosions en série dans les centres atomiques iraniens, assassinats au coeur du Hamas et du Hezbollah, virus informatique, lutte contre les trafiquants d'armes en haute mer : les services secrets israéliens ne cessent de faire parler d'eux. Cette nouvelle grande enquête dévoile les succès et les revers du Mossad au cours de ces dernières années, comme l'élimination du chef militaire du Hezbollah en plein coeur de Damas ou comme le "Dubaigate", meurtre d'un cadre du Hamas qui tourna à la déconfiture. Pour la première fois, sont ici détaillés les liens étroits du Mossad avec les services de renseignement français et leur rôle conjoint dans certaines opérations. L'ouvrage retrace aussi les relations complexes entre le Mossad et d'autres grands services occidentaux (CIA, M16, BND), entre coopération technique, échange d'informations et espionnage mutuel...
L'auteur révèle les étonnants réseaux du Mossad dans les milieux d'affaires internationaux. On découvre la double vie d'un grand producteur hollywoodien, mais aussi celles de financiers et de marchands d'armes ou de technologie, secrètement au service d'Israël. Les coups tordus se pratiquent désormais dans les milieux feutrés de la finance : détournement de fonds occultes, guerre de fausses monnaies, hold-up... Enfin, l'enquête revient sur le rôle du Mossad dans les bouleversements en cours au Moyen-Orient tels que la crise diplomatique avec la Turquie et les révolutions arabes, qui ont emporté certains informateurs précieux au sein des régimes renversés. Un livre de référence pour tout savoir sur les guerres secrètes d'aujourd'hui.Yvonnick Denoël est historien et éditeur, spécialiste du renseignement. Il a publié en collaboration avec Gordon Thomas Le livre noir de la CIA (Nouveau Monde éditions, 2007), bientôt traduit en plusieurs langues, et vient de publier 1979, guerres secrètes au Moyen-Orient (Nouveau Monde éditions).
Octobre 2011 : Kadhafi est tué, la Libye est en feu, François Hollande devient candidat des socialistes. L'UMP et le PS entrent dans la phase finale d'une guerre qui les mènera jusqu'à l'élection présidentielle.
Ancienne gloire des Stups de Paris, le policier déchu Christian Kertesz est recruté par des truands corses pour relancer un trafic de cocaïne. En parallèle, il espionne pour une société de renseignement privée le haut responsable d'une multinationale du BTP afin de l'écarter d'un marché juteux en Libye.
Alors que Squarcini, Péchenard, Neyret et d'autres grands flics sont inquiétés par des affaires qui mettent à mal l'image de la police, la capitaine Laurence Verhaeghen de la Brigade Criminelle de Paris, proche des sarkozystes, est plus que jamais déterminée à freiner la montée en puissance des troupes de Hollande. La découverte d'un cadavre va rapidement la mettre sur la piste de son ancien collègue Kertesz et de quelques fantômes de la PJ qu'elle s'est jurée de détruire.
Pris en étau entre une cellule de la DCRI qui cherche à sauver la peau des sarkozystes et d'anciens barons de la Mitterrandie qui oeuvrent pour le retour de la gauche au pouvoir, Kertesz et Verhaeghen vont se livrer un duel à mort au coeur de la corruption moderne.
Benjamin Dierstein est agent et directeur artistique d'un label spécialisé dans les musiques électroniques, basé à Rennes. Après un début remarqué avec La Sirène qui fume, il signe ici un deuxième opus qui confirme son entrée sur la scène du roman noir francophone.
Peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Barack Obama tweetait : « Les Ukrainiens ont besoin de notre aide. Si vous cherchez comment faire la différence, voici des gens qui font un travail important. » Il faisait référence à l'équipe du journal en ligne The Kyiv Independent, qui avait décidé de continuer à exercer son métier sous les bombes : informer chaque jour, coûte que coûte. À l'image de la plupart des Ukrainiens, ces jeunes journalistes se sont organisés pour raconter au plus près et au jour le jour une offensive visant à soumettre leur pays. Leur façon à eux de résister, quand la propagande cherche à imposer ses récits truqués. Pour eux, le grand reportage commence au coin de la rue.C'est ce travail au long cours que présente ce livre, donnant vie à des dizaines de civils anonymes : leurs témoignages parfois poignants, parfois insolites, vaudront pour l'Histoire. Voici l'unique carnet de bord d'une résistance acharnée, qui n'a cessé de surprendre la puissante armée russe, et le reste du monde. Maria Poblete et Frédéric Ploquin, journalistes et écrivains français, ont coordonné ce volume en lien avec la rédaction du Kyiv Independent. La majeure partie des droits de ce livre est reversée au Kyiv Independent, rare organe de presse indépendant des oligarques de tous bords.
