La reprise d'un grand classique qui révèle un monde de la bouffonnerie qui refuse le lyrisme et pose l'absurde contre l'amour romanesque.
Cette biographie de Napoléon éclaire un aspect moins connu du personnage : la politique culturelle. Napoléon a cherché à combler des lacunes dans les domaines culturels en s'entourant de conseillers avisés -tel Vivant Denon, le directeur du Louvre. Il a encouragé les arts, l'histoire et les lettres à l'aide de prix et de concours, imposé aux artistes. Il fut surtout préoccupé par ses portraits...
Recueil de nouvelles de Philippe Djian
"Répétons-le, Djian est un écrivain, un grand écrivain. La littérature n'en possède pas tant.
Une page de Djian, ça ne ressemble à rien d'autre de connu dans le passé proche ou lointain, si ce n'est à une autre page de Djian. Elle possède un rythme, des couleurs, un éclat, une palpitation (double: manifeste et secrète), une sagesse et une folie qui n'appartiennent qu'à lui. Une manière de branchement direct sur les pulsations du coeur et sur les élans de l'âme : une phrase qui vit, c'est infiniment rare. Celle de Djian échappe, comme spontanément, à tous les modèles.
Seule le style, cette façon d'inventer le monde en l'écrivant, peut dire le bonheur et la tragédie dans leur pureté et leur dénuement.
L'écriture de Djian est vraie, elle est généreuse et elle porte sur le monde - l'auteur y compris - un regard de pitié rageuse.
Plutôt qu'"écrivain romantique", écrivain vivant" lui conviendrait. Avec l'irréductible contradiction que les termes entretiennent l'un avec l'autre." Pierre Lapape "Le Monde" Couverture: Hans Reychman Maison des sens (BCDE Architcture) Annie Assouline
Ouvrez les yeux, nous dit Alice Miller de livre en livre. Ouvrez les yeux sur ce que vous avez subi étant enfant. Nous bâtissons de hautes murailles pour nous protéger de la douloureuse histoire de notre propre enfance.
«Il n'est pas vrai, écrit Alice Miller, que le mal, la destruction, la perversion fassent nécessairement partie de l'existence humaine, même si on le répète sans arrêt. Mais il est vrai que le mal se reproduit sans cesse, et qu'il engendre pour des millions d'êtres humains un océan de souffrance qui pourrait aussi être évité. Lorsque sera levée l'ignorance résultant des refoulements de l'enfance, et que l'humanité sera réveillée, cette production du mal pourra prendre fin.»
Comment se sont créés les usages modernes du temps libre ? Comment le désir de voyage, la soif d'aventure et de sensations nouvelles, les divertissements de la foule, le besoin de quiétude et de découverte de soi se sont-ils combinés à l'accélération des rythmes de vie ? Telles sont les questions auxquelles entend répondre cet ouvrage conçu et coordonné par Alain Corbin.
Curieusement, l'histoire des rêves et des pratiques qui ont bouleversé les usages de notre temps est peu connue. Les rares spécialistes ont réservé leur attention à la lutte ouvrière, à la conquête du temps libre ; aspect non négligeable mais très partiel de l'histoire qui se joue. L'antique loisir cultivé survit, s'enrichit, tout au long d'un siècle que l'on a décrit, à tort, totalement soumis à l'obsession du travail.
Mais le désir de montagne et de mer, l'essor de la villégiature, les heures vides de la croisière, l'invention des vacances transforment le modèle ancien, jusqu'à le rendre méconnaissable. La grande ville est le laboratoire privilégié du loisir moderne : la promenade des boulevards, la visite de l'exposition, le café-concert, les spectacles du stade renouvellent les plaisirs du citadin. Ainsi s'élaborent, dans le brassage de foule, des manières de vivre qui définissent la culture de masse.
Pour la majeure partie de la population, le temps de loisir était traditionnellement celui d'une re-création de la force de travail. Jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les détenteurs du pouvoir social et politique entendent guider le loisir de l'autre. Avec l'allongement du temps disponible, leur pression s'appesantit. Cette volonté d'organiser dans un cadre national, puis international, les loisirs du travailleur n'a pas empêché la prolifération de temps dérobés, qui échappent à cet encadrement rigide dont les Etats totalitaires ont esquissé un inquiétant modèle.
La pêche à la ligne, le bricolage, le jardinage, la lecture du feuilleton, le choix du cinéma du dimanche illustrent l'extension de ces espaces de liberté. Sur tous ces points, la réflexion ne pouvait être restreinte au cadre national. L'avènement des loisirs, ici retracé, concerne l'Occident. En ce domaine, la Grande-Bretagne bien souvent découvre et innove avant que les Etats-Unis n'imposent leur influence.