Un futur possible pour la trisomie 21.
Dans cet ouvrage, Jean Adolphe Rondal explore le futur de la trisomie 21, cette condition génétique qui touche plusieurs millions de personnes sur la planète. Alors même que l'on observe dans plusieurs pays de nombreux cas d'avortement de foetus porteurs du syndrome, il plaide pour une amélioration du développement de ces personnes, en vue d'aboutir à une meilleure représentation de celles-ci dans la société et auprès du grand public.
Des perspectives de normalisation.
Convaincu que la prise en charge des personnes porteuses d'une trisomie 21 pourrait encore être améliorée, notamment dans le sens d'une meilleure efficacité quant au développement cognitif et à l'éducation de ces dernières, l'auteur suggère des pistes curatives. L'une d'entre elles concerne l'actuel développement d'une thérapie génétique applicable à la trisomie 21, doublée d'importants progrès en matière de pharmacologie appliquée à la condition. L'idée étant d'arriver, in fine, à une normalisation du développement cognitif des personnes porteuses d'une trisomie 21. Rondal s'attache ainsi à présenter et analyser ces perspectives de normalisation. En outre, les progrès médicaux constants permettront selon lui de rendre efficace la prise en charge des problèmes de santé qui affectent ces personnes, potentiellement plus vulnérables que la population non porteuse du syndrome.
Les antécédents du langage humain sont appréhendables à travers la phylogenèse. Si le langage des Homo sapiens sapiens que nous sommes est incommensurablement plus élaboré que les dispositifs communicatifs présents dans la nature, on peut démontrer que plusieurs de ses ingrédients majeurs existent sous une forme élémentaire chez diverses espèces animales. On est autorisé à concevoir l'évolution langagière davantage en continuité qu'en rupture et le langage humain moderne comme résultant de l'optimisation d'habiletés préfigurées parmi les espèces animales et chez nos précurseurs au sein du genre Homo. Le processus de construction aboutissant à un système langagier élaboré au sein de notre espèce est également reflété dans la façon dont les enfants humains acquièrent leur langage, sans qu'il faille nécessairement concevoir l'ontogenèse comme une récapitulation de la phylogenèse.
Les fondements théoriques remis en question.
La question de l'acquisition du langage a toujours passionné la communauté scientifique. Le mystère semblait résolu depuis les années soixante grâce à des chercheurs issus des universités de Harvard et du MIT, mais, depuis quelque temps, on voit émerger de nouvelles thèses. Si l'on s'en tient aux théories de Chomsky, les plus répan- dues aujourd'hui, la faculté de langage serait innée et les bases de la grammaire universelles. Or de nombreux faits et expérimentations plaident aujourd'hui en faveur d'une organisation associative et apprise de la morphosyntaxe.
Les thèses de Chomsky mises à mal.
Tout au long de l'ouvrage, Jean Adolphe Rondal présente les principales prises de position chomskyennes et les incohérences qui en découlent. Il finit par offrir un aperçu des modèles actuels en matière d'apprentissage et de développement grammatical qui s'éloignent de l'hypothèse innéiste du langage, offrant ainsi au lecteur un pano- rama complet sur la question.
L'enfant construit son langage pièce par pièce entre 0 et 10 ans avec l'aide de l'entourage.
Ce livre décrit en termes simples les étapes de cette construction. Il est illustré de nombreux exemples et contient à la suite de chaque chapitre des points de repère et une série de conseils aux parents. Le délicat problème des retards et des troubles de langage et de leur rééducation est également abordé. Les parents et les éducateurs y trouveront les réponses aux nombreuses questions qu'ils se posent à propos du développement, en même temps qu'un guide et un ouvrage de consultation.
Le livre est vivement recommandé au grand public en quête d'une information de qualité sur l'acquisition du langage.
Selon les thèses innéistes, encore répandues de nos jours, la faculté humaine du langage serait innée et la grammaire serait universelle. Or, il existe de nombreux faits d'observation et d'expérimentation qui plaident en faveur d'un apprentissage associatif du langage, ou plus précisément de son noyau dur, la morphosyntaxe, aussi appelée « régulations combinatoires » (Il s'agit des dispositifs qui, différemment dans chaque langue, régissent l'organisation des énoncés comportant plus d'un mot et donc exigeant une organisation séquentielle).
L'apprentissage de ces régulations continue de poser problème en psycholinguistique développementale bien davantage que les autres composantes langagières (phonologie, sémantique, organisation discursive). L'ouvrage analyse les données à disposition et s'articule autour de trois chapitres. Le premier envisage la préparation innée qui paraît bien être celle du langage dans certains de ses aspects. Le deuxième chapitre s'efforce de cerner ce qui est appris en matière de langage combinatoire. Le troisième chapitre cherche à répondre à la question « comment est-ce appris ? ».