Adulé par ses soldats, respecté par ses adversaires et honoré par Rome, Scipion dit « l'Africain » (- 236 - 183) reste, pour la postérité, celui qui a sauvé la République après avoir anéanti les phalanges carthaginoises d'Hannibal lors de la bataille de Zama. Fils d'un général ayant succombé en Espagne devant l'envahisseur punique, Scipion est un pur produit de la République romaine et un César avant la lettre. Parvenu sur la plus haute marche du podium romain à l'âge de 25 ans sans avoir été consul ni même préteur, il est l'un des généraux les plus talentueux de l'Antiquité. Sa victoire sur Hannibal l'a porté au zénith de sa gloire. En 202 avant notre ère, Scipion devient en effet le grand vainqueur de la Seconde Guerre Punique, un conflit long de plus de seize ans ayant opposé Rome à la cité marchande de Carthage. Stratège doué d'un vrai sens politique, il sait user de l'art de la simulation sur les champs de bataille, nouer des alliances et s'assurer la confiance des peuples vaincus. Aux dires de l'historien Polybe, son génie tactique va de pair avec sa magnanimité, comme l'atteste la libération des prisonniers puniques à l'issue de la prise de Carthagène.Scipion, surnommé l'Africain après Zama, est le premier grand général à avoir marqué la longue histoire de Rome. Cette biographie, la première depuis quatre-vingts ans, nous offre un portrait vivant de ce personnage hors pair, le tirant enfin de l'oubli. Auteur d'une quarantaine de livres, Luc Mary est spécialiste de l'histoire gréco-romaine. Il a notamment écrit Hannibal, l'homme qui fit trembler Rome (2013), mais aussi Rends-moi mes légions ! (2010) et Les Thermopyles (2011).
Que sait-on de la sexualité de nos ancêtres ? Leurs comportements sexuels étaient-ils les mêmes que ceux d'aujourd'hui ? De quelles manières déterminaient-ils l'organisation des sociétés préhistoriques ? Et surtout, quel rôle a joué la sexualité dans une évolution que l'on s'accorde davantage à expliquer en termes de lutte pour la survie que le désir ?
À partir de découvertes archéologiques, Timothy Taylor reconstitue, des origines jusqu'à nos jours, l'évolution des pratiques sexuelles. Que l'on puisse faire remonter si loin la contraception, l'eugénisme ou la prostitution étonnera sans doute. Plus surprenant peut-être le lien que les hommes de la préhistoire semblaient capables d'établir entre leur sexualité et les notions d'extase, de beauté ou d'immortalité. Ou encore que les politiques et les normes régissant nos propres comportements sexuels, de la répartition des rôles entre les sexes au contrôle des naissances, soient si profondément enracinées dans notre préhistoire. Une façon originale de revisiter quatre millions d'années.
Archéologue spécialiste de la Préhistoire, Timothy Taylor est actuellement professeur à l'université de Vienne.
Il est le dernier monstre sacré et la dernière véritable bête de scène encore debout ! Indomptable, refusant toute notion d'embourgeoisement, Iggy est resté sauvage et n'a jamais galvaudé son surnom d'« Iguane ». Respecté par toutes les générations de musiciens depuis plus d'un demi-siècle, considéré comme le seul et unique « parrain du punk », Iggy a toujours su transcender sa propre légende, se mettre à nu (au propre comme au figuré !) pour alimenter un mythe sans cesse renouvelé - ainsi qu'une discographie ô combien riche et flamboyante.
La France a toujours aimé Iggy et soutenu lors des périodes les plus complexes de sa vie. Notre homme, jamais ingrat, lui a toujours rendu la pareille, devenant petit à petit l'un des artistes les plus francophiles qui soient. Son amour pour la culture française (il a déjà chanté Gainsbourg, Brassens, Piaf et même Prévert !) et pour le public français se verra honorer en mai 2022 de la plus longue tournée de l'Iguane sur notre sol, avec au total 13 dates et aucune région épargnée !
En l'absence d'autobiographie, ce livre d'entretiens comble un manque criant d'ouvrages sur le bonhomme, qui n'est pas facile à approcher. Personne n'a jamais pu l'interviewer autant de fois (une dizaine !), sur un laps de temps aussi étendu (30 ans). Les interviews, très détaillées, couvrent tous les aspects de sa carrière et de sa vie chaotique. Elles permettent aussi de rendre compte des évolutions de son état d'esprit. Elles sont complétées ici de leurs repères discographiques, biographiques et scéniques idoines.
