Coménius jette, en 1657, les fondements de la didactique. Ambitieux, il promet à ses lecteurs un « art universel de tout enseigner à tous ». Une foule bigarrée de successeurs, acquis à cette noble cause, apportent ensuite leur pierre à l'édifice, qu'il s'agisse de philosophes, de pédagogues ou, à partir du développement des sciences humaines, de chercheurs en éducation, en psychologie et en didactiques spécialisées. La moisson a été abondante ; elle peut donner le tournis à l'enseignant du XXIe siècle qui chercherait, en peu de temps, à en tirer les principales leçons. Cet ouvrage a l'objectif de l'y aider : il se propose de ramasser - dans un langage clair, direct et dénué de jargon inutile - l'essentiel de ce que la florissante littérature didactique peut apporter à l'enseignant d'aujourd'hui pour la conduite efficace de ses enseignements. Pour alléger le propos et s'assurer de leur réalisme, de nombreux exemples et illustrations jalonnent la réflexion, l'humour n'étant pas exclu à titre d'assouplissant didactique. L'ouvrage est articulé autour des principales composantes de l'Art d'enseigner : comment alimenter la soif d'apprendre des élèves ? Définir et annoncer des visées claires d'acquisition ? Bâtir les enseignements sur le déjà-là ? Apprêter les savoirs pour les rendre enseignables, sans les déformer ? Choisir la méthode adéquate ? S'assurer que la cible est atteinte et corriger le tir au besoin ? Gérer la discipline et installer son autorité de maître, au sens de celui qui a la responsabilité de faire apprendre ?
L'évaluation, sous ses différentes formes, a envahi l'enseignement supérieur et il est désormais urgent d'en analyser les évolutions, les modalités et les effets de manière à « réconcilier » les acteurs de l'enseignement supérieur avec l'évaluation. Qui échappe encore à l'évaluation dans l'enseignement supérieur ? Les enseignants évaluent, comme ils l'ont toujours fait, les acquis des étudiants, mais il leur est désormais demandé, au-delà de la maîtrise de connaissances, de certifier l'acquisition de compétences et de développer une évaluation davantage formative. Les étudiants évaluent à leur tour les enseignements et les formations. Les chercheurs sont classés en « publiants » et « non-publiants » sur la base de procédures bibliométriques d'évaluation automatisée. Ces mêmes chercheurs participent à l'évaluation des propositions d'articles et d'ouvrages scientifiques de leurs collègues et de leurs demandes de subventions de recherche. Des agences nationales évaluent la « qualité » des filières et des établissements et ces derniers sont classés au sein de « palmarès » internationaux.
Face au développement considérable de formes nouvelles d'évaluation (plus externalisées, standardisées et publiques qu'auparavant), l'ambition de l'ouvrage est de présenter une synthèse des questions et des connaissances actuelles en la matière. En identifiant les tensions et les difficultés engendrées par ces modalités nouvelles d'une évaluation devenue omniprésente, l'ouvrage cherche à en comprendre l'origine, les ressorts et les effets. Sur la base des différentes analyses proposées (issues de champs disciplinaires variés), l'ouvrage tente également de repérer les pratiques innovantes les plus porteuses ainsi que les rééquilibrages qu'il s'agirait d'opérer de manière à réconcilier les acteurs de l'enseignement supérieur avec l'évaluation.
Lorsqu'elles relèvent de fake news ou de théories alternatives, les « informations » que les jeunes recueillent sur Internet déforment leur vision du monde et remettent en question ce que l'école cherche à leur enseigner. Plus que jamais, la formation à l'esprit critique est donc une mission fondamentale de l'école. Le premier chapitre montre en quoi le monde numérique incite souvent à penser de manière approximative et à « gober » les fausses informations qui y circulent. Au deuxième chapitre, on tente de comprendre pourquoi notre cerveau peut se montrer faillible face à la désinformation numérique. Le troisième chapitre explore une piste nouvelle de formation à l'esprit critique : comprendre pourquoi on pense faux nous rend plus vigilants face aux tentatives de désinformation. Des piste concrètes de cette pédagogie sont ensuite proposées et illustrées.
« Que faut-il pour réussir des études ? » : l'examen des facteurs d'abandon, d'échec et de réussite dans l'enseignement supérieur en Belgique, en France, en Suisse et au Québec.
Depuis son fort développement dans le dernier tiers du XXe siècle, l'enseignement supérieur est confronté à des taux d'échec et d'abandon élevés qui sont régulièrement dénoncés comme autant de gaspillages sociaux, humains et financiers. De surcroît, il lui est demandé d'élever le niveau de formation des jeunes tout en faisant preuve d'une plus grande justice sociale. Face à ces impératifs, les établissements sont incités à lutter contre l'échec et les étudiants contraints à réussir leurs études. Mais que signifie « réussir des études » ? Accéder à la formation et à l'établissement désirés, atteindre un certain niveau d'études, acquérir des compétences utiles sur le marché du travail ou seulement obtenir le diplôme ? Et quels facteurs sont associés à la réalisation d'un parcours réussi ?Le phénomène apparaît bien plus complexe qu'il n'en a l'air : il dépend à la fois des conditions d'accès et de sélection des établissements, des pratiques pédagogiques des enseignants et des caractéristiques des étudiants. Par ailleurs, certaines structures d'enseignement supérieur mettent en place des politiques et des dispositifs de détection et de prévention du décrochage et de d'abandon des études. Sont-ils efficaces et équitables ?
Réunissant les contributions de chercheurs en économie, en psychologie, en sciences de l'éducation et en sociologie, l'ouvrage tente de répondre à ce problème social en offrant une synthèse des travaux récents dans des contextes nationaux variés (Belgique, France, Québec, Suisse).