L'auteur propose alors les thèses suivantes : tout d'abord, l'émergence de ces régulations combinatoires dans le cours du développement résulte d'une convergence d'influences neurogénétiques et cognitives, et fait intervenir une modalité particulière d'apprentissage dite implicite. Enfin, l'auteur propose un modèle explicatif innovant des régulations combinatoires.
Aux animaux supérieurs, ne manque-t-il que la parole, mais non une capacité langagière au moins virtuelle ? C'est cette question que l'ouvrage traite dans sa première partie.
La réponse est positive. Des capacités qu'il est raisonnable de qualifier de langagières existent bien chez les espèces les plus proches de nous, singes anthropoïdes, mammifères marins et amphibiens, même si elles restent loin des réalisations humaines et ne paraissent guère être utilisées en milieux naturels. L'ouvrage est également dévolu à l'examen d'une seconde question fondamentale, celle des origines du langage humain.
Les données accumulées depuis quelques années sur ce qui paraît avoir été les capacités langagières des premiers humains permettent d'entrevoir une continuité entre l'étage animal supérieur et celui des hominidés, laquelle éclaire d'un jour nouveau la phylogenèse du langage.
L'impasse théorique dans laquelle se trouvent les sciences du langage quant à la morphosyntaxe - ce qu'on appelle parfois la grammaire -, tient largement à l'incapacité chronique de distinguer clairement entre ce qui est du domaine de la description des
"Tout le monde pense connaître le langage. Pourtant une saisie davantage approfondie de cette fonction centrale dans nos existences est souvent étrangère à la plupart des utilisateurs, comme on peut s en rendre compte en s entretenant avec eux. Ce petit livre envisage de favoriser une prise de conscience des délicats mécanismes qui assurent la fonction langagière. On répond également à une série de questions fréquemment posées dans le public, mais rarement répondues avec précision, comme celles de l origine du langage et des langues et celle des capacités langagières animales. Une information sur les principaux troubles du langage est également présentée."
L'ouvrage présente une revue et une analyse détaillée des principaux travaux portant sur le développement du langage chez les enfants et les adolescents handicapés mentaux. Le développement prélinguistique, les aspects non verbaux de la communication et le fonctionnement linguistique des adultes handicapés mentaux sont également envisagés. Deux chapitres importants traitent de l'évaluation du langage (tests et techniques d'analyse du langage spontané) et de la rééducation langagière dans ses différents aspects. Unique en son genre dans la littérature spécialisée, ce texte représente une lecture obligée pour toute personne qui s'intéresse au langage et au handicap mental.
Il n'est plus permis aujourd'hui d'ignorer les efforts et les implications de la psychologie du langage dans les domaines de l'éducation en général et de l'enseignement en particulier. C'est sur cette conviction que l'auteur entreprend une synthèse des connaissances récentes sur le développement du langage chez l'enfant, les aspects linguistiques et cognitifs du handicap socio-culturel et l'échec scolaire, l'enseignement de la langue maternelle et l'analyse des interactions verbales en classe. Cet ouvrage jette les bases d'une interpénétration des domaines de la psychologie du langage, de la sociologie du langage et de la pédagogie de la langue.
Il faut que les parents et les éducateurs sachent et comprennent qu'on peut améliorer substantiellement la communication et le langage des personnes trisomiques 21 en s'y prenant tôt et de façon systématique. Il faut qu'ils sachent également que leur rôle dans ce développement est capital. Ce livre fournit les informations, les moyens d'évaluation et les progressions à suivre ainsi que de très nombreux conseils pratiques.//L'ouvrage a été conçu par Jean-Adolphe Rondal, qui est spécialiste réputé des questions se rapportant au développement du langage chez l'enfant. Il a fait l'objet d'une consultation avec l'équipe du Service d'Aide Précoce de l'Association des Parents d'Enfants Mongoliens (A.P.E.M.) de Heusy (Verviers), composée d'Arlette Bragard, neuropsychiatre pour enfants, Annie Bastyns, psychologue, Françoise Dewere, assistante sociale, Anne Dubois, psychologue, Françoise Fettweiss, logopède et Hélène Fonsny, kinésithérapeute.
Les études contemporaines démontrent l'existence de capacités langagières au moins virtuelles chez les animaux supérieurs, singes anthropoïdes, mammifères marins et amphibiens, particulièrement. Mises en rapport avec les données des dernières décennies sur ce qui paraît avoir été les langages des premiers humains, ces études autorisent une hypothèse de continuité entre étages infrahumains et humains, qui éclaire d'une nouvelle manière la phylogenèse du langage.
