C'est à l'âge de dix ans qu'Orderic Vital fut envoyé au monastère de Saint-Evroul en Normandie. Dès lors son temps fut partagé entre l'étude, la prière... et l'écriture.
Les rapports que l'abbaye entretenait avec l'Angleterre et l'Italie, les vieux chevaliers et les religieux étrangers qu'elle accueillait, permirent à Orderic de rassembler de nombreux témoignages et documents. Il en résulta cette monumentale Histoire ecclésiastique, conçue au départ comme l'histoire de son monastère, mais qui devint très vite la grande histoire de la Normandie romane.
Table des affaires :
- Agent du cardinal de Retz et officiers du prince de Condé.
- Anglais suspect.
- Greffier du conseil. Epices dues par son père à la chambre des comptes.
- Secrétaire du prince de Condé envoyé en Espagne.
- Propos inconsidérés.
- Emeute d'Aix.
- Agression sur le premier président du Parlement de Paris.
- Officiers absents sans congé.
- Actes de barbarie. Demande d'abolition.
- Arrêté sur dénonciation.
- Duel.
- Gazettes à la main.
- Diffamation.
- Assemblées de la noblesse de Normandie.
" L'instruction primaire est ou privée ou publique (article 3).... Toute commune est tenue, soit par elle-même, soit en se réunissant à une ou plusieurs communes voisines, d'entretenir au moins une école primaire élémentaire (article 9).... Tout département sera tenu d'entretenir une école normale primaire, soit par lui-même, soit en se réunissant à un ou plusieurs départements voisins (article 11)... Il sera fourni à tout instituteur communal, 1° Un local convenablement disposé, tant pour lui servir d'habitation, que pour recevoir les élèves ; 2° Un traitement fixe (article 12)... En sus du traitement fixe, l'instituteur communal recevra une rétribution mensuelle (article 14)...
Seront admis gratuitement, dans l'école communale élémentaire, ceux des élèves de la commune, ou des communes réunies, que les conseils municipaux auront désignés comme ne pouvant payer aucune rétribution (article 14). " Extraits de la loi Guizot sur l'enseignement (1833)
" La république a, de nos jours, cette force qu'elle promet tout ce que désirent les peuples, et cette faiblesse qu'elle ne saurait le donner.
C'est le gouvernement des grandes espérances et des grands mécomptes. Liberté, égalité, ascendant du mérite personnel, progrès, économie, satisfaction des bonnes et des mauvaises passions, des désirs désintéressés et des instincts égoïstes, le régime républicain contient toutes ces séductions, et il les place toutes sous la garantie d'un prétendu principe bien séduisant lui-même, le droit égal de tous les hommes à prendre part au gouvernement du pays.
Aux yeux de la raison sévère comme du bon sens pratique, le principe républicain ne supporte pas un examen sérieux, et sa valeur, comme celle de toutes les formes de gouvernement, dépend des lieux, des temps, de l'organisation sociale, de l'état des esprits, d'une multitude de circonstances accidentelles et variables. Mais par les vérités, les intérêts et les sentiments auxquels il se rattache, ce principe est de nature à inspirer des convictions profondes et passionnées.
"
La Reine écoutait les raisons des uns & des autres sans déclarer sa volonté. Je dis un jour à MM. de Châteauneuf & de Villeroy : " Si vous croyez qu'il soit du service du Roi que le cardinal Mazarin revienne, avouez-le. Bien loin de m'y opposer, je seconderai vos desseins. Mais si vous en avez d'autres que ceux que vous faites paraître, à quoi bon dissimuler ? " Ils se mirent à rire, sans vouloir s'expliquer davantage. Cela m'obligea de leur ajouter : " Vous en serez sûrement les dupes ; vos finesses n'empêcheront point qu'il ne revienne. La Reine, qui se fiera à moi, m'en dira le jour & le moment ; & ce sera de ma plume qu'il en recevra l'ordre du Roi, tandis qu'aucun de vous n'en aura connaissance. " Ce que j'avais prédit arriva. Car si la Reine voulut bien me faire part de son secret, je puis assurer qu'elle ne s'en est pas repentie.
