En mars 2011, l'ONU adoptait la résolution 1973 permettant à une coalition de pays étrangers d'intervenir en Libye pour protéger les civils, puis pour les soutenir face à la brutalité de leur dirigeant, le colonel Khadafi.
Quelques semaines auparavant, la fronde, qui deviendra insurrection, était née à Benghazi, dans l'est du pays. C'est le journal de cette insurrection, du 17 février au 25 octobre 2011, de Benghazi à Tripoli en passant par Syrte et le djebel Nefoussa, que nous livre ici l'auteur. Un matériau historique de référence qui sera utile à tous ceux qui se demandent aujourd'hui s'il fallait vraiment y aller, et pourquoi, et comment...
Novembre 1812.
La campagne de Russie vire au cauchemar. Les Russes ont incendié Moscou pour interdire à Napoléon d'y installer ses quartiers d'hiver. L'Empereur, qui a tergiversé près d'un mois dans les ruines fumantes de la capitale, retraite vers la Pologne avec une armée bientôt décimée par le froid "sibérien", par la faim et par la fatigue. Le 25 novembre, la Grande Armée, qui ne compte plus que 25 000 hommes en armes et 50 000 traînards déguenillés, harcelée par les cosaques de Koutouzof, se heurte à un puissant obstacle ; la Bérézina.
Rien ne semble plus devoir sauver l'Empereur, acculé au fleuve par trois armées russes de 120 000 hommes - "S'il se tire d'affaire aujourd'hui, il faut qu'il ait le diable au corps !" dira le maréchal Ney -, lorsque l'on découvre par hasard un gué inconnu près du petit village de Stoudianka. Dans la nuit du 25, à l'insu des Russes, trompés par une ruse de Napoléon, le général Eblé entreprend, dans des conditions épouvantables, la construction de deux ponts.
Dans l'eau glacée jusqu'aux épaules, bravant l'obscurité et les blocs de glace charriés par le courant, les pontonniers - la plupart y laisseront leur vie - écrivent une des plus belles pages de l'épopée napoléonienne. Les 26, 27, 28 novembre, 50 000 hommes franchissent la Bérézina, protégés par Ney, Oudinot et Victor qui contiennent victorieusement les Russes. Des milliers de retardataires, hommes, femmes et enfants, cherchant à échapper à l'ennemi, tentent la traversée et se noient dans les eaux glacées du fleuve.
Lorsque le 29, la pression des Russes étant trop forte, Eblé ordonne de brûler les ponts, la retraite se transforme en tragédie... Alain Fillion, dans cet ouvrage, donne la parole a ceux qui ont vécu ce dramatique épisode. Heure par heure, officiers, soldats, civils, français ou alliés, racontent leur histoire. A leurs témoignages s'adjoignent les récits des officiers russes qui rendent bien souvent hommage au courage des Français qu'ils n'auront jamais pu vaincre...
Car, n'en doutons pas, le véritable vainqueur de Napoléon, dans cette campagne de Russie, c'est bien l'impitoyable hiver russe !
Grâce à une étude cartographique inédite, Alain Fillion suit les traces du célèbre aventurier et écrivain Thomas Edward Lawrence, archéologue, cartographe, puis agent de renseignement britannique et champion de l'indépendance arabe, au coeur du Moyen-Orient, entre 1916 et 1918.
Il étudie les rapports de force géostratégiques de cette région convoitée par les puissances occidentales et retrace, presque au jour le jour, l'épopée de Lawrence d'Arabie, du Hedjaz à Akaba et du Yarmouk à Damas. Il nous révèle enfin la portée géopolitique des oeuvres de cet officier britannique qui a pressenti les conflits qui déchirent aujourd'hui le Moyen-Orient.
Pour Marcellin Marbot, lieutenant de hussard et aide de camp de Napoléon, l'épopée impériale est une succession de périlleux combats et de charmantes conquêtes au hasard des grands chemins. Jusqu'au jour où, venu à Paris pour le sacre de l'empereur, il tombe sous le charme d'une ravissante et mystérieuse intrigante étrangère, qui ne lui laisse que son prénom : Klara. Pendant les cérémonies du Sacre, Marbot apercevra Klara de loin en compagnie de Czermazov, aide de camp du tsar Alexandre.
Lorsqu'il apprend quelques jours plus tard que ce personnage est un espion russe qui prépare une insurrection contre Napoléon avec les associations secrètes Tungenbund, le jeune Marcellin se demande si la jeune fille est du complot. Quel lien rattache Klara à l'aide de camp d'Alexandre, étroitement surveillé par Savary, le chef de la police impériale ? Mais emporté par le souffle de la guerre Marcellin vole déjà vers d'autres batailles et d'autres conquêtes, de Madrid à Wagram, d'Eylau à la Bérézina. à Dresde, en 1813, Napoléon accorde une audience à la mystérieuse Klara. Au coeur des intrigues et des secrets du cabinet de Vienne, elle offre la médiation de François d'Autriche pour amener la paix entre Napoléon et l'Europe dressée contre lui. Au retour des Bourbons, conspirations, duels et intrigues emporteront le héros dans ce Paris en fermentation où, pendant que Napoléon prépare son retour de l'Île d'Elbe, on garde la cocarde tricolore au fond de son shako et l'aigle dans sa giberne.Chacun attend le retour de celui qui avait dit : « Souvenez-vous que je pourrais revenir un jour de printemps, avec les violettes. » Entre son dévouement pour l'Empereur et sa passion pour l'autrichienne, dont il admire la détermination et l'audace, l'aide de camp préféré de Napoléon devra-t-il choisir ?