L'auteur : Christophe Goffette dirige des revues (principalement musicales) depuis trois décennies, revues musicales dans lesquelles il a toujours beaucoup écrit, se spécialisant dans des entretiens au long cours. Il est également traducteur, scénariste, producteur, directeur artistique, patron de maison de disques (et d'une radio rock) ou encore réalisateur. Il a traduit et présenté le monumental Tout Bowie (Nouveau Monde éditions).
Ce livre permet pour la première fois de comprendre l'histoire de la lutte des réseaux gaullistes contre l'Organisation armée secrète. Après le putsch des généraux en avril 1961, cette lutte se structure en France et en Algérie autour de trois organisations centrales :
- la mission C, détachement de policiers loyalistes chargés de contourner une police locale complaisante avec l'OAS ;
- le Mouvement pour la Coopération, vitrine politique des « barbouzes », militant pour l'amitié franco-arabe et une coopération entre la France et l'Algérie bientôt indépendante ;
- l'Organisation clandestine du contingent, véritable service d'espionnage clandestin regroupant des soldats du contingent.
Leur histoire est racontée grâce à de nombreuses archives familiales et aux témoignages des anciens des divers réseaux. Des portraits biographiques complètent le récit, permettant de restituer les rôles de chacun, bien loin des fantasmes et contre-vérités propagés par les anciens de l'OAS.
Un ouvrage indispensable pour comprendre un épisode clé de l'histoire de l'indépendance algérienne.
Christian Hongrois est ethnologue et enseignant. Il a notamment publié, en collaboration avec Frédéric Ploquin, Fils de barbouze (Nouveau Monde, 2021).
En un temps où la religion devait subir les attaques les plus virulentes, un curé tridentin se rallie à l'idéal révolutionnaire au point de vouloir y associer le message évangélique conçu par lui comme expression du même programme d'égalité et de fraternité. Parmi ces « foutus curés qui ont fait la Révolution », l'abbé Grégoire se révèle comme un cas unique, l'une des personnalités les plus originales et les plus désintéressées d'une période troublée qu'il traverse sans jamais renoncer à ses croyances et à son rêve généreux de bonheur pour l'humanité.
Curé d'Emberménil en Lorraine, il échappe à l'obscurité d'une carrière ecclésiastique provinciale comme député aux États généraux de 1789, membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, évêque de Loir-et-Cher, vivant une intense période d'exaltation révolutionnaire, huit ans qui précèdent une longue retraite de trente années. Finalement sénateur et comte d'Empire, il meurt en 1831, au début de la Monarchie de Juillet. Les désillusions n'entament en rien ses convictions et il est de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre « les hommes de toutes les couleurs » et religions.
Grégoire, qui a écrit ses Mémoires vers la fin de sa vie et a voulu y forger l'image d'une personnalité immuable, est devenu le personnage qui représente à travers le monde une Révolution politique et sociale, en dépit de critiques souvent largement anachroniques. Reconnu par la République comme un Juste, il a retrouvé les feux de l'actualité en 1989 avec l'entrée de ses cendres au Panthéon.
Conservateur général honoraire du Patrimoine, Françoise Hildesheimer est spécialiste de l'histoire politique, religieuse et sanitaire de l'Ancien Régime. Elle a notamment publié les biographies de Richelieu (Flammarion, rééd. 2021) et de Descartes (Flammarion, 2010), ainsi que Des épidémies en France sous l'Ancien Régime (Nouveau Monde, 2021).
Période décisive, à bien des égards fondatrice de la modernité, les Lumières voient les individus investir l'espace public et s'emparer de l'actualité. On découvre dans l'histoire du XVIIIe siècle ici dépeinte la proximité saisissante entre cette actualité et la nôtre. Violences policières, condition des femmes, précarité, désastres environnementaux, fake news avant l'heure, racisme, rapport au corps et à la médecine : bien avant nous, les Lumières ont questionné ces réalités. Tout en prenant la mesure de ce qui nous en sépare, l'ouvrage fait revivre l'exceptionnelle dynamique du siècle, mais aussi ses ambivalences et ses contradictions. Les Lumières, en effet, ne peuvent être appréhendées comme une période monolithique, seule porteuse d'universalisme et de progrès. Leur modernité réside davantage dans une effervescence de débats et de changements présente dans toute la société. Ce livre en fait résonner les échos dans des champs aussi variés que l'économie politique, les rapports sociaux, les relations entre les États et les populations, les savoirs et les techniques, ou encore la vie urbaine.
Dans ce tableau historique vivant et original, les Lumières nous apparaissent sous un jour nouveau, à travers l'étonnante actualité d'un siècle à part, qui connut dans tous les domaines l'émergence de questions et de problèmes dont nous cherchons encore aujourd'hui les réponses les plus adéquates.
Guillaume Lancereau enseigne l'histoire contemporaine à Sciences Po Toulouse. Ses travaux portent sur l'histoire de l'historiographie et l'histoire transnationale des savoirs.
