Des espaces "souterrains" des faubourgs parisiens où l'on s'enfonçait dans l'oeuvre d'Hugo ou de Zola, à la banlieue de Paris du XXème siècle, l'anormalité d'une vie sociale viciée par des indicateurs de pauvreté et de souffrance s'avère dans les discours artistiques laïcisés une esthétique historiée. La femme des cités ouvrières, de la banlieue du cinéma populiste restera un agent vecteur de fonctions idéologiques. Cette étude interroge, enfin, de nouveaux modèles émergents où l'appartenance à une banlieue pourrait s'avérer inspiratrice et mobilisatrice.
Qui n'a jamais envié les héros, peut-être même, rêvé d'être célèbre ? Il s'est forgé depuis l'Antiquité, une esthétique de l'héroïsme qui grise, enchante, s'est modernisée : une esthétique élargie à l'engagement artistique des premiers rockeurs et aux super-héros des films d'animation. L'auteur analyse précisément dans cet ouvrage, les mutations de cette fascination pour le monde héroïque vers cet attachement affectif pour de nouvelles icônes mass-médiatisées.
"L univers du monde rural a progressivement fait l'objet d'appropriations - entre autres, par les néoruraux - s'appuyant sur des attentes que génère une interprétation fantasmée du réel. Motif tant littéraire que pictural à travers les siècles, le monde rural est de fait inspirateur d'interprétations multiples, notamment à notre époque marquée par l'impact croissant de l'image et des enjeux de marketing. L'auteure analyse dans cet ouvrage l'évolution des représentations du milieu rural (ayant conduit à l'émergence du concept de « monde rural »), en décryptant les stratégies à l'origine de ce foisonnement d'images."
"Qu'est-ce que le féminisme ? Une thématique médiatique et des actions souvent associées aux revendications des suffragettes primitivement anglaises et aux mouvements féminins, principalement le « MLF ». L'auteure analyse dans cet ouvrage l'historique de la construction politico-socio-culturelle des divers courants du féminisme, mis en perspective avec des récits de vie émanant des XIXe et XXe siècles."
Potentiellement génératrices ou agents de propagation des pandémies, les guerres déchirent, détruisent jusqu'à l'indicible et, comme ces dernières, misérabilisent, endeuillent dramatiquement. Conflits et pandémies engendrent de fait des effets démographiques, économiques. Toutefois, ces deux types de fléaux ont fait naître à travers l'Histoire des interactions, des expérimentations à l'origine de progrès scientifiques, technologiques et de mutations socioculturelles ayant contribué à forger de nouvelles façons d'être et de penser : autant d'avancées qui ont transformé les modes de vie au point, notamment, de remodeler les sociétés et refaçonner les civilisations. L'auteure analyse précisément dans cet ouvrage les apports des guerres et des pandémies depuis l'Antiquité et, en particulier, la gestion ainsi que les perceptions émotionnelles de ces pandémies que l'imaginaire a développées.
"L'écriture manuscrite est transséculaire, depuis l'écriture ""syllabique"" sumérienne jusqu'à sa normalisation au XXe siècle (effet d'une scolarisation massive). Aujourd'hui concurrencée par l'usage de l'outil informatique, elle bénéficie cependant toujours d'atouts reconnus, notamment dans le domaine des neurosciences. L'auteure a alors choisi d'étudier l'histoire de cette écriture manuscrite, ses fonctions (sociales, culturelles, rituelles, mémorielles, religieuses, politiques, juridiques) au niveau des différentes sociétés depuis l'Antiquité, ses représentations dans l'art et la littérature, les diverses formes d'apprentissage dont elle a été l'objet à travers le temps et les remédiations apportées à son enseignement. Elle a également opté pour des propositions d'aide créatives personnalisables visant des jeunes en difficulté de tracé de l'écriture manuscrite."
Objets d'un culte international, des icônes légendaires de la "pop" (Michael Jackson, Madonna, Lady Gaga...) ont redessiné les contours de la culture singulière, en optant pour une excentricité spéctaculaire qui a pénétré les champs des arts plastiques, de la hautre couture, du 7e art et du spectacle vivant. L'auteur contextualise et analyse le traitement actuel de l'excentricité culturelle tant dans les productions issues des stratégies marketing que créatrices.
