Dans le monde de l'entreprise, chacun sait ce qu'il faudrait faire, mais personne ne sait comment s'y prendre. Pour sortir de l'immobilisme, François Dupuy jette les bases d'une théorie de l'action managériale.
Après avoir montré ce qui n'allait pas (Lost in management, tome 1), puis identifie les causes des errements (La Faillite de la pensée managériale, tome 2), l'auteur s'attelle aux solutions concrètes dans ce troisième volume de la série. Loin des modes successives qui prétendent révolutionner le management, il s'appuie en sociologue sur le fonctionnement réel des organisations pour montrer qu'il est possible de travailler autrement. A condition de savoir cultiver la confiance et de développer l'intuition, les dirigeants peuvent éviter les faux remèdes qui ne font qu'aggraver le mal et accomplir la nécessaire transformation de leur entreprise.
Cet essai énergique, illustré d'exemples et d'études de cas approfondis, est aussi un parcours au coeur de la diversité et de la complexité des organisations, au service de leur performance.
L'entreprise serait, dit-on, le lieu de l'autorité, du pouvoir et du commandement vertical.
La réalité, telle que peut l'observer le sociologue de terrain, est le plus souvent très éloignée de cette supposée dictature. S'appuyant sur dix-huit enquêtes et près de huit cents interviews, François Dupuy montre que les entreprises sont en passe de perdre le contrôle d'elles-mêmes : le pouvoir est descendu d'un ou plusieurs crans pour se disperser à la base, au niveau des intermédiaires et des exécutants. Et lorsque, poussés par une compétition grandissante, les dirigeants tentent de reprendre le contrôle par la mise en œuvre de " process " et de " reportings ", le résultat est à l'inverse de l'effet escompté : plus les décisions se multiplient, moins le contrôle est grand...
Dans de nombreuses entreprises, le problème est aujourd'hui de reconstruire une maîtrise minimale de la direction et de ses managers sur l'organisation et ses personnels en redécouvrant les vertus de la confiance et de la simplicité.
François Dupuy est sociologue des organisations. Il a enseigné à l'INSEAD et dans de nombreuses business schools à travers le monde. Aujourd'hui consultant auprès de grandes entreprises dans toute l'Europe, il est l'auteur de plusieurs livres, dont La Fatigue des élites (La République des idées/Seuil, 2005).
En apparence, les méthodes de management ne cessent de se renouveler : on ne compte plus les prétendues nouveautés qui apparaissent jour après jour sur ce marché. En réalité, le management tourne en rond : les organisations sont toujours confrontées aux mêmes problèmes et leurs dirigeants puisent dans un corpus de doctrines simplistes les moyens de les résoudre.
Dans ce second volume de Lost in management, François Dupuy s'attache à démonter les mécanismes de l'appauvrissement de la pensée managériale et à en montrer les graves conséquences pour les entreprises. L'ignorance persistante des acquis des sciences sociales en particulier cause des ravages. Habillant les idées reçues d'un jargon déconnecté de la " réalité ", dirigeants et managers commettent des erreurs de raisonnement et des confusions qui pénalisent toujours plus leurs décisions.
À travers des exemples de la vie quotidienne en entreprise, cet ouvrage montre la responsabilité des grands cabinets de conseil et des business schools dans la diffusion de cette pensée paresseuse et de ces pratiques surannées avec lesquelles il est encore temps de rompre.
Sociologue des organisations, François Dupuy a enseigné à l'INSEAD et dans plusieurs business schools à travers le monde. Il conseille aujourd'hui de nombreux dirigeants en Europe. Le premier volume de Lost in management a reçu le Prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail en 2012.
La formation doit-elle être mise au service de l'emploi ? L'accès à l'emploi doit-il être le grand organisateur de notre vie sociale ? C'est à ces questions que répondent les auteurs, à partir d'une immersion dans une école pensée comme révolutionnaire, l'École 42, fondée par Xavier Niel pour former à la programmation informatique. En racontant la conception de cette école, sa mise en oeuvre et son évolution, ils montrent que cette dernière est moins l'innovation pédagogique qu'elle prétend incarner qu'une institution à la frontière entre formation et emploi, qui concentre les tendances à l'oeuvre dans ces deux champs. S'engager corps et âme dans sa formation, subordonner les savoirs et les savoir-faire aux nécessités du marché, accepter de travailler gratuitement dans l'espoir d'un meilleur CV, apprendre à obéir et à travailler sans compter forment différentes dimensions d'un gouvernement par l'emploi. Gouverner par l'emploi, c'est considérer que l'emploi est un totem, que c'est l'objet autour duquel et pour lequel la société doit s'organiser.
Nièce directe du général de Gaulle, Geneviève entre très tôt en résistance. Arrêtée, elle est déportée à Ravensbrück où elle passe des mois dans des conditions inhumaines avec ses compagnes de misère. Après quelques années à se reconstruire, elle découvre grâce au père Wresinski la situation de ceux qui vivent le dénuement le plus total à quelques kilomètres de Paris. Leur cause ne la quittera plus. Toute sa vie, elle se bat pour que les exclus du système soient reconnus dans leur humanité. Elle entre au Panthéon en 2015.
Fruit d'un travail en équipe mené depuis deux ans, le présent ouvrage rassemble des analyses sur les plus grands groupes européens et leurs réseaux d'alliances. Le phénomène le plus remarquable mis en évidence ici est l'organisation en « coeur financier » de ces réseaux intergroupes. Configurés sur une base d'abord nationale, ces réseaux financiers ont cherché très vite, par leur contrôle du mouvement de fusions acquisitions, à anticiper le grand marché unique européen de 1993. Aujourd'hui ces vastes ensembles financiers, qui rassemblent de très nombreux capitaux bancaires et industriels, ont tendance, par les interrelations qui se multiplient entre eux, à dessiner les contours d'une nouvelle organisation : le coeur financier européen. Manifestement avec cette construction, l'embryon de l'Europe industrielle et financière est en train de se développer sous nos yeux même si le jeu spectaculaire et singulier de certains acteurs peut parfois masquer ces tendances beaucoup plus profondes.
La Révolution française suscita d'emblée de vives résistances qui furent longtemps considérées comme une simple réaction à l'initiative révolutionnaire, un phénomène nostalgique mineur. Cependant, il convient de ne pas réduire la Contre-Révolution au négatif pur et simple de la Révolution. Sans nier l'oeuvre de 1789, il est temps de restituer à ces « résistances » leur diversité, leur complexité et leur signification. Dans la perspective d'un inventaire nuancé, une cinquantaine d'historiens, spécialistes éminents de la période, sont réunis ici pour analyser les grands problèmes posés par la Contre-Révolution en France et en Europe, et les bouleversements idéologiques, économiques et sociaux qui l'accompagnèrent. Dans un domaine trop souvent abandonné au débat partisan, cet ouvrage constitue un véritable événement historiographique.