Suzanne Rochefort enseigne à l'Université d'Aix-Marseille. Ses recherches croisent l'histoire sociale du travail artistique et l'histoire culturelle des publics.
Jan Synowiecki enseigne l'histoire moderne à l'Université de Strasbourg. Ses recherches portent sur l'histoire environnementale de la période moderne.
Postface d'Antoine Lilti, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ses travaux portent principalement sur l'histoire sociale et culturelle des Lumières et sur leur héritage intellectuel.
Les services secrets chinois seront-ils les plus puissants du XXIe siècle ? Le journaliste et écrivain Roger Faligot répond à cette question au terme d'une longue investigation sur les services de renseignement et les coulisses de la politique internationale de Pékin.
Spécialiste de l'Asie, l'auteur a enquêté en Chine, à Hong Kong, au Japon, en Australie, récoltant des documents inédits, exploitant des archives originales et interviewant de nombreux spécialistes, experts du renseignement, responsables politiques, diplomates, analystes de défense, transfuges et dissidents.
Riche en révélations, ce livre permet de comprendre comment la Chine veut devenir une superpuissance en s'appuyant sur des services secrets actifs dans tous les domaines : la sécurité d'État soviéto-stalinienne, l'infoguerre, l'intelligence économique, la guerre-éclair dans le cyberespace.
Un chapitre inédit détaille les affaires les plus récentes depuis les jeux Olympiques de Pékin jusqu'à la direction des Services sous Xi Jinping, aux conséquences dans ce domaine du procès Bo Xilai et à l'emprisonnement de l'ex-coordinateur de la communauté du renseignement Zhou Yongkang.
Roger Faligot a signé une quarantaine d'ouvrages sur les coulisses de l'histoire moderne et sur les services de renseignement (La Piscine ; DST, Police secrète). Étudiant le chinois et le japonais, il se consacre depuis longtemps à l'Extrême-Orient. Ses livres sur la mafia chinoise ont connu un grand succès au Japon. En 2007, il a codirigé un autre best-seller : Histoire secrète de la Ve République (La Découverte).
Après Dealer du Tout-Paris, Gérard Fauré poursuit le récit explosif de sa vie et continue à dévoiler ses anciens clients. Il nous plonge dans l'intimité des élites parisiennes qui ont fait de la cocaïne une drogue mondaine et populaire : acteurs, politiques, journalistes, animateurs télé, artistes, intellectuels, businessmen, avocats... Il évoque des épisodes inédits de sa carrière comme son séjour à Londres, où il a fourni de grandes figures du rock. Il dénonce un réseau pédophile qui a alimenté en toute impunité dans les années 1980 diverses personnalités du monde des affaires et du spectacle. Il dévoile aussi des épisodes plus récents de sa vie, comme sa collaboration avec la DEA (Drug Enforcement Administration) américaine ou encore sa liaison avec un top-modèle qui voulait l'employer comme tueur à gages.
Gérard Fauré ne s'excuse pas pour son passé de voyou, il a purgé sa peine. En revanche, il veut mettre les points sur les i, dénoncer l'hypocrisie des élites et mettre en garde contre l'usage de la cocaïne.
Gérard Fauré a été trafiquant de drogue, membre du SAC, bras droit du parrain Gaëtan Zampa, braqueur de banques... jusqu'à son arrestation en 1986. La première partie de ses Mémoires, Dealer du Tout-Paris, a connu un très grand succès.
Zinedine Zidane est aujourd'hui une figure mondialement reconnue et admirée. Pourtant, au-delà de son histoire personnelle - celle d'un des plus grands joueurs de l'histoire de football -, il demeure un mystère, une énigme. D'une certaine façon, l'homme concourt à sa propre opacité quand il se retranche dans le silence. Mais quand il parle des événements intimes de sa vie, Zidane désire nous dire autre chose que ce que nous percevons de lui. Il semble avoir à coeur de se livrer. Zidane n'est pas un illusionniste des mots - il tend à faire entendre une vérité nue. Sa famille, son talent exceptionnel, son rapport au jeu, à la beauté, aux femmes, son « pouvoir de mutation » : la réalité intérieure de Zidane est ici examinée à la lumière de la psychanalyse dans une saisissante biographie d'âme. Sabine Callegari restitue toute la profondeur d'une existence hors du commun, jusque dans le secret des moments qui ont nourri sa légende, en particulier ce soir du 9 juillet 2006, dans l'arène de Berlin, théâtre du drame que le monde entier appelle désormais le coup de tête de Zidane.
Sabine Callegari est psychanalyste, auteure et chroniqueuse (RTL, LCI, France Info TV).