En mars 2011, un séisme frappe le Japon, entraînant l'accident nucléaire de Fukushima. Pour le monde entier, l'histoire paraît alors se répéter. Chacun songe aux deux bombes atomiques qui ont été larguées sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, catastrophe sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Nous savons quelle déflagration cela a provoqué dans la littérature occidentale. Mais que sait-on des poètes japonais qui écrivirent en lettres de cendre les tragédies d'Hiroshima, de Nagasaki et de Fukushima ? C'est à cette question brûlante d'actualité que répond l'anthologie établie par Dominique Chipot. Sans analyse ni commentaire, par la seule force du haïku et du tanka, elle se fraye un chemin parmi les décombres. Avec l'espoir "que le genre humain ne s'anéantisse pas par luimême".
On croit souvent que l'art du haïku fut découvert en France après la destruction d'Hiroshima. C'est oublier qu'au début du XXe siècle des poètes initiés à la sensibilité japonaise écrivirent des haï-kaï (ou haïkus) rassemblés dans des plaquettes. Pendant la Première Guerre mondiale, de jeunes poètes qui avaient rendez-vous avec la mort se sont livrés à cet art de l'esquisse, saisissant un tableau en trois coups de brosse. Leurs textes sont plus que de simples poèmes : ce sont des projectiles, des éclats d'humanité, des brisures d'espoir, de peur ou de vie.
Leurs noms sont méconnus mais ils suscitèrent l'admiration de Max Jacob ou d'Eluard. Les voici rassemblés pour la première fois dans une anthologie. La fulgurance du fragment face au désastre de la guerre...
Tout savoir sur le haïku, son histoire, son évolution au fil des siècles, sa construction, ses différentes techniques d'écriture... En 17 clés. Un livre parfaitement documenté, pratique, passionnant, par un des meilleurs spécialistes du haïku francophone. L'écriture du haïku, comme tout art, nécessite un temps d'apprentissage pour maîtriser les techniques avant de s'en libérer. S'appuyant sur son expérience d'atelier s d'écriture de haïku s , l'auteur nous accompagne dans la découverte de ce poème dont la brièveté intensifie les sensations suggérées. Il nous aide à avancer sans détours sur la voie du haïku francophone : ne pas prioriser la formule. Ne pas privilégier une capture hâtive dans le vif de l'action. Apprendre l'harmonie. Trouver l'équilibre. Aiguiser ses sens et ses crayons pour reproduire la fragilité d'un fait du quotidien. Chaque mot, chaque segment doit retenir ce petit rien passé à la vitesse de l'éclair. Pas de place pour l'à peu près, pas de place suffisante. Le haïku n'est pas un texte enfermé dans l'enceinte des mots. Il s'ouvre sur une pluralité de sens dans le silence du non dit. Fidèle à son engagement de ne pas enfermer le haïku dans un genre unique, l'auteur nous en dévoile les différentes facettes sans nous imposer un style.
"Maître dans l'art du haïku, Dominique Chipot nous propose ce nouvel ouvrage au fil des saisons et des mois de l'année. L'année civile est ponctuée par de nombreuses journées nationales, internationales ou mondiales, des semaines consacrées à des causes particulières ainsi que des célébrations traditionnelles variées comme Noël, ou des fêtes davantage originales comme la journée internationale du pop-corn ou celle des câlins. Pour chaque journée thématique, Dominique Chipot propose des haïkus qui laissent place à l'imagination du lecteur.
Dominique CHIPOT découvre le haïku dans le roman de S?seki Oreiller d'herbe et le tanka dans celui de Yoshikawa Parfaite lumière. De ces deux lectures est née sa passion pour la poésie brève japonaise. Il ne cesse depuis de promouvoir le haïku en retraçant son histoire déjà centenaire ; révélant les techniques d'écriture ; fondant des périodiques spécialisés ; animant des ateliers d'écriture ; adaptant en français les haïkus japonais traduits par Makoto Kemmoku...
Antoine FERNANDES, né en 2000, est passionné de dessin et de design. Il poursuit des études de graphisme et d'art. Il a déjà travaillé en agence de publicité. C'est aux éditions Pippa qu'il illustre son premier ouvrage."
