Connaissez-vous deux verbes plus proches que lire et élire ? Connaissez-vous deux mots plus proches que lecteur et électeur ?
C'est souvent en ces temps d'effervescence politique que l'on comprend le mieux le lien vital qui existe entre lecture, éducation, liberté et donc... démocratie.
L'enjeu rappelé dans ce recueil est bien là : c'est l'éducation du sens critique qui donne aux lecteurs la liberté de choisir et leur assure d'être demain des femmes et des hommes libres.
Cet esprit anime l'école des loisirs depuis maintenant plus d'un demi-siècle.
Une cinquantaine de ses auteurs, de textes ou bien d'images, parfois des deux, nous ont fait l'amitié de nous éclairer, chacun à sa manière, sur la motivation profonde de leur création en direction de l'enfance et de la jeunesse.
Voici, pour vous, leurs témoignages et leurs réflexions.
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... Je sens son halètement sur mon visage. Je n'ose même pas crier. Il va me mordre à la gorge et me sectionner la veine jugulaire, Je vais mourir après m'être vidée de mon sang et juste aujourd'hui, mardi, alors qu'on n'a pas école demain. C'est comme ça à Montigny. Vous pourriez croire qu'il ne s'y passe rien. Pourtant, restez-y quinze jours avec Chris et Marinette, et vous verrez ! Un hold-up fracassant, une Toyota en or massif, une pianiste martyre, un baron louche, un chemineau mélomane... Je vous garantis que vous ne serez pas déçus !...
En juillet 1793, on décide que, pour en finir avec la Vendée, il faut l'encercler par des colonnes venues de toute part mais, paradoxalement, ce plan n'entrera en application qu'en janvier 1794 bien que, après le massacre de Savenay, l'armée catholique et royale soit déjà agonisante. C'est alors que le général Tureau adresse à la Convention la terrible dépêche : « Si nos intentions sont bien secondées, il n'existera plus dans la Vendée, sous quinze jours, ni maisons, ni subsistances, ni armes, ni habitants. » On connaît l'hécatombe résultant du passage des colonnes incendiaires en quatre mois : des dizaines de milliers de victimes, de tout âge et de tout sexe. L'intérêt et la nouveauté de l'étude de Louis-Marie Clénet, fondée sur des sources inédites, résident dans son souci de restituer les itinéraires, les faits, les hommes, et le contexte stratégique et psychologique avec le plus d'exactitude possible, par-delà les légendes, les anathèmes et les simplifications.
En cherchant à comprendre comment des hommes, que rien n'y prédisposait, se sont mués, soudainement, en criminels, Louis-Marie Clénet nous plonge dans un débat, que les atrocités du XXe siècle ont constamment soulevé. De plus, s'attachant à faire la part des responsabilités entre la Convention, les généraux, les chefs d'escouade, et les simples soldats, il révise bien des idées reçues.
Ce premier roman de Jacques Renoncourt, instituteur dans une petite ville de province, met en scène des antihéros dont la vie, tissée de joies et de peines mais surtout d'ennui et des frustrations inhérentes à leur milieu, cache, sous l'apparente surface des eaux de la quotidienneté, des courants d'une violence parfois insoupçonnée. Le silence des eaux : Des gens ordinaires... Madeleine, Pierre, Colette et les autres... Et pourtant ! Au-delà des apparences, on découvre des êtres complexes, de chair et de sang, qui trop ou pas assez, qui souffrent souvent, se réjouissent parfois, qui vivent, à n'en pas douter... « Madeleine se leva et s'approcha du miroir... Tu n'es qu'une femme en papier. On peut te froisser, te déchirer, te marquer, te mouiller, te sécher, mais peut-on te brûler ? »
Nous sommes en Flandres, sous un ciel à la Ruysdaël. Un moulin. Près du moulin, un vieux café. Devant le café, notre héros René (Ronny), patron du bistro et personnage central de chaque histoire. Il balaie devant sa porte et s'adresse à la caméra !
« Je m'étais réfugié, pour une commodité liée à mon tempérament de fainéant, dans une sottise feinte. Du sot j'avais, la nature ne m'ayant point comblé, toutes les apparences. » C'est à la fin du XVIIe siècle que débute cette chronique alors que flotte depuis plus de vingt ans sur Lille la bannière fleurdelisée du Roi de France sans que l'âme du peuple de la ville lui soit acquise. Le conteur traverse cette époque troublée avec l'innocence du Candide de Voltaire et c'est avec une grande naïveté - peut-être feinte - qu'il nous livre ses souvenirs marqués par un penchant à la crédulité. Son entendement est celui d'un homme du peuple mais ne croyons pas pour autant qu'il soit incapable de philosopher ou, sur la fin de sa vie, d'analyser avec clairvoyance les mystères de ce monde. En suivant les heurs et malheurs du Nichôt, Gérard Demarcq, dont voici le second roman, nous fait revivre un épisode clef de l'histoire de la Flandre Gallicane, cette province qui fut convoitée tout au long des siècles pour la richesse de ses terres et la beauté de ses villes. La qualité du récit nous tient en haleine et, si le héros est (presque) imaginaire, la trame historique et tous les détails de la vie quotidienne de ces temps nous sont restitués avec la plus rigoureuse exactitude.