" a quinze ans, lorsque tous les mouvements sont encore vrais, on a bien de la peine à comprendre que la circonspection, c'est-à-dire l'art de ne montrer qu'une partie de sa vie, de sa pensée, de ses sentiments, de ses impressions, soit la première de toutes les qualités.
je trouvais que tout l'éclat du cardinal de la roche-aymon ne valait pas le sacrifice complet de ma sincérité que l'on me demandait. la jeunesse est l'époque de la vie oú l'on a le plus de probité. je ne comprenais pas encore ce que c'était que d'entrer dans un état avec l'intention d'en suivre un autre, de prendre un rôle d'abnégation continuelle pour suivre plus sûrement une carrière d'ambition ; d'aller au séminaire pour être ministre des finances.
il fallait trop connaître le monde oú j'entrais et le temps oú je vivais pour trouver tout cela simple. ".
" napoléon disait un jour, dans un moment de gaieté : "je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard.
" il aimait à tromper, il aurait voulu tromper pour le seul plaisir de le faire, et, au défaut de sa politique, son instinct lui en aurait fait une sorte de besoin. pour l'exécution des projets qu'il allait sans cesse roulant dans sa tête, l'artifice ne lui était guère moins nécessaire que la force. c'était surtout à l'accomplissement de ses vues sur l'espagne, qu'il sentait bien que la force ne pouvait pas suffire.
".
" 19 mai. - Le roi a eu un gros rhume où la bile se mêle dans le sang, maladies à la mode qui peuvent devenir dangereuses. On l'a saigné, on le purge ; il est de mauvaise humeur ; il brusque le cardinal ; il n'a pu aller à Choisy & la Muette. Pour le cardinal, fruitur diis iratis, il se porte à miracle ; c'est un miracle à l'envers, c'est un vrai porte-malheur pour la France.
Nous avons la famine, le vent du nord avec grêle & pluie froide continue partout ; il a gelé cette nuit ; on apprend qu'il est tombé en Provence une neige plus forte qu'en hiver. Il n'y a que l'avoine qui avance, les blés & autres fruits sont perdus ; on les retourne partout peur y mettre de l'orge. Le pain va enchérir. Il y a eu tapage aux derniers marchés à Paris, & le malheur est qu'il y a partout disette d'argent, autant que de denrées. "
"alliées.
dis-je, et contre qui ? ce n'est plus contre napoléon: il est à l'île d'elbe. ; ce n'est plus contre la france : la paix est faite. ; ce n'est sûrement pas contre le roi de france : il est garant de la durée de cette paix. messieurs, parlons franchement, s'il y a encore des puissances alliées, je suis de trop ici. et cependant, si je n'étais pas ici, je vous manquerais essentiellement. messieurs, je suis peut-être le seul qui ne demande rien.
de grands égards, c'est là tout ce que je veux pour la france. elle est assez puissante par ses ressources, par son étendue, par le nombre et l'esprit de ses habitants, par la contiguïté de ses provinces, par l'unité de son administration, par les défenses dont la nature et l'art ont garanti ses frontières. je ne veux rien, je vous le répète ; et je vous apporte immensément. " discours d'ouverture du prince de talleyrand au congrès de vienne.
" j'apprends qu'une porte de mon royaume est ouverte, et j'accours.
j'accours pour ramener mes sujets égarés, pour adoucir les maux que j'avais voulu prévenir, pour me placer une seconde fois entre les armées alliées et les français, dans l'espoir que les égards dont je peux être l'objet tourneront à leur salut ; c'est la seule manière dont j'ai voulu prendre part à la guerre. revenu sur le sol de la patrie, j'ai trouvé les esprits agités, et emportés par des passions contraires.
on a parlé dans les derniers temps du rétablissement de la dîme et des droits féodaux. cette fable, inventée par l'ennemi commun, n'a pas besoin d'être réfutée. si les acquéreurs des domaines nationaux ont conçu des inquiétudes, la charte aurait dû suffire pour les rassurer. " déclaration du roi louis xviii donnée à cambrai le 28 juin 1815.