Été 1978. Le narrateur, un adolescent de Venise, passe les vacances dans sa ville. C'est l'occasion de rencontres passionnantes, d'un temps heureux propice aux expériences. Cet été vénitien ressemble à une éducation sentimentale sur les rives de la Sérénissime. Toutes les découvertes sont permises. Le jeune Francesco vit avec sa mère, son frère et leurs innombrables animaux. Il fréquente les enfants d'un gondolier et d'un pêcheur, ses voisins, ainsi qu'écrivains et peintres célèbres. Adultes et adolescents se lient d'amitié dans une cité qui conserve tout son éclat et qui n'est pas encore cette attraction touristique vertigineuse : une Venise omniprésente et inconnue est ici dévoilée par Francesco Rapazzini. L'auteur restitue avec brio et talent l'atmosphère de ces années de liberté et de magie. Magnifique roman de l'amitié et de l'initiation, Un été vénitien est aussi une ode à la langue française et à la passion de Venise.
Damia (1889-1978) fut la grande chanteuse française réaliste d'avant-guerre et connut une réputation internationale. Cette biographie retrace son destin romanesque et singulier.
Née à Paris dans un milieu populaire, Marise Damien, dite Damia affirme très tôt son goût de l'indépendance ; adolescente rebelle, elle fréquente les milieux interlopes qui se mêlent à Paris, joyeuse capitale de la fête et du plaisir à la veille de la Grande Guerre. Elle danse, chante. On la remarque, et cette beauté intemporelle devient au temps des Années folles une véritable idole dont la célébrité dépasse les frontières de l'hexagone. Sur scène, son jeu envoûte. Damia a inventé sa propre dramaturgie, marquée par l'expressionnisme allemand : elle a le geste épuré, son corps drapé de noir mis en lumière, le regard magnétique saisissant l'auditoire subjugué par sa voix grave et mélancolique qui fait merveille dans La Veuve ou Les Goélands. Juliette Gréco et Barbara lui doivent beaucoup, moins cependant qu'Edith Piaf qui a tout pris d'elle, surtout à ses débuts. Actrice, elle tourne avec Abel Gance et Sacha Guitry.
Femme hardie, Damia est aussi vulnérable : elle s'adonne à l'opium, à la cocaïne et boit trop. Maîtresse de la danseuse Loïe Fuller, de la décoratrice Eileen Gray, elle s'étourdit avec des amants d'un jour, parfois pygmalions inspirés. Proust la connaît, Mauriac ira l'écouter à Bobino et Colette la fréquente, ainsi que Federico García Lorca, Simenon ou Jean Genet qui s'en inspire pour camper sa Divine dans Notre-Dame des Fleurs.
Grâce à de nombreux inédits, Francesco Rapazzini dévoile dans cette biographie de Damia, qui a obtenu le prix Pelléas, le destin extraordinaire de la grande chanteuse réaliste. Sous sa plume surgissent une époque et un monde, le music-hall, où se côtoyaient sans façon artistes, hommes politiques, écrivains, peintres...
Nous sommes le 31 octobre 1926.
Natalie barney, poétesse américaine, a invité chez elle, à paris, à l'occasion de son cinquantième anniversaire ses plus chers amis. tout est prêt, ou presque pour accueillir colette, gertrude stein, l'écrivain surréaliste rené crevel, la romancière bohémienne djuna barnes, les peintres romaine brooks et marie laurencin, la « duchesse rouge » elisabeth de gramont, la belle lucie delarue-mardrus, le globe-trotter paul morand et la célèbre liane de pougy devenue princesse. tous entourent natalie, femme à femmes, qui anime un salon littéraire de grande renommée dans le paris des années folles. amours naissantes ou brisées, ragots mondains, batailles idéologiques, coups de théâtre, suivons natalie barney dans les méandres de cette comédie de moeurs où, jusqu'au moindre détail, rien ou si peu n'a été inventé.
Francesco rapazzini, né en 1961, a grandi entre venise et milan. il a été comédien, metteur en scène, journaliste. il vit à paris depuis cinq ans où il est correspondant pour différents magazines italiens. un soir chez l'amazone est son premier roman.
Élisabeth de Gramont (1875-1954) est une femme qui ne s'est jamais soumise à l'ordre établi.
Scandaleuse dans sa vie amoureuse, la « duchesse rouge » l'est aussi dans ses choix sociaux et politiques, lorsqu'elle embrasse la cause du marxisme et celle du Front populaire, aux côtés des grandes figures révolutionnaires françaises et étrangères.
Éprise de découvertes et d'aventures, elle se rend en Extrême-Orient, au Maghreb, en Amérique et en URSS, et écrit de nombreux essais et livres de mémoires qui seront couronnés de succès.
Même si elle épouse, à vingt et un ans, Philibert de Clermont-Tonnerre dont elle aura deux filles - le couple est très lié à Robert de Montesquiou et Marcel Proust - Élisabeth rencontre, à l'âge de trente-quatre ans, la célèbre Amazone américaine Natalie Clifford Barney c'est un véritable coup de foudre, qui, en dépit d'autres liaisons saphiques, durera plus de quarante-cinq années.