L'Art Déco : deux mots chargés d'images puisées dans l'univers des Années Folles mais connotées de modernité, deux mots dont la matérialité s'affiche dans l'objet et les constructions, au hasard des configurations urbanistiques. Vichy, Deauville, Biarritz, Nice et, bien sûr, Paris se sont imposés comme vitrines emblématiques de cet art des années 1920. L'auteur contextualise l'histoire de l'Art Déco et analyse l'essence des messages de ce mouvement ambigu dont la singularité de l'esthétique interpelle.
Longtemps associé aux mythiques images des spectacles de Broadway, le concept des comédies musicales anglo-saxonnes ne cessera de s'épanouir jusqu'à l'émergence du "rock opéra" dont Starmania est la référence. A partir de l'étude d'une vingtaine de spectacles musicaux (Notre-Dame de Paris, Roméo et Juliette, Mozart, les dix Commandements, Le Roi-Soleil, le Roi Lion, Zorro), l'auteur analyse le traitement de ces productions.
L'oeuvre de la Comtesse de Ségur - dont le discours idéologique esquisse une esthétique de l'enfant modèle - fait référence à des pratiques éducatives autoritaires, subversives qui, parfois, dérivent vers la maturation d'actes violents. A partir d'un corpus de textes évocateurs, l'auteur a choisi d'analyser dans l'oeuvre de cette conteuse, le champ des violences éducatives, tout en se questionnant sur le relativisme de la notion de " maltraitance ", surenchère de la discipline normative.
La bande dessinée appartient à notre univers culturel mais quelle vision révèle-t-elle de cet espace si médiatisé qu'est la banlieue ? Quelle place occupe la banlieue dans ce 9e art qui emprunte ses codes de représentations à ceux du cinéma, de la peinture et de la littérature ? A partir d'un choix de productions couvrant une vaste période (de la Belle Epoque à nos jours), l'auteur étudie le traitement de l'image que nous renvoient les concepteurs de B.D, du décor périurbain dans tout son éclectisme. L'analyse porte plus spécialement sur la configuration sociale et spatiale de ces territoires en mutation.
L'ancrage du patrimoine celte ne cesse de fasciner au point de faire émerger des héros de B.D. mondialement connus (Astérix et Obélix), d'inspirer des romans adaptés au cinéma (dont Le Seigneur des Anneaux) connaissant un important succès commercial, d'influencer l'univers musical, et d'inciter notamment aux réinterprétations modernisées du répertoire celtique traditionnel (Tri Yann, Manau, Nolwenn Leroy). L'auteur analyse dans cet ouvrage les raisons qui ont conduit à un tel engouement.
Les années 80, surenchère d'extravagance gaie et colorée, ont été une période féconde en créations. Trente ans plus tard, est cultivé un marketing du Revival qui repose sur la nostalgie des quarantenaires aux sexagénaires quant à ces années d'insouciance, de liberté frondeuse débridant l'imaginaire. Cette énergie créatrice est-elle pure innovation des années 80, ou s'est-elle inspirée d'une autre époque en quête de liberté, modernité - la période Art déco ? L'auteur analyse la vie socioculturelle des années 80 et compare ces données à celles de son étude des décennies 1920-1930.
Les années 1950 ou "Fifties", symbole de renaissance et de progrès dans la reconstruction de l'après-guerre,ont été porteuses d'espoir et ont laissé une empreinte significative sur la société. Que ce soit l'architecture, qui s'imprègne d'utopie, l'affirmation progressive de la femme ou encore la démocratisation de la culture dans les domaines de la chanson et des arts plastiques, ces années évoquent le renouveau et sont aujourd'hui bien souvent idéalisées. Mais ont-elles réellement été si novatrices? L'auteur analyse ici les composantes de la vie socio-culturelle de cette décennie en les contextualisant.
"Les EHPAD : un sigle et plus de 7000 institutions en France ciblant aujourd hui des populations de plus en plus âgées, davantage fragilisées et dépendantes. Ces structures peuvent néanmoins légalement accueillir différentes typologies de résidents tant en âge (dès 60 ans) qu en degrés de difficultés d ordre moteur ou cognitif. Mais alors que les EHPAD sont censés s adapter depuis les années 2000 aux résidents, les dispositifs mis en oeuvre permettent-ils à chacun de ces derniers d y vivre un état de bien-être physique et psychologique ? Comment s effectue de nos jours la prise en charge voulue idéalement globale de ces résidents dans un établissement désiré, sécurisé, mais structuré comme un espace relativement fermé ?"
