La morale anarchiste ? Fondée sur l'altruisme, elle a pour objectif l'égalité pour tous et de tous et un seul moyen d'y parvenir : la lutte par et pour la solidarité et la défense de l'intérêt commun.
Publié pour la première fois en 1892, La Conquête du pain de Pierre Kropotkine (1842-1921), géographe, explorateur, militant et théoricien du communisme anarchiste, est l'un des ouvrages majeurs de la pensée libertaire.
Opposé à l'État et à l'économie bourgeoise, l'auteur, en se basant sur l'expérience de la Commune de Paris de 1871, y expose le versant pratique de sa pensée, en faisant de la municipalité libre le socle du nouvel ordre social. Progrès technique et satisfaction des besoins, rapport de la ville aux flux mondialisés, sens et organisation du travail sont autant de sujets cruciaux abordés dans ce livre, dont il est, aujourd'hui encore, essentiel de faire l'inventaire.
Introduit et commenté par Renaud Garcia.
Dans ce livre à la fois virulent et raisonné écrit en 1889, Kropotkine cherche à définir loeétoffe morale de loeanarchisme. Il dénonce les fausses morales imposées par « le prêtre, le juge, le gouvernant ». Pour autant il ne nie pas la nécessité doeune éthique et considère comme moral ce qui est utile à la société. Loeorigine de la morale se trouve dans la solidarité, loi de nature à laquelle on accède « en jetant par dessus bord la Loi, la Religion et loeAutorité ».
La Morale anarchiste de Kropotkine est un texte indispensable à la compréhension de la pensée anarchiste.
Dans L'Entraide, Pierre Kropotkine (1842-1921), géographe, explorateur, militant et théoricien libertaire, expose les fondements naturels du communisme anarchiste tout en combattant farouchement le darwinisme social, idéologie scientifique du capitalisme. L'auteur s'y distingue aussi par ses intuitions pionnières : une vision écologique avant l'heure des rapports entre l'être humain et son milieu, une reconsidération des peuples autochtones, une réhabilitation des institutions médiévales et l'élaboration d'une historiographie par en bas.
Face au chacun pour soi et à la compétition, ce texte de philosophie sociale, d'une troublante actualité, nous rappelle que la solidarité est le meilleur chemin vers l'émancipation de toutes et tous.
Pierre Kropotkine (1842-1921), géographe, zoologiste, explorateur et militant libertaire, est l'un des principaux théoriciens du communisme anarchiste. Cet ouvrage, inédit en français, est un recueil d'articles et de conférences publiés dans le journal anarchiste anglais Freedom entre 1886 et 1907. L'auteur y expose les grandes lignes du programme antiautoritaire et les bases du fonctionnement d'une société libertaire à l'échelle d'un pays - l'Angleterre où il réside alors.
En dépit des changements économiques, politiques et sociaux, les propositions de Kropotkine, à plus d'un siècle de distance, restent des pistes d'une grande actualité. Agir par, et pour, soi-même, sans intermédiaire, constitue sans aucun doute, encore et toujours, la voie à suivre pour parvenir à l'émancipation.
Continuant son panorama des penseurs de l'anarchisme en Europe entre XIXe et XXe siècle, L'Esprit du Temps présente, cette fois, les textes les plus forts du célèbre anarchiste russe Pierre Kropotkine.
Ce noble russe - il était fils de prince, lui aussi - militaire, géographe, explorateur, scientifique, révolutionnaire et penseur, peut être considéré comme le grand théoricien de l'anarchisme.
Eternel prisonnier et exilé, il est toujours au centre de tous les combats de la première internationale, de la Grande guerre et de la révolution russe.
Inspirateur de Makhno avec son célèbre texte : L'entraide, Kropotkine, dans les textes que nous présentons, définit durablement les principes de collectivisation, de disparition de l'Etat - remplacé par l'entraide et la coopération au nom de la mort de l'individualisme petit-bourgeois.
En 1883, Kropotkine est condamné à 5 ans de prison pour activisme politique. Durant sa captivité, Élisée Reclus réunit ses textes parus dans Le Révolté et les édite sous le titre Paroles d'un révolté. L'ouvrage réunit ici les chapitres II, III et IV, intitulés: La décomposition des états, La nécessité de la Révolution et La prochaine Révolution. La décomposition des états est un texte saisissant par son actualité. Les questions soulevées par le rôle de l'état rappellent étrangement la crise actuelle et les revendications des «Gilets jaunes», ainsi est pointé du doigt, l'état emprunteur, mauvais gestionnaire, obèse ou encore inefficient. Ecrit il y a quelque 140 ans, ce texte à vocation révolutionnaire donne matière à réflexion sur la stabilité étonnante du Système dans ses pratiques !
Atlande réédite un ouvrage fondamental sur la Révolu4on française, la seule histoire «populaire» de la Révolu4on, c'est-à-dire relatée du point de vue du peuple, débarrassée de ses mys4fica4ons sur le 14 juillet ou la nuit du 4 août : un texte qui tranche avec l'histoire tradi4onnellement «bourgeoise» de la Révolu4on. Originellement paru en 1909, de façon concomitante à Paris, Londres, Leipzig, Rome et New York, ce texte, révolu4onnaire en lui-même, est l'oeuvre d'un aristocrate russe exilé à Paris car il a épousé la cause du peuple, d'un historien hors pair et d'un visionnaire. Kropotkine est largement oublié de nos jours ; rappelons simplement qu'une chaîne de montagnes porte son nom en Sibérie, qu'il fut le page de la tsarine aussi bien que l'interprète de Louise Michel en Angleterre, l'in4me d'Elisée Reclus et d'Octave Mirbeau et que tant Victor Hugo qu'Ernest Renan le défendirent ardemment quand il fut poursuivi par les autorités françaises.