Catalogue général en couleur des éditions LettMotif.
Livres et revues de cinéma. Guides du scénariste. Manuel de l'acteur.
SOMMAIRE // Nouveautés 2021 // Collection Claude Chabrol // Collection analyse filmique // Collection Darkness, censure et cinéma // Collection Une histoire du cinéma français // Collection Siècle du cinéma américain // Collection Sylvester Stallone // Hors collection // Collection cinéma japonais // Collection répliques de films // Collection essais sur le cinéma // Collection mémoires, thèses sur le cinéma // Collection guides du scénariste // Collection scénarios de films et séries // Revue Ciné-Bazar // Revue Mondes du cinéma // A paraître 2022-2023 // Hors cinéma, revue Supplément d'âme // DVD Hal Hartrley.///// Version en couleur
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C'est l'histoire d'un écrivain qui veut réussir à tout prix dans la littérature et se trouve entraîné dans un monde qui le dépasse. Il entre dans un Ordre maléfique très puissant, mais il reste en lui une part de bon qui le conduit à lutter..
Marx s'est voulu avant tout le défenseur du prolétariat, c'est-à-dire de la classe ouvrière. Cela signifie, entre autres choses, qu'il ne s'est intéressé à la philosophie, à l'économie politique et à l'histoire que dans la mesure où ces disciplines servaient la cause de cette classe. D'où les rigueurs et les limites du schéma de Marx : il se présente bien plus en effet comme une dialectique matérialiste-historique du prolétariat, que comme un matérialisme dialectique historique des sociétés. D'un autre côté, Marx l'a exposé, de manière fragmentaire et dispersée, dans une suite de travaux qui s'échelonnent de 1844 à 1868. Notre propos a donc été de coordonner et de généraliser ce schéma, de telle sorte qu'il puisse intégrer les travaux empiriques des historiens. En conséquence, ce livre se présente comme une introduction à une théorie d'ensemble du processus historique.
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Pour Benjamin Moise le conteur, le monde réel est un grand théâtre où tout un chacun s'exprime à sa manière. À partir de l'observation de telle ou telle scène, le conteur s'évade, et réinterprète ce qu'il voit : les animaux qui crient, les bruits de la forêt, les mimiques des gens... ; tout cet ensemble sous-tend la dramatisation des contes. Auditeurs et lecteurs s'évadent alors eux-mêmes, dans le souvenir de leurs propres observations. Mais écoutons le conteur évoquer son enfance : « La campagne n'était pas électrifiée quand j'étais petit. Lorsqu'on rentrait à la maison par des nuits très noires, avec une petite lampe à pétrole, après avoir écouté des contes chez tonton, cousin ou grand-père, on tremblait de peur, ce qui n'empêchait nullement d'y retourner la nuit suivante » et d'engranger toute cette richesse orale, pour le bonheur des enfants d'aujourd'hui qui aimeront côtoyer Mano, Ti-Jean, Vaval et compagnie. Le CNDP (Centre National de Documentation Pédagogique) a réalisé pour FR 3, une émission TV, le « P'tit Kiosque » (incitation à la lecture), à partir des contes guadeloupéens de Benjamin Moise
Une présentation touristique de l'histoire de la ville de Vendôme.
1967-1972. Entre ces deux dates, les événements qui transforment le monde se succèdent à nouveau à grande cadence. C'est l'Union Soviétique qui entre en Méditerranée, avec la guerre des Six-Jours et, dans l'océan Indien, avec celle du Bengale. C'est l'élan américain, brisé en Asie, avec les échecs politiques et militaires subis au Viêt Nam, la partition de l'allié pakistanais, l'abandon de Formose. C'est aussi, portée par ses succès atomiques, la montée de la Chine sur la scène internationale, le Pacifique rivalisant en importance avec l'Atlantique. C'est l'accélération de la course aux armements, les grands se donnant la faculté de détruire, plusieurs centaines de fois, le même adversaire, malgré la paix forcée, qu'ils entretiennent entre eux à bien meilleur compte. Ce sont, enfin, les pays de l'Europe qui, entre deux formes de colonisation, cherchent la troisième voie.