«L´art de la simplicité, l´art de regarder, l´art d´écouter, l´art de l´épure, l´art de la précision, l´art de l´humilité et de l´effacement, l´art de l´équilibre, de la justesse de son, l´art de la mise en scène des images, l´art de l´esquisse, l´art de la suggestion, l´art du partage...» L´écriture du haïku, nous dit Dominique Chipot, est une marche dans la vie, une marche paisible dont le seul but est de se faire plaisir en prenant le temps d´observer, d´écouter, de goûter, de toucher ou de sentir.
En nous entraînant sur la voie du haïku, l´auteur nous invite à maîtriser la technique pour en arriver ensuite à la transcender. C´est à force de pratique qu´on accède à l´esprit du haïku, c´est à force et d´ouverture qu´on découvre sa propre voie.
Musique du moindre bruit est une oeuvre de poésie composée comme un opéra à deux voix par France CAYOUETTE et Dominique CHIPOT. Dans ce recueil, les auteurs proposent une série de haïkus qu'ils ont l'un et l'autre rédigés durant trois années entre le Canada et la France. Par l'intermédiaire de ces petits clichés métaphoriques, ils expriment la musicalité et la poésie de leur quotidien respectif. À la lecture de cet ouvrage, le lecteur sera enveloppé dans l'aura de bienveillance qui émane de ces pages imprégnées de la fraternité que les auteurs se portent mutuellement.
Rédacteur du mensuel Ploc¡ la lettre du haïku, Dominique Chipot vulgarise le haïku et expose des photo-haïkus depuis plus de dix ans. Auteur d'anthologies, de guides d'écriture ou d'essais, le trou de la chaussette est son 15ème ouvrage.
"Les photographies ont été prises au fil de mes déambulations. Elles esquissent ma quête du détail, insolite ou graphique, dans la vie quotidienne. En un sens, elles peuvent être lues (ne parle-t-on pas de langage photographique ?) comme des haïkus.
Les haïkus fixent des moments éphémères riches d'émotions ou de sensations plus souvent évoquées qu'énoncées. Il m'arrive parfois d'exprimer une idée, franchissant alors les frontières du haïku pour atteindre l'univers du tercet. Deux genres que le lecteur pourra répertorier à sa guise.
Une troisième voie est tracée en associant un haïku à chaque image, cherchant à créer ainsi un subtil effet de miroir.
L'ensemble constitue, quel que soit le cheminement choisi, la chronique d'une vie ordinaire. Rien de plus. Rien de moins."
Cette anthologie, photographie du haïku contemporain, regroupe une centaine d'auteurs francophones.
Les thèmes abordés sont identiques à ceux de l'anthologie du haïkaï français publiée en 1923 sous la direction de René Maublanc. Par le biais de ce rapprochement, le compilateur, ainsi qu'il le démontre dans l'avant-propos, a voulu présenter l'évolution du haïku et celle de la société au fil du siècle. Un exercice nullement incompatible avec le plaisir que procure la lecture des haïkus, ces instantanés où filtre l'émotion au travers des sensations évoquées.
« Pour Dominique Chipot, le photo-haïku n'est pas seulement l'art de capter un instant dans la photo et dans le poème, c'est aussi l'art de manipuler et de faire collaborer les images et les mots pour nous révéler en de brefs instantanés toute la beauté et le mystère du monde. Mais l'artiste nous le dit aussi en toute modestie, si cet art est le fruit de son regard et de son travail, il a besoin de la collaboration du lecteur-spectateur pour déployer toutes ses virtualités. Alors, malgré toute l'admiration qu'elles suscitent en nous, ne restons pas figés devant ces oeuvres d'un genre nouveau, investissons-les de notre sensibilité et de notre imaginaire afin de les rendre vivantes et, qui sait, pouvoir peut-être un jour en produire à notre tour... » Extrait de la préface de Muriel Détrie
Comme un alpiniste sur la paroi escarpée de la montagne, toujours attentif au moindre faux-pas, en équilibre au bord du vide, le haïjin avance à la frontière fragile de deux mondes :
*flou et précision
*forme et substance
*trop et trop peu
*dit et non-dit
*visible et invisible
*écriture immédiate ou réfléchie
Le haïku est cette infinitésimale portion de seconde durant laquelle l'alpiniste rétablit son équilibre. Les forces en présence sont justement dosées pour éviter toute catastrophe.