Dans les mois qui suivent la chute de Bagdad, l'anarchie qui s'aggrave chaque jour en Irak, provoque un sentiment de malaise en occident. Ce livre est la chronique d'une guerre controversée qui a dressé l'une contre l'autre la force et la conviction d'une nation et tous les défenseurs de la légalité internationale. On y retrouvera l'affrontement des arguments et des doctrines des camps du oui et du non, ainsi que le journal des combats, d'après les récits des correspondants de guerre.
Ainsi, à l'automne de 1807, le destin de cet homme unique dans l'histoire allait tourner, comme tournent les astres. Si brillant à son lever, l'astre de sa gloire commençait à pencher tristement vers son déclin. Dénouer ces fils, comprendre les ressorts de ce prodigieux retournement du destin, voilà l'unique but de cet ouvrage. Pour comprendre ces mécanismes, nous suivrons l'Empereur depuis 1808, date de l'invasion du Portugal jusqu'en 1813. La guerre d'Espagne, dont l'Empereur a reconnu à Sainte-Hélène qu'elle fut la cause principale de sa ruine fut étroitement mêlée à celle de deux autres campagnes, celle de Wagram en 1809, et la campagne de Russie en 1812 qui acheva dans la neige ce que l'inconstance de la providence avait commencé dans les sierras surchauffées.
En 1848, au coeur de l'archipel arctique canadien, une expédition polaire menée par sir John Franklin tente de percer le mystère du passage du Nord-Ouest.
Mais les deux navires sont pris dans les glaces et cent vingt-neuf marins trouvent la mort. Quelle explication fiable peut-on donner à cette disparition ? Aujourd'hui encore, de nombreux chercheurs et explorateurs n'ont pas de réponse. Où sont passées les épaves de l'Erebus et de la Terror, la tombe de Franklin ? Des traces étranges ont été trouvées sur les squelettes. S'agit-il d'actes de cannibalisme comme l'attestent certains témoignages d'Inuits, thèse reprise à son compte par John Rae en 1854, et ce malgré la réaction indignée de Charles Dickens ? Depuis un siècle et demi, tout est mis en oeuvre pour y voir plus clair : autopsie, prélèvements, magnétométrie, sonar.
Pourtant de nombreuses énigmes demeurent.
Sous la forme d'un dictionnaire, une promenade iniatique dans cette île fréquentée dès l'Antiquité, occupée par des pirates grecs, propriété privée d'Auguste et lieu de débauche de Tibère. Ses grottes naturelles gardent les secrets de rites magiques, religieux et impénétrables. Capri abrite aussi des villas mythiques et a accueilli Alberto Moravia, Henry James, Félicien Marceau, etc.
Cet essai inédit en forme de dictionnaire rassemble sous différentes entrées (ambition, cheval, écriture, galanteries, etc.) des textes de témoins oculaires qui ont brossé le portrait du « génial gentilhomme d'Ajaccio » ou décrit certains traits de son caractère, s'épanchant parfois sur ses manies et sur son âme. Parmi les plus sincères de ces témoins, on trouvera les intimes de l'empereur auxquels l'homme privé livre ses états d'âme : valets de chambre, médecins, mamelouks et autres dévoués serviteurs. Les femmes, elles aussi, nous ont légué des perles en fait de portraits du grand homme ou de l'amant...
Combien de temps encore avant que les ours polaires du Nord, les manchots empereurs du Sud n'abandonnent leur royaume où la vie s'éteint ? Les premiers explorateurs des pôles ont témoigné de leur terreur et de leur émerveillement face à la beauté puissante de ce paradis des phoques et ours blancs, enfer pour l'homme qui tente de percer ses secrets. 7 récits de bravoure nous emmènent à l'époque où ce monde était inconnu.
Nous sommes à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821.
L'"Empereur Napoléon 1er", après avoir reçu l'extrême-onction, s'éteint doucement, sans plainte ni lamentations. Tous ses compagnons, dont certains sont "au courant", entourent son lit dans le plus profond silence, jusqu'à l'instant de sa fin. On fait de lui quelques croquis, mais aucun ne ressemble vraiment au Napoléon que chacun a connu. Plusieurs de ceux qui l'ont vu s'accordent à dire qu'il ne parait pas plus de quarante ans, mais c'est beaucoup moins, en réalité pour ceux qui "savent".
Ses cheveux ont gardé leur couleur brun foncé et on ne voit sur sa figure ni ride ni la moindre trace de flétrissure. On le revêt de son uniforme de colonel de chasseurs de la garde impériale ; on place son sabre à son côté, son chapeau à cocarde à sa place, ses bottes, ses éperons. Son manteau richement brodé d'argent est étalé sous son corps. Sur son lit de parade, les habitants, les officiers, et même la troupe anglaise sont admis à venir lui adresser un dernier adieu.
Tous les Saint-Hélènois ont accès à la chambre mortuaire, avant et après la mise en bière. D'autres croquis sont encore faits, mais de tous les dessinateurs qui tentent de capter sa ressemblance, aucun ne paraît avoir vraiment réussi. Ces portraits possèdent quelque chose de plus, quelque chose d'impalpable, quelque chose comme une certaine béatitude monastique que nul ne parvient à s'expliquer, sauf ceux qui "savent", naturellement.
L'histoire de la Commune au jour le jour. A travers le témoignage d'un communard qui fit partie de la police de la Commune, Gaston Da Costa, un récit qui nous fait revivre concrètement, au quotidien, cet épisode tragique de l'histoire de France. Publié en 1905, l'ouvrage avait connu un succès important par son ton mesuré, son souci d'objectivité, son style vivant et très alerte. L'ouvrage s'accompagne d'un appareil critique, comprenant des cartes, une liste des principaux personnages et une chronologie qui facilitent la lecture.