Un homme jeune meurt dans un accident de voiture. La coutume de la presqu'île où il réside veut que son frère lui cherche une morte pouvant lui convenir. S'il la trouve, on pourra réaliser le mariage des morts, cérémonie qui unit les défunts et les enterrés côte à côte. Mais ce n'est pas simple de trouver une morte, surtout dans une société où les données de l'identité se sont quelque peu brouillées.
Le lierre n'était jusqu'ici pas particulièrement notre ami, redouté plutôt et source de dégâts. Cela est maintenant différent grâce au livre de Michel Besnier qui jette un regard nouveau sur le lierre et nous le fait découvrir... sous toutes ses formes.
On connaît Michel Besnier pour ses romans très remarqués et adaptés au cinéma. Mais Michel Besnier est tout autant un poète, d'une écriture sûre et particulièrement inspirée. Il a reçu la bourse Guy Lévis Mano, grande récompense dans le domaine de la poésie. Et il est le tout premier auteur que Møtus a publié avant de lui demander d'écrire pour les jeunes lecteurs.
Quand on lui demande son métier, Benjamin Renart répond " généalogiste des roses ". Ce qui le captive, c'est comprendre leurs migrations et leurs croisements dans " l'ombre des siècles ". Ce qui l'envoûte, c'est la sensualité des fleurs. La passion des roses, par le calme et le détachement qu'elle lui apporte, conduit Benjamin à accomplir des séances d'émerveillement. Il surmonte ainsi les excès de sa propre sensibilité, rejoint avec plus de disponibilité le territoire des femmes aimées.
Il aime la Gerboise, avec laquelle il forme un couple insécable, se retient de tomber amoureux de celle qui vient, tous les jours, s'installer dans la roseraie pour peindre des portraits de roses. Il la surnomme la Teresina, comme pour mieux l'assimiler à une fleur, qu'il ne cueillera jamais.
La roseraie est une tragédie très douce, un livre sur le désir du bonheur et la peur de l'amour, sur l'adoration de la nature, des saisons, des roses et du monde qui, seule, console des aléas de l'Histoire et protège des " sentiments rouges " qui dérivent de la haine, des " sentiments noirs " qui, comme l'angoisse et les remords, épuisent le système nerveux.
Michel Besnier vit à L'Haÿ-les-Roses. Son premier roman, Le bateau de mariage (1988), particulièrement remarqué par la presse, a fait l'objet d'une adaptation cinématographique. La roseraie est son quatrième roman.
"Il faut bien que je le dise à un moment ou à un autre : la messe des clients est un symbole de la vie sociale. On rassemble dans une église des bêtes muselées, on leur donne de la musique et de l'encens. Tout en respectant les intouchables hiérarchies, on veut faire croire à une égalité. On déverse des paroles suaves, on fabrique de l'émotion, de l'effusion, de la fusion, de l'oubli. Le progrès de l'art de gouverner serait d'inventer d'autres fêtes, aussi sublimes et grotesques, de vivre une messe des chiens permanente." Né à Cherbourg, professeur de lettres à Paris, Michel Besnier vit à l'Hay-les-roses. Il est l'auteur du Bateau de mariage, qui a fait l'objet d'une adaptation cinématographique, et de La roseraie. La messe des chiens est son cinquième roman.
Sa mère partie en maison de retraite, le narrateur décide de ne pas garder la maison de son enfance. Il faut vider et vendre cette maison depuis longtemps sans homme, qui s'abîme et se déglingue. Déplacer, trier, emplir des cartons, aller à la déchetterie, nettoyer, expertiser.
C'est le récit de cette épreuve - la maîtriser pour en faire quelque chose au lieu de la subir - qui nous est donné ici, entre désir de mémoire et tentation de table rase.
Cet inventaire réveille des souvenirs heureux ou cruels et permet de reconstituer l'histoire familiale : la machine à écrire du père gendarme, le vélo de la mère, la blouse bleue de l'École normale, les jouets, les collections d'enfance que l'on retrouve avec émotion. Ou pire, les objets que l'on cherche en vain, perdus ou jetés, comme les photos détruites par le père.
Chaque famille a ses secrets et l'on devine ici que « la maison du père » n'a pas toujours été un havre de bonheur. Mais le narrateur veut effacer l'ardoise, oubliés les ratés, pardonner et fuir.
Que reste-t-il d'une maison quand ses habitants l'ont désertée ? On emporte avec soi quelques objets, des lettres et des photos, une odeur.
Lorsque la science-fiction devient chaque jour davantage réalité, lorsque les métavers collectifs et individuels esquissent de façon de plus en plus nette la place qu'ils auront demain dans nos vies, lorsque la part toujours plus grande de robot en nous semble donner raison aux plus folles idées du transhumanisme, lorsque la littérature elle-même fait la part (trop) belle à l'égo et au moi, sommes-nous entrés déjà, sans le savoir encore, dans l'ère de l'humain augmenté??