L'alpiniste est à l'aise, souriant. Tout l'effort qu'il accomplit ne transparaît pas. Il semble se déjouer naturellement des lois de la physique.
Le haïku doit tout autant paraître naturel. Tous les efforts accomplis par l'auteur pour transcrire ses impressions, ses émotions, ses sensations en si peu de place doivent être imperceptibles.
Trop de technique, et la mécanique des rouages couvre le souffle originel ; trop de rhétorique, et la lueur de l'instant disparaît sous d'épais brouillards ; trop d'esprit, et la lourdeur de l'expression chasse le subtil parfum de la suggestion.
Ce recueil est composé de Haïkaï, senryûs et brefs.
« lendemain d'élection j'envie l'ignorance du merle »
Le chemin semé d'embûches est une pièce de théâtre pleine d'originalité écrite autour et avec des haïkus. Dans cette comédie pour trois hommes et une femme, Michel, metteur en scène, essaye de monter un spectacle de haïku. À l'avant-veille de la première, rien ne va plus. Les tensions entre les acteurs sont à leur comble.
Dominique Chipot est l'un des historiens du haïku en France. Après l'analyse du texte de Paul-Louis Couchoud et la compilation des haïkus de la Grande Guerre, il rend hommage à travers ce livre à un autre écrivain et intellectuel, René Maublanc, qui a joué un rôle important mais trop méconnu tant dans la découverte que dans la propagation du haïku en France. Si Dominique Chipot nous dresse d'abord un portrait de René Maublanc à travers les événements qui ont jalonné sa vie, sa formation puis son parcours d'intellectuel, c'est pour mieux ensuite nous faire part des questionnements, des recherches et même des tâtonnements de cet homme qui n'eut de cesse d'adapter ce genre littéraire à notre langue. Le lecteur pourra ensuite découvrir les haïkus (haïkaïs) de René Maublanc dont une centaine sont suivis de commentaires décrivant le travail et les modifications de l'auteur. Ils en disent long sur les ré-flexions que René Maublanc apportait à ses propres haïkus, en s'atta- chant à respecter les règles et les effets, en y ôtant souvent le superflu pour en faire ressortir l'émotion juste. Cet ouvrage peut intéresser aussi bien le néophyte, car ce livre aborde les questionnements essentiels, que ceux qui voudraient ap-profondir leurs propres recherches. D'ailleurs, la dernière partie de l'ouvrage relate avec précision les différents échanges que René Maublanc a pu avoir avec des écrivains de son temps qui, eux aussi, écrivaient des haïkus. Dominique Chipot passe en revue les diffé-rentes formes ou règles qui ont partagé ces écrivains pionniers. Échanges qui pourraient inspirer les haïjins d'aujourd'hui. Plus surprenant, ce livre nous amène à mieux saisir le fait que pro-gressivement le haïku a pris sa place dans notre littérature jusqu'à in-fluencer la poésie contemporaine. Eugène Guillevic, Yves Bonnefoy et Philippe Jaccottet n'en sont-ils pas des exemples frappants ?
- Cette anthologie a sélectionné une centaine de Haïkus, présentés également dans sa version japonaise, en caractères japonais et en alphabet latin. Tirés d'une célèbre revue japonaise, certains suivent une voie classique, d'autres sont à la fois plus modernes et plus lyriques. Autant de petits poèmes contemporains qui nous touchent par l'alliance de l'élégance et de la brièveté.
- Makoto Kemmoku est professeur de littérature japonaise. Dominique Chipot, auteur du guide Tout sur les Haïkus, est cofondateur de Gong, première revue francophone de Haïkus, et fondateur de l'Association pour la promotion du haïku francophone. Ils ont également préfacé et composé Du rouge aux lèvres, Haïjins japonaises, disponible chez Points.
