L'existence des personnes handicapées oblige à concevoir des politiques gouvernementales balisées par des lois et mises en oeuvre dans des pratiques concrètes qui s'adossent sur une vision de l'être humain, sur un projet global de société. La réflexion de cet ouvrage porte sur l'analyse des relations entre trois types d'acteurs : les personnes handicapées (le pouvoir des usagers), des techniciens (le pouvoir exécutif), des responsables élus ou nommés (le pouvoir politique).
A partir de témoignages de vie et de foi d'un groupe d'hommes et de femmes vivant une grande précarité en France, la réflexion théologique cherche à préciser les accents originaux de la foi de ces personnes. Comment leur foi est-elle façonnée par l'émergence de l'exclusion et par la lutte quotidienne jusqu'à remanier un certain nombre d'affirmations chrétiennes ?
Est-il possible de ne pas regarder le handicap, quel qu'il soit, comme une fatalité ? Et si nous croyons que rien n'est écrit d'avance, comment faire pour permettre aux divers acteurs concernés d'en sortir ou de participer à une "défatalisation éventuelle"? Se basant sur des situations concrètes, les auteurs ont cherché à éclaircir les concepts de fatalité, de destin et de fatalisation. Comment à terme dans ces situations, certaines personnes et certaines institutions tentent malgré tout d'en sortir ?
Sous le nom d'handicaps, l'O.M.S. rassemble les déficiences, les incapacités et les désavantages. Pour autant, il est difficile, dès que l'on parle des personnes handicapées, d'en déterminer le nombre et d'en construire une image univoque. Un groupe de recherche pluridisciplinaire a osé une parole engagée sur le handicap, dans la mesure où les membres de ce groupe pensent qu'il est un phénomène public et donc politique. Les personnes handicapées sont des citoyens à part entière et nous donnent, dans notre rencontre avec elles, une leçon d'humanité.
Il s'agit de réfléchir sur des situations de handicap que la société a eu l'habitude de nommer "cas limites", situations qui, la plupart du temps, ont eu pour conséquences de faire croire qu'il n'était guère possible d'entrer en relation avec les personnes qui vivent de telles réalités. Les questions abordées ici s'étendent à la réalité institutionnelle et au pouvoir des experts; elles touchent même à la manière de dire Dieu, au problème du mal, à la révolte possible et aux signes de salut offerts à tout homme.
Le malheur du handicap vient battre une famille de ses vagues successives. Si l'on avait su, jadis, trouver les mots pour que - petite fille et femme - elle échappe au poids de la culpabilité, Benoîte aurait-elle pu survivre au sentiment d'être la moins aimée ? Aurait-elle pu survivre au deuil de l'enfant malade si l'on avait su l'aider à assumer le handicap qui a infléchi ses choix, figé ses élans, et blessé en elle la vie ?
L'auteur, victime d'une maladie dégénérative n'a pas laissé la place au désespoir, bien au contraire, elle s'est ouverte aux autres, ceux qui sont enfermés dans le silence par le handicap ou l'âge: elle devient leur voix. Ici on entrevoit le sens profond du mot humanité.
Confronté au handicap, ou à une souffrance incompréhensible, l'homme trébuche et doute. Des vérités qu'il croyait acquises vacillent ou peuvent s'absenter. Certains chercheront dans les textes bibliques sinon des réponses, du moins des significations possibles. Ici on relit la Bible et la vie en résonance. " Paroles de Dieu au présent " n'est pas seulement un ensemble de commentaires bibliques, c'est un pari !