Le texte intégral est ici éclairé par une kyrielle de notes d'Arno Lafaye-Moses qui propose également une galerie des personnages cités ainsi qu'un glossaire. La présente édi4on est intégralement revue, dotée d'une nouvelle préface et augmentée d'un index.
Signe de sa résonnance aujourd'hui, il est préfacé par Gérard Filoche.
Né le 9 décembre 1942 à Moscou dans une famille d'aristocrates russes. Pierre Kropotkine est très tôt indigné contre le sort réservé aux serfs. Après ses études dans le prestigieux corps des Pages de Saint Petersbourg, il adhère à l'Association internationale des travailleurs à Zurich en 1871.
De retour en Russie, il milite au sein de cercles politiques, avant d'être arrêté et emprisonné. Il s'évade et séjourne en Angleterre, en Suisse, en Belgique, en France, régulièrement expulsé pour les idées anarchistes. Il rentre en Russie peu avant la révolution d'octobre 1917, mais déchante rapidement sur la nature autoritaire du régime bolchevik.
Publiés en anglais en 1899, les Mémoires de Kropokine se lisent comme un grand récit d'aventures, ponctué d'analyses lumineuses sur les grands courants sociaux et politiques de la seconde moitié du 19e siècle, de l'anarchisme au socialisme. Un livre stimulant qui renouvelle, à travers la vie d'un grand personnage, des pistes pour penser et agir autrement dans nos sociétés contemporaines.
Dans cet ouvrage, Kropotkine applique à la société humaine les principes de coopération qu'il avait vu à l'oeuvre dans son étude éthologique intitulée L'Entraide, un facteur de l'évolution (1902), véritable charge contre le darwinisme social. Comme son nom l'indique bien, il prône l'usage de la technique, et notamment de l'électricité ainsi que de la culture sous serre, afin de réaliser son utopie, à savoir des communes autogérées et autosuffisantes, capables de produire leurs biens en interne. Leur fédération permettrait alors l'abolition de l'État.
Paru en 1904 dans la revue Les Temps Nouveaux, Aux jeunes gens s'adresse aux adultes en devenir, à ceux qui sont encore en mesure, -?car non viciés par la société environnante- de rêver de Liberté. À l'instar de Rilke, la lettre à un jeune poète de Kropotkine est une missive d'engagement, lourde de sens. Une missive qui a su bouleverser quelques adolescents du début du siècle passé, une missive toujours actuelle.
En 1909, l'aristocrate et anarchiste russe Pierre Kropotkine livre sa lecture de la Grande Révolution française de 1789. Analysant sous différents angles les ressorts des événements, il dévoile le rôle réellement révolutionnaire du peuple, tandis qu'il décrypte les ambiguïtés, les lâchetés et la grande peur des bourgeois et des intellectuels face aux soulèvements populaires et leurs idées communistes. A tel point que bien souvent la bourgeoisie oeuvrera pour le retour du roi, honnissant jusqu'en 1792 le mot même de république ! Car c'est la propriété avant tout que la bourgeoisie forte de sa naissance politique veut défendre. Un ouvrage d'histoire passionnant qui n'en livre pas moins un éclairage percutant sur les bouleversements du monde au 21e siècle.
Voici un texte assez rarement réédité. C'est pourtant sans doute le livre dans lequel Kropotkine affirme le plus clairement son anti-étatisme. La première version parut en 1901. Nous reproduisons celle, augmentée, de 1913,c'est-à-dire celle écrite à la veille de la guerre de 1914-1918 et de la révolution bolchévique. Kropotkine y fait preuve d'une clairvoyance tout-à-fait surprenante, ce qui ne l'empêchera pas de cosigner le « Manifeste des seize » appelant à la participation à la grande boucherie.
" Une partie des socialistes affirme qu'il est impossible d'arriver à un pareil résultat sans sacrifier sa liberté sur l'autel de l'Etat. L'autre, à laquelle nous appartenons, prétend au contraire, que c'est seulement par l'abolition de l'Etat, par la conquête de la liberté entière de l'individu, par la libre entente, l'association et la fédération absolument libres, que nous pouvons arriver au communisme - à la possession commune de notre héritage social, et à la production en commun de toutes les richesses. " Kropotkine Pierre Kropotkine (1842-1921), issu de la haute noblesse moscovite, est l'un des pères de l'anarchisme. Dix ans après son séjour dans les prisons lyonnaises - il avait été amnistié grâce à Victor Hugo - il livrait ce bref traité de la doctrine anarchiste.
Histoire de l'Ethique (de la préhistoire à nos jours), et critique des théories formulées, l'Ethique démontre que la morale élémentaire nous conduit aux notions de justice et d'égalité.
Pierre Kropotkine se penche dans cet essai sur les conditions nécessaires au déclenchement d'une révolution et analyse le processus de l'étincelle qui met le feu aux poudres.