Cette biographie est avant tout le roman d'une vie exceptionnelle car hors du commun, et d'une époque qui se dévoile ici page après page. Francesco Rapazzini, grâce à de nombreux inédits, brosse et analyse une société, composée d'artistes, de peintres, d'écrivains, de politiciens, de danseurs, de musiciens, de mondains : Remy de Gourmont, Romaine Brooks, Paul Valéry, Colette, Georges Clemenceau, Paul Morand, Gertrude Stem, Isadora Duncan, Valery Larbaud, Arthur Honegger, Jacques Ibert, Léon Blum, James Joyce, Louis Aragon, René Crevel... Tous les grands noms qui ont fait de Paris la « Nouvelle Athènes » sont ici évoqués; tous ont gravité autour d'Élisabeth de Gramont.
Une galerie de six personnages d'avant-garde qui ayant contribué à façonner le XXe s iècle sont aujo urd'h ui injuste ment oubliées.
Les portraits de ces figures excentriques, talentueuses et libres s 'appuient sur d es inédits (lettres, tém oignages , textes non publiés...).
Filles et nièces d'hommes de lettres, Ève Paul-Margueritte (1885-1971) et Lucie Paul-Margueritte (1886-1955) devinrent aussi écrivaines : Ève eut à son actif une quarantaine de romans de coeur et de gare quand Lucie s'orienta vers la poésie et l'érotisme.
Elles vécurent en miroir, comme des soeurs siamoises.
Originaire du Danemark, le couple de peintres Gerda Wegener (1885-1940) et Einar Wegener (1882-1931) arriva à Paris en 1909 où Gerda fut une illustratrice cotée tandis que son mari, qui aimait à se travestir en femme, lui servait de modèle. Gerda sera, en 1930, la première Occidentale à soutenir et accompagner le changement de sexe de l'homme dont elle partage la vie. Un projet de film sur leur vie est en cours avec Nicole Kidman dans le rôle d'Einar et Uma Thurman dans celui de Gerda.
Fasciné par la belle Lise Deharme (1898-1980) qui lui laissa ses gants en souvenir de leur rencontre, Breton en fit le personnage de Lise Meyer dans Nadja. Intime d'Éluard, d'Aragon, de Picasso, de Dalí, de Max Ernst, de Man Ray, Lise Deharme écrivit une vingtaine de romans. Haute en couleur, méchante et extravagante, elle fut une figure du Paris d'avant et d'après-guerre qui méritait que l'on se penche sur elle.
Fils de riches bourgeois, Michel-Marie Poulain (1906-1991) fut élevé non pas comme mais en fille! À Paris, où il débarqua à 21ans, il fit de la peinture et - travesti en femme - du mannequinat pour de grandes maisons de couture ainsi que du music-hall.
Sexuellement attiré par les femmes, il se maria et eut une fille en 1934. Conscrit, fait prisonnier par les Allemands, il fut interné dans un camp dont il s'évada. En 1953, il se fit opérer, devint femme, sexe qu'il obtint aussi sur son état civil, une première en France.
Marcelle Routier (1915-2001) mena sa vie artistique sur deux fronts : l'écriture et l'image. Femme énergique, elle connut avant-guerre un joli succès avec ses toiles peintes dans le style du mouvement muraliste. Après le conflit, elle mit le romanphoto au goût des Françaises puis devint un nègre à succès en tant que plume de personnalités pour des autobiographies.
Aucun lieu au monde n'a su fédérer autant d'artistes que le Moulin Rouge, l'une des gloires de Paris, pour ne pas dire de la France entière, et ce depuis sa création en 1889. Encore aujourd'hui, son french cancan, sa scène et ses murs nourrissent l'imaginaire de peintres, d'écrivains, de photographes, de sculpteurs, de cinéastes, d'illustrateurs et de musiciens les plus hétéroclites.
Véritable pivot du monde artistique, y ont puisé leur inspiration non seulement Toulouse-Lautrec et Picasso, mais aussi Fernand Léger et les photographes Doisneau, Brassaï et Bettina Rheims, les écrivains Blaise Cendrars, Simenon, Christophe Donner et Daniel Picouly - ainsi que Sacha Guitry et Georges Feydeau, Louis Aragon et Paul Éluard -, sans oublier, enfin, les réalisateurs John Huston, Jean Renoir, Baz Luhrmann, Cédric Klapisch... Ils sont des centaines.
Documents inédits, oeuvres célèbres ou oubliées, grands romans et petits navets : tout est ici raconté dans un rythme effréné et captivant qui met l'accent sur l'évolution des tendances et des avant-gardes, françaises comme internationales, ainsi que sur la vie de ceux qui les ont animées.
De l'utilité de la fièvre se propose à travers 14 nouvelles de nous faire rencontrer 14 femmes mystérieuses. Francesco Rapazzini, auteur de plusieurs romans et biographies (Fayard, Perrin) et Marie Mallard (Les Gardiennes) : un tandem passionné par les femmes.