Jean-Adolphe Rondal est Philosophy doctor (Ph.d.) de l'Université du Minnesota (Minneapolis), et Docteur en Sciences du langage de l'Université Paris-V-René-Descartes-Sorbonne. Il est Professeur ordinaire émérite de psycholinguistique de l'Université de Liège. Jean-Adolphe Rondal est l'auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques dans le domaine du langage et particulièrement de son ontogenèse.
Pour comprendre la construction du langage chez l'enfant, il est indispensable d'étudier et de définir le rôle de son entourage. L'auteur résume et analyse les données disponibles dans la littérature spécialisée sur les interactions verbales et non verbales entre parent et enfant, entre enseignant et enfant, et entre enfant plus âgé et enfant plus jeune. Il propose aussi un modèle explicatif des adaptations linguistiques parentales au niveau du fonctionnement de l'enfant, et les effets de ces adaptations sur le langage de l'enfant.Jean-Adolphe Rondal est Philosophy doctor (Ph.d.) de l'Université du Minnesota (Minneapolis), et Docteur en Sciences du langage de l'Université Paris-V-René-Descartes-Sorbonne. Il est Professeur ordinaire émérite de psycholinguistique de l'Université de Liège. Jean-Adolphe Rondal est l'auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques dans le domaine du langage et particulièrement de son ontogenèse.
Il est désormais possible grâce aux recherches des dernières décennies et en se fondant sur les modèles psycholinguistiques de proposer un compte rendu systématique des problèmes de langage dans les principaux syndromes génétiques congénitaux du handicap mental ainsi que leur assise neurogénétique. C'est à cet objectif que s'est attaché l'auteur. Il y jette les bases d'une théorie explicative des difficultés du développement et du fonctionnement langagier chez les personnes porteuses de ces syndromes ce qui permet d'envisager la démarche habilitative d'une façon déductive, soit avec la perspective d'une efficacité accrue. L'ouvrage traite également de la spécificité intersyndromique et des importantes différences interindividuelles existant dans le domaine.
Cette monographie doit beaucoup au dévouement maternel dans le contexte du développement du langage chez l'enfant. Elle exploite les enregistrements au long cours des interactions verbales entre un enfant francophone et sa mère, ainsi que des données correspondantes en langue anglaise provenant des enregistrements effectués sous la direction de Roger Brown à l'université Harvard, aux États-Unis.
Les analyses illustrent clairement le processus d'apprentissage implicite de la première morphosyntaxe de la langue par l'enfant exploitant un input linguistique adapté mis à sa disposition quotidiennement dans le contexte familial, tel qu'il est théorisé par l'auteur dans la première partie de l'ouvrage.
L'évaluation de la fonction langagière est chose commune et cependant trop souvent encore insuffisamment réfléchie et informée au plan des connaissances techniques.
L'ouvrage analyse les principaux problèmes rencontrés dans les tests et les épreuves courantes de langage en langue française. Il s'appuie sur l'approche structurale de linguistique, les données fonctionnelles et développementales de la psycholinguistique, et spécifie les exigences métriques et méthodologiques pertinentes. La plupart des instruments utilisés habituellement par les cliniciens et les psychomotriciens pour l'évaluation du langage sont largement insatisfaisants aux points de vue considérés et incomplets en regard de l'éventail des composantes et des sous-composantes du système langagier qu'il est nécessaire de prendre en considération.
L'ouvrage jette les bases d'une nouvelle approche de la mesure de la fonction langagière et en appelle à l'émergence d'une nouvelle et plus pertinente génération de tests de langage. Cette nouvelle approche devrait tabler sur une exploitation plus importante du langage spontané en complémentarité avec les tests formels et mettre en oeuvre une meilleure synergie entre linguistes, psycholinguistes, psychomotriciens, et cliniciens du langage.
Le formalisme syntaxique et l'orientation innéiste représentationnelle ont fait perdre un demi-siècle à la discipline psycholinguistique pour ce qui est de l'explication de l'ontogenèse langagière.
Nombre de données accumulées pendant cette période permettent d'envisager une autre perspective, davantage intégrative et plus en rapport avec les tenants des neurosciences cognitives.
Les connaissances actuelles concernant la trisomie 21 (encore appelée syndrome de Down) permettent d'envisager une prise en charge et une réhabilitation beaucoup plus ambitieuses que par le passé, visant désormais une normalisation au moins partielle de ces personnes. L'ouvrage expose en détail les principes théoriques et les modus operandi qui doivent présider à cette nouvelle pratique dont nombre de professionnels, sans parler du public, n'ont pas encore pris conscience.