"De nos jours, l'organisation des élections pose problème en Afrique. Presque partout, elles sont devenues de simples rituels de routine permettant aux dirigeants de se maintenir au pouvoir, au-delà des mandats constitutionnels. Dès lors, comment l'Afrique peut-elle organiser des élections transparentes, bâtir des institutions démocratiques fiables et relever les nouveaux défis éducatif, économique, éthique, politique, géostratégique, auxquels elle est confrontée? Abordant cette question, l'auteur pense qu'il y a des préalables plus soutenables en politique qu il expose."
« Assurément, il faut dire que les sources de l'éducation - la famille, l'école, l'Église, l'université... - sont en crise. Parce qu'au lieu d'assurer le libre épanouissement des qualités et des dons naturels des enfants, de leur transmettre les moyens et l'envie d'apprendre, elles transmettent simplement des savoirs parfaitement élaborés. Les parents et même les enseignants sont victimes de cette complexité. » Depuis qu'elle se joue dans un contexte international qui a ouvert la voie à d'autres cultures, l'éducation s'uniformise. En Afrique, le système éducatif moderne ne trouve qu'une résonance superficielle dans son application du fait que cette globalisation s'oppose parfois aux traditions et aux particularités des régions. En s'appuyant sur les projets pédagogiques de plusieurs philosophes, Émile Michel Mankessi propose des solutions pour porter l'enfant vers l'autonomie sans en faire un être formaté et ainsi redonner à l'éducation une véritable identité.
En quoi Rousseau nous parle-t-il encore ? Mort il y a trois siècles, il a développé une pensée politique qui donne une nouvelle orientation à la philosophie. La sienne est fondée sur le pacte social, stratégie pour construire une véritable société politique moderne. Le retour à Rousseau n'est pas un moyen de se détourner de l'essentiel contemporain. Bien au contraire, il rencontre des problèmes politiques d'actualité : Rousseau est un prétexte grâce auquel chacun peut contester pacifiquement les règles, lois et comportements illicites pour le fondement d'une communauté politique véritablement démocratique. Sa pensée permet de se construire une vision politique humaniste pour répondre aux préoccupations concrètes des hommes et des États.
La réussite de l'enfant ne dépend pas seulement de l'école, mais aussi de la famille. Or, de nos jours, la famille est foncièrement déficiente. Elle ne joue plus son rôle parce que les parents ignorent les espaces fondamentaux où se joue la discipline. Dès lors on peut s'interroger : comment autodiscipliner son enfant ? Quels sont les lieux essentiels où la discipline doit intervenir ? La famille, a-t-elle aussi un rôle dans l'observation de la discipline à l'école ? L'école doit-elle se substituer à la famille biologique de l'enfant ? Telles sont les questions qui constituent l'objet de ce livre. Pourquoi cet intérêt pour la famille ? Les parents sont les premiers pédagogues dans la réussite de l'enseignement. Ils doivent donc être les premiers à enseigner et à éduquer sur les questions sociales et pédagogiques. La collaboration entre les parents et l'école, qui s'est avérée extrêmement fructueuse dans les écoles où elle existe, est profitable pour les deux parties, pour répondre aux problèmes que les enfants rencontrent dans leurs parcours. Les parents trouveront un profit croissant à être initiés aux problèmes de l'école, et l'école aura donc tout à gagner en retour à collaborer avec les parents.
"Depuis l'avènement de la mondialisation, les sociétés politiques contemporaines sont confrontées à de très nombreux problèmes (la disparition des écosystèmes, l'insécurité, la sous-alimentation) provoqués, en partie, par un individualisme toujours plus fort. Dès lors, un questionnement se pose : Comment être citoyen aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'être citoyen aujourd'hui ? Comment parler d'engagement citoyen ? L'histoire nous enseigne que la citoyenneté se forge par la médiation de la loi, même si tout citoyen peut aussi désobéir à cette dernière lorsqu'il se trouve confronté à une politique institutionnelle injuste."
« Nous voulons ici attester et présenter une démarche idéale de l'enseignement de la philosophie pour l'enfant, à partir des problèmes que ces derniers rencontrent dans la vie quotidienne. C'est là un défi didactique à relever dans cette discipline réputée abstraite et qui suppose la capacité d'élaboration conceptuelle, acquisition culturelle, maturité psychique préalable et création des savoirs. Comment enseigner un tel savoir pour permettre à l'enfant de se construire et de se reconnaître dans sa singularité de l'être ? Cette interrogation, apparemment superflue, constitue l'objet de cette réflexion. » Cette défense et illustration d'une possibilité d'initier les plus jeunes à la philosophie peut sembler audacieuse, mais elle repose tout autant sur une recherche poussée que sur une foi en l'enfance, période où s'esquissent les traits des futurs adultes, aujourd'hui ciblée par des discours dangereux. Riche et optimiste, l'essai de Michel Émile Mankessi et Virginie Ikouyou pose de solides bases de travail pédagogique pour tous les professionnels de l'éducation.
« Après maintes hésitations, le mot a été finalement prononcé : rupture ! Est-ce donc, tout simplement, le fait de rompre ou l'audace de rompre ? Le mot fatal a été enfin prononcé et comment ? Il est à la fois vulgarisé, popularisé et pourtant personne, à dire vrai, ne saurait nous dire ce qu'il en est. » Depuis plusieurs années, le terme de « rupture » a connu une ascension spectaculaire et jouit désormais d'une grande popularité. Il est devenu un concept-vedette, valise... Tout le monde en parle, chacun essaie d'y donner un contenu. Mais quelle est la signification réelle de ce terme ? La préoccupation majeure de cet ouvrage, établi sous la direction de Michel Émile Mankessi et de Giscard Kevin Dessinga, est de donner une intelligibilité et une clarté nouvelle à ce concept devenu une véritable obsession. Rationaliser le terme de « rupture », telle est l'ambition des différents articles. Une ambition réussie.