Largement traitée au cinéma, la Révolution française s'est avérée être aussi le thème de spectacles vivants dont ceux montés par Ariane Mouchkine et Robert Hossein : de l'opéra-rock La révolution française à la comédie musicale 1789. L'auteur s'intéresse ici au regard que portent les réalisateurs de films, concepteurs de spectacles et auteurs-compositeurs de chansons contemporaines sur cette période révolutionnaire et mythique.
Que nous révèle la production d'Alain-Fournier sur l'héritage socio-culturel de cet écrivain qui a évolué dans deux milieux différents : la campagne puis Paris ? Que nous livre ce jeune auteur sur ses explorations concernant les découvertes émergées à la Belle Epoque, tant dans le champ des nouvelles technicités que celui de l'éducation ? A l'éclairage des écrits d'Alain-Fournier et des souvenirs de sa soeur, l'auteur contextualise les représentations, observations et impressions du romancier pour mieux appréhender, à travers un regard sociologique, sa perception de l'art et de la société.
Lié au charme de l'enfance, le merveilleux réactive les clichés enchanteurs d'un univers surnaturel oú évoluent fées et esprits, êtres légendaires ou mythologiques, faune, flore et nature, à la fois insaisissables et extraordinaires.
Les contes populaires (oraux ou écrits) ont, en effet, délicieusement nourri l'imaginaire et la sensibilité de nombreuses générations. fusionnelle avec une esthétique bien spécifique, la " merveille " a transcendé le temps et l'espace pour, non seulement, demeurer essence littéraire, mais aussi pénétrer dans le champ artistique, notamment cinématographique. a la poésie diaphane et édulcorée des contes d'autrefois dont la relativité du cadre est reconnue générer et entretenir le mystère, s'est soudain, substituée l'image, vecteur de communication.
Comment notre société, privilégiant précisément l'image et gouvernée par de nouveaux enjeux (médiatiques, marketing. ), gère-t-elle cet héritage ancestral du " merveilleux " et quels liens - en particulier, créatifs - tisse-t-elle encore avec la dimension d'un " extraordinaire " synonyme d'irréel ? pour répondre à ces interrogations, l'auteur a choisi d'analyser et de contextualiser l'évolution de la perception, de la fonction et du traitement du merveilleux " dans notre monde en mutation mais ancré dans le réel : un monde à la fois, voulu économiquement rationnel, aseptisé et, cependant, perçu en quête de sens.
L'imaginaire collectif a depuis longtemps idéalisé un cliché d'aïeule - marquée par les stigmates de la vieillesse - débonnaire, généreuse, tendre, éducatrice et évoluant dans un univers édulcoré tout imprégné de douceurs, de parfums, de confiture ou de pain d'épices. Mais quelles images de grand-mères nous livrent précisément l'espace littéraire et le champ artistique (tant iconographique que cinématographique ?) L'auteur étudie ici, les variations de ces images de grand-mères tout en croisant l'éventail des différents modèles diffusés avec les mutations d'une histoire sociale et culturelle perçue dans sa globalité.
Une jeune enlumineuse, Aude, est éprise de cette liberté dont ont joui quelques femmes médiévales : Héloise, Aliénor D'Aquitaine, qui s'avèrent être ses modèles. Elle vient d'honorer une commande de Gilles de Rais et éprouve une grande joie à l'idée de se rendre -seule- au château de Tiffauges, remettre cette dernière. Aude a hâte de découvrir la vaste demeure de cet ancien compagnon d'armes de Jeanne d'Arc : un mécène lettré dont la barbe aux reflets "corbeau" lui a valu le curieux nom de "Barbe-Bleue". Il s'opère alors, entre la jeune femme et le maréchal de Rais une diabolique séduction.
1440 : Aude, jeune enlumineuse, revient après son veuvage d'un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle. Troublée par sa rencontre avec l'énigmatique Gilles de Rais au château de Tiffauges, Aude va connaître les délices et les affres de l'autonomie. Mais soudainement atteinte d'une étrange maladie, la jeune femme va être chargée -pour son salut et celui de Gilles de Rais- d'une curieuse mission : remettre à l'une des cinq dames voilées de blanc présentes aux obsèques du seigneur Tiffauges, un présent qui lui soit tout personnel...