Sorti du bois, l'arbre s'installe en ville. Dans les parcs publics, les jardins privés, les rues. Il n'est plus forêt impénétrable, terrain d'aventuriers ou terreau d'êtres de légende. Il devient objet de décor ou de souvenir : arbre de la liberté, arbre de l'amitié entre les peuples, arbre de la méridienne... « À travers cette écriture de l'instant, cette vaste anthologie nous offre toute la poésie que peut faire fleurir un regard attentif sur les petits bonheurs de la nature, sur quatre saisons rassemblés comme dans un accordéon de l'éternité. » Ces haïkus sont présentés sous une forme originale et énigmatique. La signature de l'auteur est bouleversée dans ses caractères, pour organiser sa disparition, discrète.
De l'arbre / je me souviens / de sa racine / Déménagement / abandonner le marron / planté pour ma fille / Ces soixante-dix-sept haïkistes ont façonné cette anthologie. Leurs textes sont présentés par Dominique CHIPOT, lui-même auteur de haïkus, qui a déjà publié huit livres aux Éditions Pippa : Le trou de la chaussette (2013), La boussole dans son vol garde le nord (2016), Au rythme du Chat (2016, 2e édition 2022), Un souffle poétique du Japon sur nos écrits (2016), Le goût des Bergamotes (2017), Musique du moindre bruit (2018), Staccato d'un pic (2020), Le haïku en 17 clés (2021).
« Une fois de plus Dominique Chipot nous livre ses meilleurs haïkus sur un des complices préférés de l'homme : le chat. Ces félins, source d'inspiration de Joëlle Ginoux-Duvivier, se promènent sur les pages en rythmant de leurs queues un tempo poétique.
Week-end ramollo - les heures s'étirent.
Au rythme du chat ».
Les Occidentaux qui ont visité le Japon au début de la période Meiji ont été stupéfaits de voir de quelle manière les Japonais s'occupaient de leurs petits. Isabella L. Bird, une écrivaine britannique qui a voyagé au Japon au début de la période Meiji, a écrit dans son carnet de voyage Unbeaten Tracks in Japan (1871) : « Je n'ai jamais vu de gens aussi attachés à leurs propres enfants. Ils les portent dans leurs bras, ils les portent sur leur dos, ils les prennent par la main quand ils marchent, ils regardent et participent à leurs jeux, ils leur donnent sans cesse de nouveaux jouets, ils les emmènent en excursion et aux festivals, et ils semblent toujours s'ennuyer sans eux. » Ces phrases semblent commenter les haïkus que nous présentons ici. Nous avons compilé une anthologie de haïkus sur ce thème. Elle regroupe 143 haïkus composés par 28 auteurs, à commencer par Matsuo Bashô, du XVIIe siècle au milieu du XXe siècle.
La pleine lune...
Les enfants de choeur alignés sur la galerie du temple Bashô (1644-1694)
Virevoltes est une oeuvre artistique et poétique, un dialogue entre des haïkus classiques japonais bilingues et des dessins de l'artiste Serge Marlin. À la découverte de ce très bel ouvrage, le lecteur s'imprègnera à la fois de la beauté des textes présentés dans leur écriture originale, accompagnés de leur traduction en français, et de l'esthétique puissante et vivante des dessins de Serge Marlin.
Le haïku japonais est trop souvent appréhendé au travers des oeuvres de Bashô, Buson, Issa et Shiki. Pourtant, de nombreux maîtres, y compris des femmes, ont influencé chaque génération depuis plus de trois siècles. Cette anthologie bilingue vous fera découvrir des auteurs classiques ou contemporains, des femmes connues dans leur pays comme maîtresses de haïkus ou, pour les plus jeunes, pouvant le devenir. Les femmes tiennent une place importante dans la poésie japonaise, encore aujourd'hui, les auteurs de cet ouvrage ont voulu leur rendre hommage en proposant une large palette de haïkus où transparaissent la richesse du genre et la sensibilité proprement féminine.
À travers cette écriture de l'instant, cette vaste anthologie nous offre toute la poésie que peut faire fleurir un regard attentif sur les petits bonheurs de la nature, sur quatre saisons rassemblés comme dans un accordéon de l'éternité. Ces haïkus sont présentés sous une forme originale et énigmatique. La signature de l'auteur est bouleversée dans ses caractères, pour organiser sa disparition, discrète.