Le Cid, figure d'abord historique, héroïque, - «Des grands mythes littéraires espagnols, seul celui du Cid s'appuie sur un personnage historique», écrivent Georges Martin et Alain Niderst dans le Dictionnaire des mythes littéraires -, est devenu une figure légendaire que déclinent les oeuvres littéraires (Cantar de Mío Cid, Mocedades del Cid de Guillén de Castro, Le Cid de Corneille pour les plus célèbres d'entre elles). On pourra voir à travers ces études qu'à l'époque contemporaine, où il traverse plusieurs déserts artistiques et didactiques, et où il est aussi parfois couronné de glorieux lauriers, le Cid est une figure paradoxalement révélatrice, dans ses avatars contradictoires, de toutes sortes de contextes sociaux, il renvoie une image de la cité, selon les pays, les époques, les supports, les valeurs partagées ; c'est en cela une figure mythique non pas figée dans son image passée, mais contemporaine et «agissante». C'est ce que, selon différentes approches, nous suggèrent, dans leur variété, les articles de ce volume.
Il existe une difficulté certaine à parler aujourd'hui de la poésie de Nliguel Hernandez (1910-1942), parce que beaucoup de choses ont été dites au sujet de cette oeuvre qui passionna - et divisa - les critiques français et espagnols.
Ce qui trouble l'esprit, en outre, est la parfaite adéquation de la vie de Miguel Hernandez avec sa poésie, que l'on ne saurait comprendre sans la nécessaire connaissance d'une existence fulgurante, au coeur des événements politiques et de la guerre civile ayant secoué l'Espagne pendant les années 1936-1939. De El rayo que no cesa (1936) à Cancionero y romancero de ausencias (1938-1942), en passant par la poésie engagée, Miguel Hernandez atteint une condensation du poème qui, liée à un vécu personnel tragique, offre un propos universel.
Le poème touche alors à une limite ténue entre journal intime et incarnation poétique, évocation d'une expérience où coexistent vie et mort, présences et absences. En cette année où le centenaire de la naissance de Miguel Hernandez est célébré en Espagne et en France, il est enthousiasmant de réfléchir à la portée de ses écrits, à l'aune de nouvelles lectures - parmi lesquelles celle proposée par cet ouvrage, que suscite la richesse toujours actuelle de cette oeuvre.
Traitant du nouveau sujet de littérature comparée au programme des agrégations externes et internes de Lettres modernes, l'ouvrage propose tous les éléments nécessaires à la réussite du candidat. Comme tous les Clefs-concours de Littérature comparée, l'ouvrage est structuré en cinq parties : Repères : le contexte historique et littéraire de chaque oeuvre ; Analyse de chacun des corpus ; Thématiques structurantes ; Synthèse ; Outils méthodologiques, notamment bibliographiques
"Aborder les contextes en traduction semble créer un écart entre la lettre du texte à traduire et le texte traduit, et donc s éloigner des questions traductologiques propres à la langue et au texte. Or, la prise en compte des contextes peut permettre, au contraire, une approche plus efficiente de la traduction, visant à en expliquer les processus y compris les plus littéraux. Cet ouvrage aborde le sujet sous trois orientations : ""linguistique"", ""socioculturelle"" et ""intertextuelle et transesthétique""."