Élaborer une théorie de la connaissance, c'est s'attacher à démonter les mécanismes producteurs du savoir, identifier les présupposés théoriques et les implications métaphysiques qui en règlent l'exercice. C'est aussi interroger les dimensions métaphysiques et éthiques que révèle tout acte de connaître.
Jean-Michel Besnier présente et explique les modèles épistémologiques qui rendent compte de l'acquisition des connaissances. Il situe l'apport contemporain des sciences cognitives dans le sillage des conceptions philosophiques traditionnelles.
« Avant d'acclamer bientôt sur les stades les prouesses d'exosquelettes, ne conviendrait-il pas de nous réconcilier avec notre imperfection et notre finitude ? Contrairement aux machines, nous sommes des êtres sensibles et fragiles. Et si c'était là précisément notre privilège ? Vouloir rendre parfait l'imparfait ne nous conduit-il pas insidieusement à vouloir nous débarrasser du corps - ce corps qui nous résiste ? Entre Prométhée et Terminator, jusqu'où ira le sport ? » Jean-Michel Besnier interroge nos désirs de performances et de records, en rencontrant notamment le courant de pensée du post-humanisme. Trop vite, trop haut, trop fort ? La question est sans doute aujourd'hui moins incongrue qu'il n'y paraît.
Après Le rap des rats, après Mes poules parlent et Mon Kdi* n'est pas un Kdo, voici à nouveau réunis Michel Besnier et Henri Galeron pour une collaboration aussi pittoresque que savoureuse. Au menu : poésie et dérision à toutes les sauces et succulents secrets de fourneaux. Michel Besnier s'amuse beaucoup en revisitant avec espièglerie les recettes de cuisine et en se moquant du ton impératif des grands « chets » de la gastronomie que l'on voit à la télévision. Et quel plaisir de découvrir sa grande et fine complicité avec Henri Galeron dont les images sont aussi belles que surprenantes et si riches d'humour. Besnier-Galeron, c'est de la cuisine 5 étoiles !
Michel besnier est l'auteur du verlan des oiseaux, du rap des rats et de mes poules parlent.
Ces trois recueils de la collection " pommes pirates papillons " ont reçu un accueil incroyablement chaleureux. ils ont été plusieurs fois réédités. des poèmes tirés de ces livres ont été repris dans un très grand nombre d'anthologies et de manuels. le rap des rats a reçu le prix " lire et faire lire " du " printemps des poètes " et mes poules parlent le prix joël sadeler ainsi que le prix bernard versele.
Après cette trilogie animalière, michel besnier nous fait maintenant ce " kdo " malicieux de placer ses mots dans les allées du supermarché. on retrouve ici sa forme étonnante, si personnelle et drôle. et il s'amuse aussi avec l'art poétique, notamment dans les coupures et les rimes suggérées ou volontairement ôtées de certains poèmes à l'image des produits dont une partie du nom est parfois cachée sur les rayonnages des grandes surfaces.
Voici comment michel besnier explique lui-même le choix de ce cadre : " le supermarché est un univers ô combien artificiel, mais un univers que je fréquente, que les enfants fréquentent. je les ai observés dans ces lieux. ils se comportent en consommateurs, mais aussi en rêveurs qui détournent les choses de leur fonction. (j'ai vu une petite fille commenter le rayon fromages comme si elle était guide de musée).
Les enfants peuvent s'ennuyer dans les supers. le supermarché offre aussi des surprises, des enchantements qui rendent les courses moins pénibles. si seulement on pouvait regarder un peu différemment un supermarché après avoir lu ces textes ! ".
L´homme cédera-t-il la place dans un futur proche à des créatures de son invention, mi-machines, mi-organismes, posthumains issus du croisement des biotechnologies, des nanotechnologies, de l´intelligence artificielle et de la robotique ? Cette perspective est chaque jour un peu moins de la science-fiction et fait rêver les uns tandis qu´elle inquiète les autres. De fait, les spéculations sur les posthumains et l´humanité élargie, capable d´inclure autant les animaux que les robots ou les cyborgs, se déploient en rupture avec la perspective qui a longtemps été celle de Descartes : nous rendre « maîtres et possesseurs de la nature ». C´est au contraire un monde de l´imprévisible, du surgissement aléatoire qui se dessine, rendant inutile ou vaine l´initiative humaine. L´auteur propose ainsi de définir ce que serait une éthique délivrée des mythes de l´humanisme classique (l´intériorité et l´obligation morale), une éthique posthumaniste qui pourrait bien s´avérer nécessaire dans le monde d´aujourd´hui.
Ce n'est pas toujours rose d'être les poules d'un powète, il écrit sur nous des sornettes... mais oublie de changer l'eau ou jette le grain sans nous voir.
Il nous met en mots, il nous met au four et prétend nous aimer.
Des poèmes très originaux, très drôles et très inspirés de Michel Besnier, magnifiquement illustrés par Henri Galeron.
Prix "Lire et faire lire" du "Printemps des Poètes".