Dix ans après, la crise cubaine de 1962 n'apparaît pas seulement comme le dernier volet du processus, par lequel Cuba sort définitivement de la zone d'influence des États-Unis mais, surtout, comme la date de naissance du système international dans lequel nous vivons. Cet ouvrage est, d'une part, une étude historique de la crise, saisie dès son origine, c'est-à-dire la révolution cubaine et le changement de camp de Cuba. Mais ce judo diplomatique cubain n'est pas le seul thème de l'ouvrage. En ramenant, comme un faisceau convergent autour de l'étude de la crise, l'ensemble des crises et des négociations qui étaient en cours dans le système international, aux alentours de l'automne 1962, (Berlin, Laos, désarmement, essais nucléaires, conflit sino-indien, alliance pour le progrès, révision de la stratégie OTAN des représailles massives, lutte de McNamara pour la reprise en main du pentagone), on voit s'esquisser, en filigrane, les lignes de force qui structurent les conflits actuels. Au cours de cette plongée dans un passé récent mais déjà lointain, le lecteur redécouvrira le monde encore jeune de la coexistence pacifique. C'est à partir de la crise cubaine que la scission intervient dans le camp socialiste, que la guerre du Viêt Nam devient possible, que la tension autour de Berlin en Europe disparaît, bref qu'on entre dans ce compromis global entre l'U.R.S.S. et les États-Unis dans lequel nous vivons, et qui mériterait le nom de coexistence guerrière.
Ce livre retrace l'itinéraire singulier d'un ancien « mao », inséré dans le mouvement général de pensée et d'action de milliers d'autres jeunes gens qui, nourris comme lui de l'amour de la Révolution, se sont embarqués il y a une quinzaine d'années pour une quête qui les a vus s'enflammer successivement pour Cuba, le Vietcong, la révolution culturelle chinoise ; prendre part de toutes leurs forces à Mai 68 puis à la saga mao des années 70 ; enfin, quelques années plus tard, instruits de leur propre aventure, du témoignage de Soljenitsyne et des épouvantes cambodgiennes, s'attaquer avec véhémence, non à leur idéal de liberté et de justice, mais aux pierres angulaires à partir desquelles ils avaient cru pouvoir monter à l'assaut du ciel : Mao, Lénine et Marx bien sûr, mais plus profondément cette conception politique du monde qui régit l'idée même de Révolution. Un retour sur soi en quelque sorte, sans la moindre amertume, car seuls des chemins aussi escarpés mènent quelque part, c'est-à-dire ailleurs, peut-être.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Combien gagnent les agents de l'État, du bas en haut de l'échelle ? Et les hommes politiques, du maire de la plus petite commune, aux chefs des grands partis ? Combien le fonctionnement des institutions parlementaires, ou des établissements d'enseignement, coûte-t-il - chaque année - aux Français ?
Comment les indemnités des élus locaux ont-elles évolué, depuis 1982, et quel est le montant total de celles perçues par l'ensemble des hommes politiques ? Quel est le budget réel - et pas seulement officiel - de la présidence de la République ? Quelles sommes le gouvernement consacre-t-il à sa politique de communication ? À combien se montent, et à quoi servent, les fonds secrets de Matignon ? Comment le salaire du directeur général du Fonds monétaire international (FMI) est-il financé ?
Quel est le montant de la facture du Rainbow Warrior, du transfert du ministère de l'Économie et des Finances à Bercy, des grands travaux, des hôtels de régions, ou bien encore de cette opération - si contraire à l'esprit même de la décentralisation - qu'est Euro Disneyland ?
À ces questions, et à bien d'autres, Pierre Bitoun, 37 ans, sociologue et chercheur qui a déjà publié : « Les hommes d'Uriage » (1988), « Les champs du départ » (1989) et « L'équivoque écologique » (1991), fournit des réponses précises, souvent inédites.
À la fois informé, polémique et constructif, un livre salutaire, qui évite le propos poujadiste comme la langue de bois.
« Je suis née en ayant soif. Soif d'amour, soif de liberté, soif d'absolu. Pendant treize ans, j'ai anesthésié cette soif au fond d'une bouteille. Jusqu'au jour où j'ai découvert le don de soi et l'amour des autres. Alors, tout a changé. » Depuis vingt-deux ans, Laure Charpentier lutte contre un fléau de l'humanité : l'alcoolisme, entraînant à sa suite des êtres désespérés en quête de renaissance. En juin 1996, sa longue bataille pour la dignité trouvera sa consécration : au coeur de la Lozère, une grande demeure accueillera les mères en voie de guérison accompagnées de leurs enfants. Une première en Europe et un immense espoir pour les 1 500 000 femmes malades de l'alcool que compte la France.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Peinte sur les murs d'une usine, à Sochaux, en mai 68, une phrase a de quoi choquer. Il reste qu'elle précède cet autre cri, celui des ouvriers de Pechiney Noguères qui, durant l'été 73, écrivent dans un tract : « Des travailleurs jeunes et en bonne santé sont entrés dans cette entreprise avec leurs illusions. Après quinze ans, ils se retrouvent usés, diminués, handicapés, désabusés. » L'usine, les bureaux, chacun s'y rend. Pour y faire quoi ? Mourir à petit feu. Mais une désobéissance se fait sentir. L'outil de travail ne bénéficie plus du même respect. De nouveaux slogans surgissent : « Pour gagner sa vie, faut-il la perdre ? » Mal du siècle ? Une nouvelle fringale exister - se manifeste. On dirait comme un éveil...